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Pierres dorées de Sbeïtla, pierres qui chantent au soleil,
Baiser brûlant sur mon front levé vers le ciel,
Antique Sufetula sur fond bleu des lointaines montagnes de Thala,
Douceur incomparable non loin d'Aammaedara,
Triade capitoline... Minerve, Junon et Jupiter, à chacun son temple...
Eglises de Vitalis et Bellator aux baptistères intacts,
Ville d'or de l'Afrique romano-byzantine...
Naissance de l'Ifrigiya arabo-musulmane...
Sbeïtla, Sbeïtla !.. (eva baila, mai 2008 ©)
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Le Jerid, Pays des Palmes, offre dans ses oasis de verdure aux habitations de briques ocres, un paysage ordonné. En arabe, le mot jenane signifie en même temps, jardin et Paradis. Le poète Abou El Kacem Chebbi (1909-1934) est l'un des premiers poètes modernes de Tunisie.
"La volonté de vivre
Lorsqu'un jour le peuple veut vivre,
Force est pour le Destin, de répondre,
Force est pour les ténèbres de se dissiper,
Force est pour les chaînes de se briser.
Avec fracas, le vent souffle dans les ravins,
au sommet des montagnes et sous les arbres...
... La lumière est dans mon coeur et mon âme,
Pourquoi aurais-je peur de marcher dans l'obscurité ?
Je voudrais ne jamais être venu en ce monde
Et n'avoir jamais nagé parmi les étoiles.
Je voudrais que l'aube n'ait jamais embrassé mes rêves
Et que la lumière n'ait jamais caressé mes yeux
Je voudrais n'avoir jamais cessé d'être ce que j'étais,
Une lumière libre répandue sur toute l'existence."
Abou El Kacem Chebbi
(traduction S.Masliah)
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Las playas, parameras Les plages désertiques
Al rubio sol durmiendo, Au blond soleil qui dorment
Los oteros, las vegas Les buttes et les plaines
En paz, a solas, lejos; En paix, seules, au loin
Los castillos, ermitas, Châteaux et hermitages,
Cortijos y conventos, Métairies et couvents
La vida con la historia, La vie avec l'histoire
Tan dulces al recuerdo, Si douce au souvenir,
Ellos, los vencedores Eux qui sont les vainqueurs,
Caínes sempiternos, Sempiternels Cains,
De todo me arrancaron. De tout m'ont arraché
Me dejan el destierro. Excepté de l'exil.
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Contigo solo estaba, Je n'étais qu'avec toi,
En ti sola creyendo; Je ne croyais qu'en toi
Pensar tu nombre ahora Et ton nom aujourd'hui
Envenena mis sueños. Empoisonne mes nuits.
Luis Cernuda Traduction Pierre Pascal.
(Page dédiée à nos frères exilés de tous pays, de toutes langues, de toutes couleurs...)
link Boîte à idées
link Au début était le blog
link Le Blog de Dominique Baumont
photo eva baila ©
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Chemins qui ne mènent nulle part
entre deux prés,
que l'on dirait avec art
de leur but détournés,
chemins qui souvent n'ont
devant eux rien d'autre en face
que le pur espace
et la saison.
Rayner Maria Rilke
(Quatrains Valaisans 1926)
photo eva baila ©26 commentaires