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Par eva-maïa le 23 Avril 2011 à 00:00
Fais-moi oublier le temps, fais-moi perdre pied avec la réalité,
Transforme-moi en oiseau, en poisson, deviens chaman pour moi...
Transforme-moi en rivière, en source vive, en montagne, en insecte, en courant d'air...En couleurs, en cris d'oiseaux, en gouttes de pluie...
Je serai ainsi partout où tu iras, et je serai avec toi toujours...
Je voudrais être le fruit que tu manges, l’eau que tu bois, et même je voudrais n'être plus rien d'autre que l'air qui t'entoure, l'air que tu respires, pour entrer à l'intérieur de toi et n’être qu’une partie de toi...
Définitivement…
eva baila, le 1er août 2009 ©
(image Wikipedia : tambour de chaman)
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Par eva-maïa le 20 Mars 2011 à 17:40
La Vie, je t’aurai tant aimée, la Vie…
Chaque seconde qui s’offrait, chaque poussière dorée suspendue dans la lumière, chaque plaisir menu né de l’instant, la douce caresse d’un rayon, l’émotion soudaine dans la rencontre fortuite, le regard croisé au hasard des pas, le sourire rendu, la joie partagée, chaque douceur, chaque vibration, chaque couleur, chaque parfum, je les aurai goûtés, je les aurai savourés, dévorés à m’en rendre malade… et leur souvenir réchauffe les jours mornes, et l’évocation éclatée de ces moments ressurgis sont pépites précieuses au labyrinthe de ma nuit…
eva, 20 mars 2011 (1er jour du Printemps)
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Par eva-maïa le 15 Mars 2011 à 08:00
Tu marchais lentement dans la rue devant moi, et je t’ai dépassé …
Sans te regarder, sans me retourner…
Il faisait beau et je sentais dans mon cou, le soleil comme un baiser,
entre mes cheveux et le décolleté en V de ma robe rouge,
Je sentais le soleil et ton regard sur ma peau,
Ton regard sur mes jambes bronzées et mes chevilles nues…
Tu ne regardais que mon dos, et ma robe légère qui dansait sur mes jambes,
Je me sentais belle parce que le soleil brillait et que tu me voyais bouger dans la lumière,
Je me sentais légère parce que tu me suivais, et cette joie me portait devant toi,
Je marchais dans la rue devant toi,
Brusquement j’ai fait volte-face et je t’ai heurté,
Derrière mes lunettes de soleil, tu ne m’as pas reconnue…
Je t’ai heurté, et tu as posé tes mains sur mes bras en t’excusant,
J’attendais tes mains, je les espérais comme des oiseaux,
Tu ne m’as pas reconnue parce que tu ne pensais pas à moi…
Dans la rue, tu suivais juste une femme que tu ne connaissais pas…
Et j’ai goûté le sous-bois de tes yeux, comme une voleuse,
Comme une fraudeuse, j’ai cueilli tes yeux…
eva le 26 avril 2009 ©
photo flickr
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Par eva-maïa le 24 Février 2011 à 18:00
(à celui qui tient la ficelle du cerf-volant)
Petit hameau de son enfance,
Vert théâtre des amours enfantines, des courses de garnements,
des rogations à travers la campagne avec le curé du village,
de ferme en ferme, de chemin en chemin,
Souvenirs anciens mais vivaces et précis,
Repas frugal de midi sous le préau de l’école,
Veillées d’espanouillades bercées de contes de Marche-la-Nuit,
ou confection soigneuse de manoques de tabac,
Occitans et frioulans mêlés, fraternels et complices, solidaires dans le dur labeur…
Où êtes-vous belles cousines, parents aimés de cette tribu …
Presque tous perdus, éparpillés… comme les heures éblouies de son enfance…
eva, texte et photo © 2008
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