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Sonnet de la douce plainte (Lorca)
Soneto de la dulce queja / Sonnet de la douce plainte (Federico Garcia Lorca)
Tengo miedo a perder la maravilla / J'ai peur de perdre la merveille
de tus ojos de estatua y el acento / de tes yeux de statue et l'accent
que de noche me pone en la mejilla / Que dans la nuit pose sur ma joue
la solitaria rosa de tu aliento / la rose solitaire de ton souffle
Tengo pena de ser en esta orilla / J'ai peur de voir en cette lisière
tronco sin ramas ; y lo que màs siento / des troncs sans branches ; et mon plus grand regret
es no tener la flor pulpa o arcilla / ne pas avoir la fleur pulpe ou argile
para el gusano de mi sufrimiento / pour le ver de ma souffrance.
Si tù eres el tesoro oculto mìo / Car tu es mon trésor caché
si eres mi cruz y mi dolor mojado / car tu es ma croix et ma douleur mouillée
si soy el perro de tu señorìo / car je suis le chien de ton domaine
No me dejes perder lo que he ganado / Ne me laisse pas perdre ce que j'ai gagné
y decora las aguas de tu rìo / et décore les eaux de ta rivière
con hojas de mi otoño enajenado / avec les feuilles de mon automne aliéné.
Federico Garcia Lorca
Traduction Jeanine Gran Riquelme
(un autre poème de Lorca traduit par J.Gran Riquelme ici : http://www.cendreetbraise.fr/index.php?post/2012/07/29/Romance-de-la-pena-negra
Tags : Lorca
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Commentaires
4el duendeVendredi 8 Août 2014 à 18:16L'escalier rétréci et l'ombre estompée !RépondreMerci pour ce beau texte.
Au huitième vers, cependant, "el gusano" = "le ver" et pas "le vers".oui, et la "douce plainte" et "l'automne aliéné"... mais... toujours la belle Lumière, lumière du ciel et lumière de la pierre... toujours je chercherai la lumière, et lumière ne quittera pas mon coeur, ni mon âme, ni la peau du lézard que je suis...
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