• Sénèque...

     

    Sénèque...

     

    « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles »

     

    Il avait écrit cette phrase de Sénèque sur la première page de son agenda…

    Il respectait ses parents, il adorait sa femme, il chérissait son enfant. Il était passionné par son travail, aimé de tout son entourage…  Il osait toujours entreprendre le plus difficile…

     

    Et puis, cette année-là, il s’était retrouvé bloqué dans une impasse, comme un bel animal apeuré…

    Et les autres, à l’autre bout de la rue répétaient : « il a tout pour être heureux… c’est un type formidable… » et lui, il se sentait si mal, si mal, qu’il en avait perdu le sommeil, la joie de vivre, et la perspective de retrouver la paix, la sérénité…

     

    alors, il est parti, il a franchi le miroir… pour ne plus avoir à se prouver à lui-même et aux autres que…

    « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles »

     

    « Boubat et Baudelaire.Les mots prisonniers... »

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  • Commentaires

    26
    Mercredi 20 Mai 2015 à 20:43

    En ce qui concerne la psychiatrie, j'espère qu'elle sauve quelques candidats au suicide... et si c'est mieux qu'il y a 50 ans ce n'est pas encore satisfaisant... Des études récentes ont montré que les anti-dépresseur et les psychotropes induisent non seulement une dépendance (ce que l'on sait depuis longtemps) mais génèrent aussi des tendances suicidaires... Je pense que le mieux, comme remède, c'est encore Baudelaire, Boubat, et... Blow-Up (où tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté)... Croyez-moi, chers visiteurs déprimés cliquez sur le lien de Francesco, et tout rentrera dans l'ordre... Baci Francesco, chapeau pour ta persévérance, et chapeau pour la beauté et la zénitude de ton blog !

    25
    Mercredi 20 Mai 2015 à 19:09

    La mort d'une mère, pour la douleur du suicide d'un fils n'est pas tout simplement "chagriner son entourage"…

    Je sais bien que les douleurs morales sont parfois plus douloureuses que les douleurs physiques, mais elles sont souvent invisibles aux autres,  il faut avoir le courage de les déclarer (à nos jours, on a encore honte des douleurs de l'âme) et de s'agripper à tout pour être aidé…. la médecine et la science psychiatrique  par exemple peuvent aider à en sortir, (mais on a peur  et honte de ce mot, "psychiatrie") banal bien sur, et pas si simple que le dire… mais bon c'est mon espoir, mon illusion peut être…   

    24
    Mercredi 20 Mai 2015 à 18:47

    @ Francesco : dans le cas précis de ce garçon, il ne vivait que pour les autres, sa famille, son travail... On peut imaginer qu'il a oublié de vivre un peu pour lui. Effectivement, sa mère n'a pas supporté ça : elle n'a pas pleurer, mais elle a commencé à vivre comme une recluse : c'est son âme qui s'est retirée de son corps... elle est depuis, comme une morte vivante... Tu dis que lorsque le corps est dévoré par une douleur insupportable on doit pouvoir avoir recours à l'euthanasie... et moi je ne te répondrai qu'il y a des douleurs morales qui sont pires que des douleurs physiques, sinon, pourquoi irait-on jusqu'à vouloir mourir ? certainement pas pour chagriner son entourage...

    23
    Mercredi 20 Mai 2015 à 18:38

    Non…. il ne suffit de se répéter que la vie est belle pour s'en convaincre…. mais il faut la vivre instant après instant pour la rendre acceptable, et si possible belle…. il ne faut pas suffire, selon moi, rien qu'à nous même, mais vivre aussi pour les autres… et souvent on oublie cela… J'ai connu des pères, des mères, des frères qui sont mort de douleur pour le suicide d'une personne chère…

    Je suis, toujours quand même "contre" le suicide… mais, (cela semblera une contradiction), absolument "pour" l'euthanasie… quand le corps est dévoré par la douleur insupportable d'une maladie sans aucune voix d'issue, chacun de nous doit avoir le droit de décider pour sa fin.

    Mon opinion pourra sembler banale, mais c'est "mon" opinion, profonde et absolument sincère. Mais je respecte quand même, profondément, les opinions opposées.  

    22
    Mercredi 20 Mai 2015 à 17:27

    Bien sûr, c'est très dur pour ceux qui restent, parce qu'ils se demandent longtemps quelle responsabilité ils ont, et qu'est-ce qu'ils auraient pu faire pour empêcher ça. En réalité, personne n'est responsable, et rien ne peut empêcher cet acte extrême...

    21
    Mercredi 20 Mai 2015 à 17:05

    Je l'avais bien saisi ainsi Eva. Ceci dit, l'apologie du suicide ne me choque pas du tout. J'espère simplement ne jamais devoir en arriver à de telles extrémités car cela voudrait dire que la  vie est devenue une souffrance insupportable...Je l'espère aussi pour les êtres qui me sont chers...

    20
    Mercredi 20 Mai 2015 à 16:51

    Malaura, oui, c'est bien triste, et qu'il soit bien entendu que je ne fais absolument pas l'apologie du suicide, j'ai voulu montrer, par ce court récit, que pour certains êtres, la vie devient tellement une souffrance (sans qu'il semble y avoir une raison aux yeux des autres), que le simple fait de vivre représente une telle souffrance, qu'il n'y a pas d'autre issue pour eux...  

    19
    Mercredi 20 Mai 2015 à 16:40

    Une page bien triste et douloureuse...Malgré le noir ambiant, j'espère ne jamais être tentée de franchir avant l'heure l'autre côté du miroir, comme l'a fait cet homme...

    18
    Mardi 19 Mai 2015 à 16:24

    @ Georges : d'une façon récurrente, je me demande ce qu'est devenue la part de moi-même que j'ai abandonnée pour continuer à vivre parmi les vivants... Mais, nous abordons là des rives incertaines, des sujets tabous qui font peur à la plupart d'entre nous... omerta ! Merci Georges pour ton attentive lecture... 

    17
    Mardi 19 Mai 2015 à 16:02

    Il n'y a pas à chercher bien loin......................L'autre en soi est détruit par une multitude d'autres.......................TOUJOURS.

    Amitiés Eva.

    16
    Mardi 19 Mai 2015 à 10:57

    @ Thami : merci de le dire, ils sont souvent traités de lâches et d'égoïstes : aux obsèques de ce garçon, j'ai entendu des choses glaçantes... et pas que de la compassion... On oublie souvent qu'on ne part pas de cette façon dans un élan de bonheur extrême... et que si on le fait, c'est qu'on n'a plus d'autres solutions... la vie est belle, certes, mais il ne suffit pas de se le répéter pour s'en convaincre...

    15
    Mardi 19 Mai 2015 à 10:55

    J'admire les personnes qui trouvent suffisamment de courage en eux pour décider de partir.

    Bonne journée lumineuse!

    14
    Lundi 10 Décembre 2012 à 09:27

    si ça pouvait être aussi simple pour chacun, il n'y aurait jamais de drames personnels. On ne choisit pas forcément d'être ce que l'on est, on s'en accomode, c'est tout, et parfois les "accomodements" sont très douloureux, et parfois même, ils deviennent si insupportables qu'il n'y a guère de solutions...

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    13
    Lundi 10 Décembre 2012 à 08:17
    Voilà un texte qui laisse mal à l'aise....
    l'être et le paraître rendent la vie bien compliquée !
    Soyons ce que l'on est pour nous, et ça sera déjà beaucoup pour les autres....
    bonne semaine !
    12
    Vendredi 7 Décembre 2012 à 23:58

    oui tu as raison Margareth, c'est une époque révolue, c'est sans doute un peu dommage, mais le garçon dont je raconte l'histoire habitait pourtant dans un village... et la proximité de sa famille et de ses amis ne l'a pas protégé. Peut-être même qu'il se sentait trop responsable d'eux, de leur bonheur, peut-être que l'image qu'il voulait donner de lui n'avait rien à voir avec son bonheur profond...

    11
    Vendredi 7 Décembre 2012 à 16:46
    Certes, la communication toujours davantage virtuelle. Mais les relations proches sont en pleine débâcle parce que nous ne prenons plus le temps de nous arrêter et d'écouter. Autrefois, par exemple, nous discutions dans les petits commerces en attendant notre tour. Les clients étaient fidèles et nous nous connaissions bien dans nos quartiers. Les soirs d'été les villageois s'installaient sur le pas de leurs portes et discutaient entre eux, etc.
    10
    Vendredi 7 Décembre 2012 à 00:03

    Je suis désolée Philippe, ça arrive, et on pourrait se demander comment les êtres peuvent souffrir autant de la solitude à l'ère magique de la communication...

    9
    Jeudi 6 Décembre 2012 à 23:48

    Les buts que l'on se fixe sont parfois tellement hors de portée...

    8
    Jeudi 6 Décembre 2012 à 23:46

    "la fuite reste souvent loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l'horizon des calmes retrouvés"... On peut croire que mon malheureux ami n'avait plus d'horizon en vue... Merci Nathanaël

    7
    Jeudi 6 Décembre 2012 à 23:42

    Ce garçon-là était si soucieux de bien faire, toujours et toujours, qu'il a présumé de ses forces... Chaque histoire est particulière bien sûr, et c'est à chacun de mesurer de quoi il sera capable et jusqu'où il pourra aller pour faire le mieux possible... (ou le moins mal...) et puis, tout dépend des rencontres qu'on fait sur le chemin, parfois on est bien seul (même très entouré, on peut être très très seul). Bises Louis-Paul 

    6
    Jeudi 6 Décembre 2012 à 20:15
    Un texte qui me parle, à moi qui viens d'enterrer une collègue qui a choisi de partir...
    5
    Jeudi 6 Décembre 2012 à 17:03
    Cette citation fait beaucoup réfléchir sur notre manière d’agir, de vivre, et même de la manière dont nous pensons.

    Par exemple pourquoi nous disons nous intérieurement que tel ou tel but est inaccessible pour nous ? Pourquoi ne profitons nous pas de la vie pour atteindre les buts que nous nous sommes fixés ?
    4
    Jeudi 6 Décembre 2012 à 09:38
    Bonjour Eva.
    Ne sachant de qui vous parlez, je rebondis plutôt sur votre
    " le sage a toujours raison" et repousser ses limites... Le tout étant de choisir le bon sage, il y en a tant ! je pense aussi à "l'éloge de la fuite" de Laborit. et conclus par "le sage en nous" le votre le mien , bonne journée Eva.
    3
    Jeudi 6 Décembre 2012 à 09:36
    Ton billet me touche Eva et à plus d'un titre. Cette citation bien sûr et selon, l'espoir ou le désespoir...
    J'ai du le mettre en pratique cette "osons" (dans l'extrème souffrance) et c'est sans doute pour cela que je peux t'écrire ce jour, presque dix ans après ce petit mot.
    2
    Mercredi 5 Décembre 2012 à 23:29

    oui Dan, le sage a toujours raison, bien sûr, mais cette petite anecdote est vraie, et je peux te dire, que pendant longtems j'ai eu la gorge serrée en passant en voiture devant sa maison... Sans se condamner à l'inaction, il ne faut jamais présumer de ses forces, et je me demande s'il faut reculer toujours ses limites uniquement pour prouver au sage qu'il a raison... Bonne nuit Dan, et merci de ton com.

    1
    DAN
    Mercredi 5 Décembre 2012 à 22:51
    C'est tout à fait vrai cette phrase de Sénèque, on pourrait la compléter avec la phrase de Rostand qui disait : attendre d’en savoir assez pour agir en toute lumière, c’est se condamner à l’inaction !
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