• "Solaris" d'Andreï Tarkovski

     

    "Solaris" d'Andreï Tarkovski

     

    Synopsis : le savant russe Kris Kelvin est envoyé sur la planète orbitale de Solaris, une planète mystérieuse, entièrement recouverte par un océan. A son arrivée, le désordre règne à bord du laboratoire spatial. Kelvin découvre que son ami le physicien Gibarian s’est suicidé, et que les deux autres savants sont dans un état nerveux inquiétant… 

     

    Plus qu’un film de science-fiction, j’ai vu Solaris comme un film du genre fantastique. Le surnaturel m'a toujours fascinée depuis ma découverte d'Edgar Poe.

    Solaris est le nom d'une planète qui est "un océan-cerveau-protoplasmique" pouvant lire dans les pensées des personnages, et qui, ce faisant, a le pouvoir mystérieux de re-matérialiser des corps composés de vide et non d'atomes . Ainsi, Kris Kelvin retrouve-t-il au cours de son expédition scientifique, son épouse Khary qui s'est suicidée dix ans auparavant. 

    Parce que l'océan Solaris conserve les empreintes de la mémoire et les représente, le film de Tarkovski est consacré à un oubli impossible. Il traite de la survivance des êtres et des oeuvres (picturales, musicales, poétiques, littéraires). Et parce que je suis intimement persuadée que nul ne meurt s'il continue à être aimé, ce film-là m'a confortée dans cette pensée : quelque part, ailleurs, ceux que nous avons aimés, et qui nous hantent, EXISTENT toujours, et pour toujours...

    Lors d'une séquence dans la "bibliothèque" de la station spatiale (un lieu tout à fait incongru dans un endroit pareil) d'autant plus étrange qu'il est décoré de tableaux de Brughel que j'aime et que j'admire... (les chasseurs, la moisson, la chute d'Icare). Une bibliothèque que j'aurais pu aménager moi-même !.. et qui est dans le film, le lieu d'une lévitation du couple Kris et Khary. 

    Khary sait qu'elle n'est pas Khary, elle le dit. Elle sait qu'elle ne peux pas exister loin de Krys puisqu'elle refuse qu'il s'éloigne un instant (exactement parce que les morts n'existent plus lorsqu'on les oublie... En l'aimant, Kris humanise Khary au fil du récit. Il lui donne une mémoire, une sensibilité, et une capacité d'apprentissage... 

    "Jusqu'à aujourd'hui, l'humanité, la terre, était inaccessible à l'amour... Nous sommes si peu juste quelques milliards. Peut-être sommes-nous ici juste pour sentir que les hommes sont faits pour être aimés"... Krys aime Khary, et ne la quittera plus...

     

     

    « Migre...« Andreï Roublev » de Tarkovski »

    Tags Tags : ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :