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" Verra' La Morte e Avra' i Tuoi Occhi"
La voix grave et veloutée de Paco Ibañez chante en langue basque le magnifique poème de Cesare Pavese, sur des notes douces et mélancoliques.
Parce que j’aime les mots, et que bien avant d’en comprendre le sens on peut goûter la grâce musicale d’un idiome étranger, j’ai voulu vous faire partager ce chant de Paco, si doux, doux comme la mort « le doux penthotal de l’esprit et des sens » selon Léo Ferré.
Parce que tout amour véritable est voué à la mort d’une façon ou d’une autre (par l’incompréhension de l’autre, par son mutisme, l’éloignement, la rupture, la divergence, la séparation en général) le poème de Pavese résonne singulièrement en regard des portraits fantomatiques des muses d’Antonio Palmerini, on retrouve d’ailleurs les thèmes de Pavese dans les photos de Palmerini : les yeux, le miroir, le mutisme, le gouffre du mal-être...
« La mort a pour tous un regard / La mort viendra et elle aura tes yeux. / Ce sera comme cesser un vice, /
comme voir resurgir au miroir un visage défunt, / comme écouter des lèvres closes. /
Nous descendrons dans le gouffre, muets. »
Tags : poésie, amour, mort
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Commentaires
Merci pour la découverte de l'univers photographique d'Antonio Pamerini
qui entre bien en résonance avec le poème de Pavese. Bonne fin de journée chal-heureuse!
BonJour Eva,
Paco Ibanez, son don pour mettre en chanson les poètes est magnifique. Et ton don pour découvrir des images sur ses chanson l'est tout autant. Bravo Madame !
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Mardi 16 Janvier 2018 à 13:26
Merci Pierre* ! J'ai pensé instinctivement à Palmerini, mais j'ai voulu aussi justifier mon choix. Quant à la chanson de Paco, je la connaissais depuis longtemps, mais j'en ignorais la traduction, ce n'est que récemment que j'ai réalisé qu'il s'agissait bien de ce poème de Pavese, que je connaissais par ailleurs... Je file chez toi !
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"je la chante et dès lors, miracle des voyelles, la mort étrangement est la sœur de l'amour..."
Ibañez. Ferré.
c'est même la soeur jumelle en español : l'amor, l'amour, la mort...