• Senteur poudrée des lauriers-roses au soleil brûlant de midi,

    Parfum délicat diffusé lentement en nuage caressant,

            Rose mélancolie, en douceur toute flottante,          

    Tendresse suspendue, bonheur des yeux éblouis,

    Regret de la main hésitante...

    eva, 16 septembre 2009 texte et photo ©


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  • Outre les chapiteaux ornés de décors végétaux, on peut admirer les 46 chapiteaux historiés parmi lesquels :


    La pêche miraculeuse avec sa frise de dragons



    Le martyre de St Saturnin 

    Le proconsul condamne Saint Sernin (nom contracté de Saturnin) sa main levée condamne Saturnin, on voit le temple païen du Capitole à Toulouse dont Saturnin fut le premier évêque au milieu du IIIe S. 



    Les martyrs de Tarragone
     
    L’évêque St Fructueux, les diacres St Augure et St Euloge meurent dans les flammes 



    Les martyres de St Pierre et de St Paul 

    St Pierre est crucifié la tête en bas (face Nord) St Paul est décapité.
    Dans la cavité reposaient des reliques qui ont été profanées à la Révolution (face Sud photo suivante)



    Sur les chapiteaux historiés, toutes les têtes des personnages ont été martelées à la Révolution.



    Les Hébreux dans la fournaise

    Des flammes animent le milieu de chaque face


    Samson
     Le héros de la conquête de la Terre Promise, avec ses longs cheveux où résidait sa force, terrasse un lion.

    Saint Pierre Apôtre
     
    Les clés rappellent la parole de Jésus «  tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon église… Je te donnerai les clés du Royaume des cieux : tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux »

    photos eva © (septembre 2009)


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  • Le cloître de Moissac doit une part de sa renommée au fait qu’il est le plus ancien cloître historié conservé.L’alternance des colonnettes simples et doubles assouplit imperceptiblement le rythme continu des arcades.




     

    Les chapiteaux se caractérisent par leur forme en pyramide renversée très évasée, particulièrement accentuée pour les chapiteaux simples. La corbeille est cependant constamment structurée par les temps forts et faibles hérités du chapiteau corinthien antique, marqués par les volutes qui s’affrontent sur les angles et les dés qui rythment le milieu de chaque face. Le décor ne se limite pas aux corbeilles, mais couvre aussi les tailloirs, qui couronnent les chapiteaux et reçoivent les retombées des arcs.





     

    Les décors végétaux occupent une place importante. Ce sont tout d’abord une dizaine de chapiteaux dont les feuillages s’inspirent directement du modèle corinthien. Ils présentent des feuilles d’acanthe très découpées.






    Pour d’autres corbeilles, on a préféré des réseaux couvrants de rinceaux qui se superposent à l’épannelage sans l’altérer. Le réseau très serré d’enroulements de tiges et de petites feuilles couvre uniformément toute la corbeille. Le motif et la taille très plate évoquent les ivoires du monde musulman dont les reproductions ont également inspiré la pseudo-inscription coufique tu tailloir, tandis que les tiges souples qui enferment de belles palmettes auxquelles se mêlent des pommes de pin relèvent d’un motif qui a été largement utilisé au cours de la seconde moitié du XIeS dans tout le SO de la France et le NO de l’Espagne.

     



     

    Si les corbeilles associent parfois végétaux et animaux, les aigles et les lions affrontés sont à plusieurs reprises traités pour eux-mêmes. C’est cependant sur les tailloirs que les motifs animaliers sont les plus fréquents, suites ou luttes d’animaux réels ou fantastiques auxquels se mêlent parfois des figures humaines (ci-dessus :  une lutte de lions et de griffons orne le chanfrein du tailloir et les volutes d’angle et les dés médians du chapiteau corinthien sont remplacés par des têtes de chats qui crachent des rinceaux). Le réseau végétal s’organise autour de grandes feuilles en respectant une composition très stricte. 

     

    (Maurice SCELLES , conservateur du patrimoine au service régional de l’Inventaire de Midi-Pyrénées)




    frise de diablotins



    oiseaux entrelacés

    (photos eva © septembre 2009)
      


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  • Le plus beau cloître du monde…ou les « pierres vivantes » de Moissac

     



    Tous les cloîtres sont beaux : ces lieux respirent la paix, les galeries enserrent un carré de terre, ouvert vers le ciel, l’air et la lumière, avec la chanson de l’eau qui jaillit à la fontaine. Les longs couloirs sont d’abord faits pour se déplacer à l’abri des intempéries, comme les « couverts » de la place, au centre des villages. La marche est rythmée par l’ombre portée des colonnes pour ceux qui se rendent à l’église ou aux bâtiments conventuels…




    Mais ici, à Moissac, on peut imaginer que les moines pouvaient trouver l’inspiration dans ces chapiteaux qui donnent à ce cloître une place de premier plan dans l’ordre de la spiritualité comme dans le monde de l’art. Ici, il y a ces 116 colonnes dont le polissage d’origine devait faire miroiter les tendres couleurs. Il y a ces 76 chapiteaux qui viennent éclore sur ces colonnes. Les arcs en tiers-point trahissent un remontage gothique au XIIIe S mais les chapiteaux, de même dimension et de même facture, avec leurs dés et leurs volutes, datent de ce premier cloître qui fut érigé en 1100. Il y a surtout ces 46 chapiteaux historiés qui nous racontent des scènes de la Bible et de la vie des Saints. Ils sont débordants de vie, alliant la bonhomie des détails savoureux à la rigueur d’une composition savante. (texte Pierre SIRGANT)

     

     

     
    septembre 2009 photos eva ©


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