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Splendeur.
"Que l'importance soit dans ton regard, non dans la chose regardée.
... Pour bien des choses délicieuses, Nathanaël, je me suis usé d'amour. Leur splendeur venait de ceci que j'ardais sans cesse pour elles. Je ne pouvais pas me lasser. Toute ferveur m'était une usure d'amour, une usure délicieuse.
Hérétique entre les hérétiques, toujours m'attirèrent les opinions écartées, les extrêmes détours des pensées, les divergences. Chaque esprit ne m'intéressait que par ce qui le faisait différer des autres. J'en arrivais à bannir de moi la sympathie, n'y voyant plus que la reconnaissance d'une émotion commune.
Non point la sympathie, Nathanaël, - l'amour."
André Gide (Les nourritures terrestres)
photo eva baila ©
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Commentaires
16jeanine ThibaultVendredi 8 Août 2014 à 19:11J'ai lu, il y a très longtemps "les nourritures terrestres" . Je me souviens du ton incantatoire, presque biblique, sacré... J'avais aussi trouvé Gide d'une grande humilité. Une prose superbe...qui vous saisi et vous met en effervescence... Ce texte me donne envie de m'y replonger...et tes chardons sont vraiment d'une couleur divine...RépondreAh je n'avais pas fait le rapprochement entre les chardons et le bonheur ! Mais il est vrai que ce qu'on a coutume d'appeler "bonheur" a un prix : celui des épines, et celui de la précarité !
C'est magnifique... l'importance de l'intensité que l'on met dans le regard qu'on porte à ce qu'on aime. Hum...
Dites dame Eva, il y'a beaucoup d'épines sur la photo, un message subliminal peut -être ? (rires)l'Amour des êtres, et des choses de la Création, l'Amour en général, sans quoi nous ne sommes rien...
Merci d'être passé Dominique. Bon Lundi Pascal.
eva.Ô terre de détresse où nous devons sans cesse, marcher . . . marcher . . .
piocher . . . piocher . . .
Désolé Eva, je n'ai jamais pu monter beaucoup plus haut.
Bon week-end.Une référence (Les nourritures terrestres)si bien mis en valeur sur ton blog...Bises et bon Weekend à toi et tes proches..Amicalement phil & chrisun texte de Gide que j'ai toujours aimé. Un plaisir de le lire sur ton blog.
je te fais bisous
clemDans un regard parfois tant d'intensité qu'aucun mot ne peu rivaliser.babsyVa donc lire ce que je réponds à Jaouad sur son com (article Le Baiser).
Sur un autre sujet (que tu sais) il ne s'agit pas de s'auto-proclamer...
Je veux juste te dire : "si tu ne crois pas en toi, qui le fera à ta place ? et si tu n'écris pas sur les choses qui te tiennent à coeur, qui le fera pour toi ?"
Quant à être Darrieusseck, je ne vois pas l'intérêt, elles sont des quantités à écrire ainsi, et tous les auteurs ne peuvent pas être Yourcenar non plus ! Soit toi-même et rien que toi...PS : sais-tu que le manuscrit "les Nourritures Terrestres" fut refusé partout et ne fut publié que bien plus tard ?
Je reviens et je trouve ce texte de Gide, ces chardons qui en disent long, si je juxtapose tes propos d'hier.
Je comprends ton point de vue. Il reste que nous vivons dans une société qui a ses règles et que nous ne sommes rien sans la reconnaissance, sans l'oeil des autres (quelle conformiste je suis!). On peut s' auto-proclamer, se donner tous les titres que l'on veut. L'art est difficile et les candidats sont légion...
Quant à tes chardons d'une couleur inusitée dans nos contrées, ce sont plus que des chardons, dès lors que
tu y juxtaposes ce superbe texte de Gide qui dit toute la singularité de l'écrivain. Une prose à nulle autre pareille.
Bises. J.Un seul passage des Nourritures terrestres sublimerait n'importe quelle photo...
Amitiés à toi.
eva
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