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Toutes les mers...
"Tu es plaisir, avec chaque vague séparée de ses suivantes. Enfin, toutes à la fois chargent. C'est la mer qui se fonde, qui s'invente. Tu es plaisir, corail de spasmes." (René Char, Lettera amorosa)
Répons d’eva au poète :
Galets polis où vient mourir l'amer, ou sables d'or à la lisière impaire,
Mer d'opale ou mer turquoise, toutes les mers sont Toi :
Tes yeux, ton front, ta voix, la caresse de tes doigts...
Sous la neige ou sous le soleil, il me reste si peu de temps,
Pour faire un collier de mes mots et faire taire tous mes regrets…
Si peu de temps, si peu de temps...
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Commentaires
3El due deMardi 28 Juillet 2015 à 23:08La sensualité de René Char : avec les vagues de la mer, c'est du pain béni pour lui. J'aime beaucoup ton poème en retour. La fuite inexorable du temps, évoquée à la fin, lui confère une dimension métaphysique. Bonsoir Eva.
Georges, merci pour la citation.
Quoi d'inquiétant dans les mots de la fin ? le poète, lui, a tout son temps désormais... ce n'est pas mon cas... :-) Bises
Quel hommage au poète , j'en suis heureux mais tes derniers mots sont inquiétants.
Bises Eva et bonne soirée.
Tiens un cadeau..............Lu de Gabriel Bounoure aux éditions Fata Morgana in "René Char..............Céreste et la Sorgue".
"Le poème de René Char naît au moment où le partisan couché sur le sol , dans l'attente de l'ennemi , respire à cinq centimètres de sa narine un brin de thym qui lui rappelle que la souveraineté de l'acte doit encore se courber en vassalité amoureuse devant le plus humble végétal".
Char fut un combattant , responsable d'un réseau de partisans dans le Luberon durant la seconde guerre mondiale.
Amitiés.
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@ El Duende : la fuite, ce n'est rien... ce qui est terrible, c'est ce qui en résulte... la vieillesse, la terrible, laide, et cruelle vieillesse... (à côté, la mort n'est rien, vraiment...)
@ Nikole : Char, oui, "si beau"... merci Nikole