• Sonnet de la douce plainte (Federico Garcìa Lorca)

     

     

    Sonnet de la douce plainte (Federico Garcìa Lorca)

     

     

    J'ai peur de perdre la merveille

    de tes yeux de statue, et l'accent que

    pendant la nuit, pose sur ma joue

    la rose solitaire de ton haleine.

    J'ai peine à n'être en cette rive

    qu'un tronc sans branches ; et ce qui me désole

    est de ne pas avoir la fleur, pulpe ou argile, 

    pour le ver de ma souffrance.

    Et si toi tu es mon trésor occulte,

    si tu es ma croix, ma douleur mouillée,

    si je suis bien le chien de ton domaine,

    ne me laisse perdre ce que j'ai gagné

    et décore les eaux de ton fleuve

    avec des feuilles de mon automne désolé.

     

    Federico Garcìa Lorca.

     

    Sonnet de la douce plainte (Federico Garcìa Lorca)

     

     

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  • Commentaires

    9
    Mercredi 13 Mai 2015 à 17:39

    ah Henri-Pierre... tu as cet avantage sur moi : la photo de Federico tenant la colombe de la paix, mais aussi le privilège de pouvoir le lire dans le texte original... 

    8
    Mercredi 13 Mai 2015 à 17:34
    Henri-Pierre

    J'aurais tant voulu répondre par une photographie de notre cher Lorca, celle de la Plaza Santa Ana à Madrid où le poète tient en ses mains la colombe de la liberté...
    Mais le protocole de ton blog m'a rendu la tâche impossible.
    Tu sais aussi combien j'aime le martyr de l'intolérance.

    7
    Mardi 24 Mars 2015 à 23:32

    @ Malaura : Pablo Neruda disait de Federico "C'était un éclair physique, une énergie en continuel mouvement, une joie, un vif éclat, une tendresse complètement surhumaine. Sa personne était magique et brune et elle appelait la félicité". J'ai choisi cette photo parce qu'elle nous offre en prime le fac-similé de la signature de Federico... Il signait ainsi également ses dessins, il a beaucoup illustré ses poèmes et dessinait aussi les costumes de ses pièces de théâtre... 

    @Francesco : "Tenìa del angel"... Il tenait de l'ange... Il avait quelque chose de l'ange... Alors, il me console de tout, de tout...

    6
    Mardi 24 Mars 2015 à 22:49

    puissance et merveille des mots…. que serait la vie sans les poètes?… et Federico EST le poète….

    5
    Mardi 24 Mars 2015 à 22:36

    C'est un poème Magnifique, quel chant d'amour puissant et intense, on en est retourné ! Et qu'il est beau sur cette photo en noir et blanc, on en est doublement retournée :)

    4
    Mardi 24 Mars 2015 à 08:56

    Bonjour Pierre... Avec Lorca, c'est toujours ainsi... L'émotion est souveraine !

    3
    Mardi 24 Mars 2015 à 08:51

    Bonjour Eva,      Quand l'amour déploie ses vers avec autant de sensibilité, l'émotion prend le dessus.

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    2
    Mardi 24 Mars 2015 à 08:12

    Federico, c'est mon amour, il n'écrit pas pour moi, mais je serai toujours là pour le lire....

    1
    DAN
    Mardi 24 Mars 2015 à 07:16

    Comme ces choses sont bien dites, c'est du grand art

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