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    Rue d'Amiens 6

     

     

    Rue d'Amiens 2

     

    Pour connaître l'origine des statues ornant cette façade, il convient de suivre ce lien :

    http://chocolatechipcookies.blogs.com/rouenphotos/2005/07/rue_damiens_4.html

     

    Rue d'Amiens

     

     

    Rue d'Amiens 3

     

    De l'autre côté de la rue on peut voir cette frise sculptée...

     

    Rue d'Amiens 4


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    Les énervés de Jumieges (Evariste-Vital Luminais)

     

    Les énervés de Jumièges (Evariste-Vital Luminais 1822-1896) Musée des Beaux Arts de Rouen

     

    La légende : Vers 660, Clovis II, roi mérovingien, aurait entrepris un pèlerinage en Terre Sainte. Durant son absence, il confie le gouvernement à son fils aîné, sous la régence de sa mère, Bathilde. Mais durant cette période, son fils s'oppose à sa mère, et se joint à l'un de ses frères cadets pour comploter contre le roi et la reine. Clovis apprend cette révolte et rentre en France. Ses fils lui opposent une armée, mais le roi finit par triompher des rebelles.

     

    Le roi est bien décidé à faire exécuter les deux traîtres. Mais sa femme Bathilde propose plutôt de les punir en brûlant les nerfs de leurs jambes : « Je juge que doivent être affaiblies la force et la puissance de leur corps, puisqu'ils ont osé les employer contre le roi leur père ». Ainsi, il faut comprendre le terme « énervé » à l'inverse de sa signification moderne, son sens premier désignant quelqu'un dont on a enlevé ou coupé les nerfs (en fait les tendons), et qui est donc apathique, incapable de réaction.

     

    Devenus faibles et handicapés, les deux frères se réfugient dans la prière, et demandent à entrer en religion. Ne sachant dans quel monastère les placer, Bathilde décide de les confier au hasard et fait construire un radeau à bord duquel les deux frères sont envoyés à la dérive sur la Seine.

    Le bateau dérive de Paris jusqu'à Jumièges, près de Rouen. Là, St Philibert, le fondateur de l'abbaye de Jumièges, les voit et reconnait leurs habits royaux. Il les recueille et les conduit à l'abbaye où ils deviennent moines. Plus tard, le roi et la reine, apprenant où leurs fils ont été recueillis, rendent visite à l'abbaye et font agrandir le monastère et léguer des terres aux moines.

     

    Il est historiquement démontré que cette légende est totalement fausse. En effet, Clovis II est mort jeune, ses fils n'auraient donc jamais eu l'âge de se dresser contre lui. De plus, il n'est jamais parti en pèlerinage en Terre Sainte. Ses trois fils, Clotaire, Childéric et Thierry ont régné tour à tour, et aucun n'était un moine « énervé ».

     

    (Source : Wikipedia)

     

      Les énervés (détail)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Les énervés de Jumièges (détail)

     photo eva


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    rue Damiette, boutique médiévale

     

    L'usage des boutiques appartient à tous les pays, à toutes les époques et à toutes les civilisations. Dans l'antiquité grecque et romaine, des boutiques occupaient le rez-de-chaussée des maisons des villes; il en fut de même en France pendant le moyen âge. Ces boutiques se composaient ordinairement d'une salle s'ouvrant sur la rue avec un mur d'appui pour poser les marchandises. Ce mur d'appui était interrompu d'un côté pour laisser un passage. Un arrière-magasin (ouvroir) était souvent annexé à la boutique; les ouvriers et apprentis travaillaient soit dans l'ouvroir, soit dans la boutique elle-même ; quelquefois aussi un escalier privé montait au premier étage, et descendait sous le sol dans une cave. Les exemples anciens de boutiques ne sont pas rares, et on peut en citer un grand nombre appartenant aux XIIe, XIIIe et XIVe siècles. Rarement les boutiques, jusqu'à la fin de ce siècle, étaient fermées par une devanture vitrée.

     

    rue Damiette, boutique médiévale

    Les volets ouverts, le marchand était en communication directe avec la rue. La fermeture la plus ordinaire, pendant la période que nous venons d'indiquer, se composait de volets inférieurs et supérieurs, les premiers attachés à l'appui, s'abaissant en dehors de manière à former une large tablette propre aux étalages, les seconds attachés à un linteau de bois, se relevant comme des châssis à tabatière. La nuit, les volets inférieurs étant relevés et les supérieurs abaissés.

     

    rue Damiette, boutique médiévale

    Presque tous les achats se faisaient dans la rue, devant l'appui de la boutique, l'acheteur restant en dehors et le marchand à l'intérieur; la boutique était un magasin dans lequel on n'entrait que lorsqu'on avait à traiter d'affaires. Pendant le moyen âge et jusqu'à la fin du XVIIe siècle, les marchands et artisans d'un même état étaient placés très-proches les uns des autres, et occupaient quelquefois les deux côtés d'une même rue; de là ces noms de rues de la Tixeranderie, de la Mortellerie, où étaient établis les maçons, de la Charonnerie, où habitaient les charpentiers, de la Huchette, de la Tannerie, etc., que nous trouvons dans presque toutes les anciennes villes du moyen âge. 

     

     (photos eva © )


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    Aître St Maclou

     

    L'aître Saint-Maclou est un ancien cimetière charnier datant du XVIe siècle, situé 188 rue Martainville à Rouen.

    Il constitue un des rares exemples d'ossuaire de ce type subsistant en Europe.

    L'aître Saint-Maclou fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1862. 

     

     

     Aître St Maclou 5

     

    On y accède par un petit passage couvert. Ce cimetière dénommé "aître" (du latin atrium désignant la cour intérieure précédant l'entrée de la villa romaine, et par extension, le cimetière situé en avant de l'église) est implanté au centre de la paroisse St Maclou intégrée au centre de la cité depuis 1253. C'était l'une des paroisses les plus grandes et les plus peuplées, poumou d'une des activités principales de Rouen : le travail textile. La création de l'Aître St Maclou remonte à la Grande Peste Noire (1348), l'une des plus meurtrière que connut l'Europe (selon le chroniqueur Froissart, près d'1/3 de la population est touchée). Il supplante l'ancien cimetière devenu trop exigu qui s'étendait depuis le 13ème S au nord de l'église St Maclou.  

     

    Aître St Maclou 1

     

    En 1521 et 1522, face à une nouvelle épidémie de peste, la paroisse décide d'augmenter la capacité du cimetière en construisant tout autour, trois galeries surmontées d'un comble à usuage d'ossuaire. Pendant les épidémies, devant le nombre croissant de cadavres et les risques de contagion, les corps sont enveloppés d'un simple linceul et jetés pêle-mêle dans de grandes fosses communes occupant l'espace central de l'aître. Avec la création de l'ossuaire (bâtiment où sont conservés des ossements humains) les fossoyeurs exhument les ossements après putréfaction des chairs (processus accéléré par l'emploi de chaux vive) et les entassent au-dessus des galeries dans l'espace compris entre les plafonds et la charpente du toit.

     

    Aître St Maclou 4

     

    Trois galeries bordent la cour du cimetière, Dotées d'un soubassement en pierre, elles sont rythmées par des colonnes sculptées inspirées de la Renaissance. Prenant appui sur celles-ci, une ossature en bois constituée de poutres horizontales nommées sablières, et de potelets verticaux accueille l'espace destiné à servir d'ossuaire.

    Les poutres sont décorées de motifs macabres, ossements, instruments liturgiques ou encore instrument du fossoyeur (des pioches, cercueils). Les colonnes des galeries ouest et est sont ornées de couples figurant une danse macabre.

    Aujourd'hui, l'école régionale des Beaux Arts de Rouen dispense à près de 180 étudiants un enseignement artistique supérieur en arts plastiques. Les galeries d'exposition situées dans la galerie sud et rue Martainville ajoutent au rayonnement de l'école par l'accueil d'artistes de renom national ou international.   

     

    Aître St Maclou 3

     

     

    Ici :  Rouen  vous pourrez voir l'aître St Maclou, qui se présente en été comme un calme jardin engazonné et fleuri, et vous pourrez lire un poème de François Villon illustrant à merveille la danse macabre.

    (photos d'eva)

     


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