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    La robe de mariée contenait dans son voile blanc et léger tous les espoirs, tous les désirs, toutes les illusions, toutes les promesses aussi…

    Dans le tulle vaporeux de la coiffe on coupa la moustiquaire d’été pour le berceau du bébé, avec joie, avec bonheur,

    Puis les plis de la robe brodée ont retenu les sourires et les mots des petits, leurs mains potelées, leurs frisettes blondes ou brunes…

    La robe accueillait pêle-mêle les fleurs des champs, les chatons, les cailloux ramassés dans le chemin du Petit Poucet, la robe essuyait les pleurs, les peurs, les colères…

    La robe immaculée a ramassé le lait caillé, les buble-gum, les mégots, les heures de colle, les contraventions…  les chagrins d’amour… la robe de mariée est un filet à papillons !..

    eva (texte et photos) ©

     

     

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    Chagall

     

           (copie EVB)


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    ecole

     

    L’école était comme une ruche, studieuse et bourdonnante. Elle berçait mes jours, ponctuait les saisons et enchantait mon quotidien. L’école était le cœur battant du village, mais pas seulement, elle était le cœur battant de mon foyer… Je l’entendais, la devinais, la percevais.  Les récréations joyeuses ménageaient des pauses dans mes journées d’isolement. L’école était le monde enchanté jouxtant le logis de l’instit’, lui conférant une âme  et  toute sa raison d’être.

    Les jours de printemps, tu ouvrais la fenêtre de ta classe donnant sur notre jardin, et je m’asseyais en secret sur les marches du perron… Clandestinement  j’écoutais l’heure de récitation… Quel miracle ! A cet instant l’école était un véritable atelier de théâtre, de mime,  de poésie… Le plaisir de ces enfants était réel et communicatif, je jubilais en silence à l’écoute de ces petites voix qui mettaient tout leur cœur dans ce moment de partage…

    Les élèves envolés, j’adorais passer en revue les cahiers dans lesquels ils avaient copié les poèmes, les illustrant tantôt avec application et talent pour les plus doués,  tantôt avec difficulté pour les plus hésitants… Le grand plaisir de la journée était  la découverte de ces dessins d’enfants … La féerie de leurs rêves tracés sur le papier quadrillé… toute l’évasion autorisée de l’après-midi…

    J’ai souvenir d’un troupeau (pour un poème  oublié) dont les agneaux jouant à saute-mouton étaient si vivants qu’ils semblaient vouloir s’échapper de la page…  Je n’ai plus jamais vu de moutons aussi joyeux, aussi caracolants, aussi  indisciplinés … et souvent je me demande ce qu’est devenu le talent de cette petite fille si douée qu’elle dessinait des moutons vivants… Est-il possible qu’un si beau talent se soit perdu en route, sur le chemin des grands ?

    eva, mardi 1er décembre 2010 (© texte et photos)

                                                                                   (à Jean, qui me fait la vie douce et belle...) 

     

    L'école...


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  • Chaufferette

     

    Petit coffret en fonte émaillée, destiné à recevoir des braises pour se chauffer les pieds...

    On peut aussi (comme les femmes Esquimaux) accueillir les pieds de son amour contre son coeur, là où c'est chaud, moellet et douillet...

     

     

    Chaufferette

     


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