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Suzanne Valadon à Bessines sur Gartempe
Jeune fille devant une fenêtre (San Diego Museum of Art) huile sur toile de Suzanne Valadon
Fille naturelle d'une blanchisseuse, Suzanne devient acrobate de cirque à 15 ans, en 1880, jusqu'à ce qu'une chute mette fin à cette activité. A Montmartre, où elle demeure alors avec sa mère et son fils Maurice qu'elle eut à 18 ans, elle a l'opportunité de s'initier à l'art . Elle est le modèle de Puvis de Chavanne, Renoir, Toulouse-Lautrec, et Degas. C'est ce dernier qui remarque son talent et encourage ses efforts. Elle connait le succès de son vivant et réussit à se mettre à l'abri des difficultés financières de sa jeunesse, pourvoyant aux besoins de son fils appelé à sa naissance Maurice Valadon, et qui ne prit que plus tard le nom de son père présumé (Miguel Utrillo). Elle fut la première femme admise à la Société Nationale des Beaux Arts.
Le village de Bessines sur Gartempes à 35km au Nord de Limoges offre au visiteur le charme des pierres calcaires de son église romane du XIIe XIIIe siècles (rénovée au XVe)...
un joli petit village-étape sur la route de l'Occitanie...
et pour en savoir plus sur Suzanne Valadon http://fr.wikipedia.org/wiki/Suzanne_Valadon
et sur Maurice Utrillo et la Butte Montmartre http://eva.baila.over-blog.com/article-31026301.html
Tags : peintres
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Commentaires
Merci pour cette découverte. Il faut dire que les femmes artistes étaient largement ignorées à l'époque.Bonjour,je ne savais pas qu il y avait une illustre personne à Bessines sur Gartempe en creuse !!!
Merci et belle journéej'ai choisi cette repro à cause de tout ce que tu évoques... J'aurais pu préférer le portrait qu'elle a fait d'Erik Satie bien sûr, mais cette jeune femme que je percevais un peu comme un auto-portrait de Suzanne, était plus léger, plus atypique de tout ce qui se faisait par les peintres qu'elle a fréquenté. Des mains de fille du peuple, de fille de lavandière, des mains pour vivre, peindre, et rêver... "comme si elle était elle-même un songe"... Ne sommes-nous pas un songe souvent, et un cauchemar quelquefois ? Je t'embrasse Henri-Pierre et te souhaite une bonne journée.
Très belles photographies empreintes de ce charme diffus et intemporel de belle province.
Mais ce portrait de jeune fille m'intrigue, le visage est d'une irrésistible beauté songeuse, la personne a l'air de flotter au-dessus du rebord de fenêtre qui lui sert de siège, comme si elle était elle-même un songe et puis, ces mains, ces mains fortes, rudes, de bûcheronne ou d'étrangleuse...Elle vivait dans un milieu de peintres si bien que son fils ne pouvait que suivre le même chemin ! Reportage bien vivant. Merci ma chère Eva !C'est vrai Dan, tu ne la connaissais pas ? Moi, je la connaissais par Utrillo, parce que le destin d'Utrillon m'avait beaucoup ému... Il a grandi un peu (beaucoup) à la bohème, et le pauvre a fréquenté très tôt les bistrots de Montmartre... Sa peinture peut paraître un peu terne en reproduction, mais quand on voit un vrai Utrillo, la lumière émane avec un tel rayonnement... c'est admirable : il paraît qu'il grattait la craie des murs de Montmartre pour faire du blanc ! Il avait inventé la technique multi-textures (j'ai oublié le terme exact !) Enfin, c'est peut-être une légende cette histoire de craie des murs de Montmartre, mais moi, ça me touche beaucoup, l'histoire de ce pauvre Utrillo qui n'a pas eu de père, qui a été élevé par sa grand-mère, et qu'on enfermait dans sa chambre en lui promettant une bouteille seulement s'il faisait un tableau... Merci Dan pour ta visite aussi prompte !
En regardant le tableau de Suzanne valadon, on sent toute l'influence qu'elle a eu sur son fils et sa peinture, une femme (et peintre)que je ne connaissais pas !
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Celle-ci avait la bohême chevillée au corps : d'abord acrobate de cirque, puis modèle à Montmartre, encouragée à la pratique de l'art pictural par les plus grands... Tout ça ne favorise pas l'art d'être mère... et le pauvre Utrillo en a fait un peu les frais... Mais aurait-il été Utrillo s'il n'avait connu que la douceur du cocon familial ? Les femmes artistes n'étaient pas seulement ignorées, elles étaient instrumentalisées : Camille avec Rodin, Colette avec son mari (qui s'était approprié ses premiers romans) Heureusement, le talent véritable finit toujours par être reconnu. Bonne soirée Baladine.