Riche en forêts de chênes et de conifères, le Maramures est souvent surnommé le pays du bois. Les Moroseni, l'ethnie locale, ont un art consommé de la charpente et de l'ébénisterie qu'ils pratiquent depuis 900 ans. Leurs chefs-d'oeuvre : des églises en bois à hauts clochers, toits à bardeaux et doubles plinthes, sont devenues un élément caractéristique du paysage. 

Le Maramures compte près d'une centaine d'églises en bois, dont huit figurent sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité dressée par l'Unesco. Mais le travail du bois va plus loin que les églises : les maisons sont également magnifiques avec leurs toits pointus et leurs porches à arcades. Quant aux portails sculptés, les motifs qui les ornent sont la corde (spirale symbolisant l'aspiration vers le haut), la rosace (symbole du soleil, élément essentiel de la vie), le serpent avec son rôle de protecteur...

Le paysage reflète le soin particulier avec lequel la main humaine, et non l'outil, a façonné ces terres depuis des siècles. Dans les quatres vallées de Cosau, d'Iza, de Mara et de Viseu qui forment ce que l'on appelle le Maramures historique, l'ensemble du patrimoine rural - coutumes, musique, costumes et architecture populaires - a été préservé.

Eglise de Rozavlea

Un petit village niché dans la douce campagne de Maramures, sur la route de Bârsana...

Avec son clocher de 56m , l'église du monastère de Bârsana serait la structure en bois la plus élevée d'Europe...

Bârsana était jadis le siège d'un important monastère orthodoxe fermé en 1791 par les Autrichiens qui encourageaient alors l'expansion de l'Eglise uniate. C'est à ce monastère qu'appartenait l'église St Nicolas en bois, construite en 1720 et déplacée en 1805 (sur la gauche de la route à l'entrée du village). En 1993, l'évêque du Maramures a béni des terrains en haut du village. Dès lors, un nouveau monastère a été édifié sur une vaste pelouse susceptible de recevoir une foule de pélerins. Il faut remarquer le superbe toît à double pan du pavillon central, évoquant un drapé et les bâtiments d'habitation de la quinzaine de moniales qui constituent la communauté. 

Pour gagner le Maramures et la vallée de l'Iza, aux villages préservés avec de belles églises en bois et aux portails sculptés, il faut franchir les Carpates orientales par le col de Prislop à 1 416m d'altitude...

En quittant la Bucovine, vers le Maramures, il ne faut surtout pas oublier de s'arrêter au village de Ciocanesti, dont les maisons peintes semblent décorées pour un livre de contes de fées...

L'église élevée en 1530 par Toader Bubulog, cousin germain de Petru Rares, fut peinte en 1535 par un artiste du nom de Toma de Suceava : la couleur principale est le rouge brique. Humor après avoir survécu à la période communiste en tant qu'église paroissiale, a recouvré son statut monastique en 1991. 

Le Fleuve de feu du Jugement dernier, qui tranche par sa couleur rouge, sur les tonalités chatoyantes des scènes voisines, est un thème commun à Humor et Voronet . A droite, sont figurés tous les animaux de la terre et de la mer. Tout le long du fleuve de la Géhenne des anges guerroient contre les démons, des âmes impures sont livrées à ceux-ci et torturées !

Il est possible de grimper en haut de la tour de guet isolée...