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    Les mots ne servent à rien...

     

    Ce poème qui a été écrit dans des circonstances particulièrement tragiques de guerre civile peut être remis sans cesse d'actualité, malheureusement... En période de violence, les mots ne servent à rien car ils sont dépassés par les actes d'inhumanité, en période de paix les paroles sont inutiles parce qu'elles participent au ronronnement quotidien et deviennent inaudibles, chacun d'entre nous étant lové dans son petit confort... Et si l'on ramène l'incommunicabilité au niveau des relations personnelles, force est de constater que les gens ne savent plus se parler, ne savent plus s'aimer. L' égo est roi d'une façon ahurissante !

    La video est dédiée à tous ceux qui agissent...

     

      


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  • 20 mille lieues (au fond de la mer)

     

    "Un jour dans la mer de notre pays

    La Ionienne exigea de rester seule 

    La Tyrrhénienne le voulut aussi 

    Comme la Mer de Sardaigne et puis l'Adriatique 

    Bref - on ne se mélange pas -

    Grondaient les eaux des bas-fonds 

    - que chacune reste ancrée à son poste

     et ne baigne que son sable natal - "

     


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    "Seminatori di grano"

     

    "Ils sont arrivés, il faisait jour

    hommes et femmes sur le haut-plateau

    du pas lent, silencieux, avisé

    des semeurs de blé

    et ils ont cherché ce qui n'y était pas

    entre la décharge et la voie ferrée..."

     

      

    "Les larmes, c'était le seul remède contre la haine". Jean-Claude Izzo (Solea)

     

     


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    Mysogynie à part...

     

    "La question se pose en ces temps de remise en cause. Faut-il interdire Brassens ? 

    Et, par-dessus le marché, brûler sa moustache, bien des féministes vous le diront. Difficile, me direz-vous, de faire un procès à cette institution de la chanson française – mais une bonne procureure trouvera aisément dans son répertoire de quoi nourrir un bon réquisitoire tant les chefs d’inculpation ne manquent pas.

    1/ Violence faite aux femmes. Lorsqu’il justifie « La Fessée » :

    « Retroussant l’insolente avec nulle tendresse, 

    Conscient d’accomplir, somme toute, un devoir, 

    Mais en fermant les yeux pour ne pas trop en voir, 

    Paf ! J’abattis sur elle une main vengeresse » ! 

    2/Stigmatisation de la liberté (sexuelle) de la femme doublée d’injure dans « Putain de toi » :

    « Le comble enfin, misérable salope, 

    Comme il n’restait plus rien dans le garde-manger, 

    T’as couru sans vergogne, et pour une escalope, 

    Te jeter dans le lit du boucher » ! 

    3/Harcèlement moral où Brassens dénie à la femme la moindre parcelle d’intelligence :

    « Elle n’avait pas de tête, elle n’avait pas 

    L’esprit beaucoup plus grand qu’un dé à coudre, 

    Mais pour l’amour on ne demande pas 

    Aux filles d’avoir inventé la poudre »

    4/ Indulgence coupable envers le harceleur, ce sordide « Tonton Nestor » :

    « Vous osâtes porter 

    Votre fichue 

    Patte crochue 

    Sur sa rotondité ».

    5/ Hymne à la soumission de la femme, dont la seule « bonne action » se résume en une piteuse performance sexuelle, comme dans « Don Juan » :

    « Gloire à la bonne sœur qui, par temps pas très chaud, 

    Dégela dans sa main le pénis du manchot » ! 

    6/ Déclaration de guerre à toutes les femmes : 

    « Misogynie à part, le sage avait raison : 

    Il y a les emmerdantes, on en trouve à foison, 

    En foule elles se pressent, 

    Il y a les emmerdeuses, un peu plus raffinées, 

    Et puis, très nettement au-dessus du panier, 

    Y a les emmerderesses ».

    7/Ode implacable au machisme triomphant : 

    « Et gloire à don Juan qui fit reluire un soir 

    Ce cul déshérité ne sachant que s’asseoir » !…. 

    – Les preuves sont là ! martèle la procureure. Faudrait-il rajouter d’autres strophes à l’acte d’accusation ? Je demande qu’on le balance derechef sur le hashtag des porcs !

    – Ce ne sont que des chansons…, plaide l’avocat.

    – C’est une œuvre paillarde, franchouillarde, et tellement éculée ! répond la procureure.

    – Mais le style, Madame…

    –… Le style n’excuse en rien de tels outrages. Condamnons-le, morbleu !

    Et c’est ainsi que Brassens écopa d’une peine posthume prononcée à l’unanimité par le Tribunal du temps qui passe."

     

    Billet de Jean-Claude Souléry (La Dépêche du Midi du 18 février 2018)

     

    #balance ton Brassens


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