• Monflanquin, bastide du Lot et Garonne.

     

    Située sur une colline surplombant la vallée de la Lède, à la frontière du Périgord du Quercy et de la Guyenne, Monflanquin est classé parmi les "plus beaux villages de France. C'est une bastide alphonsine du XIIIe siècle.

    Le plan orthogonal de la Bastide est caractéristique du schéma qui prévaut dans le type aquitain dont Monflanquin est exemplaire. La place centrale disposait autrefois d'une halle dont le bas servait aux commerçants lors des jours de foire ou de marché et le premier étage de salle de réunion à la jurade. Les rues charretières s'y croisent à angle droit tandis que l'ensemble des rues sont perpendiculaires les unes par rapport aux autres, délimitant des îlots. Un réseau secondaire de rues complète ce système classique. L'église est en retrait par rapport à la place de façon classique.

    Jolie petite bastide perchée du Lot-et-Garonne dominant la vallée de la Lède entre Agenais et Périgord, fondée au XIIIe siècle par Alphonse de Poitiers, elle résista aux nombreuses attaques anglaises.

    Avant les guerres de Religion, la population était nombreuse et l'artisanat prospère. Elle subit ensuite des attaques qui mirent l'église et le couvent des Augustins à feu et à sang. Au XVIIIe siècle, la cité vécut une ère de prospérité mais l'après révolution provoqua un exode rural. Aujourd'hui, Monflanquin recèle de nombreux souvenirs de son passé comme le portail décoré de l'église, la maison du prince Noir, un réseau de ruelles dites carrérots et une belle place entourée de maisons à arcades (place d'ailleurs qui a perdu sa halle démolie en 1830).

    Monument historique, ses voûtes d'ogives et ses baies géminées dominent la place, la maison dite du Prince Noir est la plus remarquable de la bastide. Le Prince Noir, fils du roi d'Angleterre Edouard III et vainqueur de Jean le Bon à Poitiers en 1356 y aurait séjourné. Il fut surnommé ainsi à cause de son armure noire. En raison de son emplacement privilégié et sa décoration, cette maison était certainement réservée à l'usage du personnage le plus influent de la cité : le Bayle ou le Sénéchal.

     

     


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  • Montcabrier, bastide du Lot.

     

     

    Montcabrier, bastide du Lot.

     

     

    Cette bastide fut fondée en 1297 par Guy de Cabrier, sénéchal de son état, qui lui donna son nom, puis elle fut dotée en 1304 d’une charte de franchise par Philippe le Bel. Autour de la place, quelques maisons anciennes, dont la maison de la Cour Royale (16e S.) occupent encore le tracé régulier du plan d’origine. Reconstruite en partie au 14e S. l’église possède un portail flamboyant restauré surmonté d’un joli clocher ajouré.

    (Un Saint-Louis du 14e s. d’un style plutôt rustique, saint patron de la paroisse, fait l’objet d’un pèlerinage annuel)

     


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  • Saint Avit et Bernard Palissy.

     

    Entre Périgord noir et Quercy, à quelques encablures des châteaux de Bonaguil, Biron et Gavaudun, la pittoresque vallée de la Lède offre son écrin de verdure au hameau de Saint-Avit, ensemble architectural remarquable qui abrite la maison supposée natale de Bernard Palissy.

    Les indices de sa naissance à Saint-Avit sont constitués en fait de documents révélateurs égarés, de minutes de notaire introuvables, et de lettres qui ont malencontreusement brûlé. En réalité, la seule indication certaine sur le lieu de naissance de Palissy provient de registres d’écrou lors de ses diverses condamnations, à Bordeaux puis à Paris, pour ses activités en tant que membre de la religion réformée. Les seuls faits avérés sont les suivants : Palissy est bien né en Agenais, et le village de Saint-Avit est le seul à revendiquer sa naissance.

    Bernard Palissy naît dans une famille modeste. Il reçoit une formation de peintre-verrier et voyage dans le Sud-Ouest. Peu avant 1539, il arrive à Saintes où il s’installe avec sa femme. Là, il fréquente Pierre Hamelin venu prêcher la réforme. Le prêcheur sera exécuté. Palissy, lui, sera maintes fois condamné et toujours défendra la religion réformée. Bernard, dans cette Saintonge où depuis le Moyen Age de nombreux artisans se consacrent à la poterie, commence ses recherches sur l’émail, après avoir vu « une coupe de terre tournée et émaillée d’une telle beauté que dès lors j’entrais en dispute avec ma propre pensée. » Il n’a plus de cesse que de trouver le secret de l’émail somptueux des céramiques italiennes. Ses recherches durent près de dix années.

    Les écrits de Bernard Palissy, constituent une part essentielle de son œuvre : 

    En avril 1563 est publié l’ « Architecture et ordonnance de la grotte rustique de Monseigneur le duc de Montmorency ».

    En septembre paraît la « Recepte véritable, par laquelle tous les hommes de la France pourront apprendre à multiplier et augmenter leurs trésors », ouvrage dense et varié où il mêle considérations religieuses, personnelles et agricoles et où il développe aussi bien le plan d’un jardin idéal que d’une ville fortifiée.

    Enfin les « Discours admirables de la nature des eaux et fontaines tant naturelles qu’artificielles, des métaux, des sels et salines, des pierres, des terres et du feu et des émaux, avec plusieurs autres excellents secrets des choses naturelles », publiés en 1580, constituent la somme de ses observations scientifiques. Ses travaux sur l’amendement des terres, sur le cycle de l’eau et sur la fossilisation des animaux font de lui un des hommes les plus éclairés de la Renaissance.

    Saint-Avit est un minuscule hameau, étirant sa langueur le long du coteau. On est d’abord frappé par l’harmonie qui s’en dégage. L’unité, sans uniformité, des tons ocres et rosés de la pierre, les teintes chaleureuses des tuiles et lauzes de l’église, l’élégante rigueur des constructions, tout n’y semble que douceur et caresse Gravir l’étroit sentier, bordé d’une muraille de pierre sèche, rapproche de merveilles insoupçonnées.

    La douce et absolue rondeur d’une abside en cul-de-four décorée de modillons accueille le visiteur en haut du sentier escarpé.

    Au dessus de cette abside, un clocher trapu semble s’élever jusqu’à l’azur.

    Un petit passage pavé conduit devant un portail de pur style roman dénué de toute décoration.

    À l’intérieur, des fresques en partie effacées laissent deviner des personnages tout droit sortis de l’imagination fertile de quelque artiste médiéval guidé par la volonté d’une Église désireuse d’éduquer dans la foi des paysans illettrés.

    Autour de la place, et le long de l’unique rue, chaque maison témoigne d’un art de construire privilégiant la sobriété et le dépouillement tandis que les étals d’anciennes échoppes laissent deviner la richesse passée du hameau.

    Source : http://www.museepalissy.net/fr/musee/ 

     


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  • Village de Monsempron (Lot et Garonne)

     

    Au centre du Fumélois, à l’endroit où la vallée Préhistorique de la Lémance donne sur la large vallée fertile du Lot, se dresse la majestueuse sentinelle qu’est la tour carrée de l’église de Monsempron. D’où que l’on vienne cette église, qui est l’une des plus belles et des plus intéressantes de la région, détache dans le ciel ses vingt siècles d’histoire.

    L’origine de MONSEMPRON remonte aux romains (Mons Sempronius). Elle est, semble-t-il, due à l’un des lieutenants de César. Elle fut détruite par les Normands en 853.

    Vers 1130, Saint Géraud d’Aurillac aurait fait construire une abbaye sur les ruines de l’ancienne ville et fait restaurer l’ancienne église. […]

    Sur un manuscrit, daté de 1817, mais non signé, on peut lire : « l’édifice est surmonté d’une voûte, soutenue par six colonnes, dont les chapiteaux sculptés représentent les attributs de Cybèle, déesse de la Terre. Ce sont des tours, des quadrupèdes, des reptiles, des oiseaux de différentes espèces. On doit remarquer surtout une pierre emmaillotée sous la forme d’un enfant rappelant le stratagème employé par la Déesse pour soustraire Jupiter à la voracité de son père. »

    On peut supposer que Monsempron était déjà une ville entourée de remparts, lorsque les Normands s’en emparèrent et la détruisirent, en 853, ainsi que le temple primitif dont il ne soit demeuré que quelques assises.

    La partie importante la plus ancienne de l’église actuelle remonte au XIIe siècle mais cette église qui a été remaniée si souvent , laisse penser que la ville de Monsempron, malgré ses murailles a dû être prise et reprise bien des fois.

    L’appareillement des pierres de la façade, pour peu qu’on y prête attention, montre bien que cette seule partie du temple a été démolie puis rebâtie quatre à cinq fois. A en juger par les restes de murailles que l’on retrouve un peu partout et sa tour de guet, Monsempron a dû être, durant tout le Moyen-Age, une ville fortifiée, une sorte de petite bastide.

    Si l’église passionne toujours les historiens, le prieuré, qui lui est imbriqué, apporte la preuve de la présence, quasi permanente, à Monsempron d’une vie monastique. Il était occupé par des Bénédictins de Cluny.

    En outre, une école confessionnelle a longtemps existé tout à côté de cette église et de son prieuré.

    J.LOMERO (Fumel et ses environs)

     


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