• Un jardin médiéval.

     

     En 1580, Michel de Montaigne s'arrête à Pontgibaud en rentrant d'un voyage en Suisse. Il note alors dans son journal :

     "Je passais à Pontgibaud, où j'allais saluer en passant Madame de La Fayette, et fus une demi-heure dans sa salle... Le jardin petit, quarré, où les allées sont relevées bien de 4 ou 5 pieds : les carreaux sont en fons, où il y a force fruitiers et peu d'herbes, les côtés desdicts carreaux ensein enfoncés, revêtus de pierre de taille."

    Cette description par Montaigne d'un potager organisé en carrés ceinturés de murs et d'allées surélevées correspond bien à la structure générale du jardin que j'ai photographié pour le diaporama. On remarquera également, dans la partie la plus ancienne du jardin, la technique du fascinage (tressage végétal) pour délimiter les parterres de simples et de plantes aromatiques. On retrouve souvent cette technique dessinées sur les images médiévales pour figurer des clôtures, et c'est aussi une technique toujours employée pour contenir les berges des rivières et des ruisseaux.

     

     

     


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  • Sidi Bou Saïd

     

    Lorsqu'on prend, au bas de la colline, la rue escarpée qui traverse le village, apparaît, suspendue entre ciel et terre, la ravissante façade du Café des Nattes ou el-Qahoua el-Alia (le Café haut perché),  façade mille et mille fois dessinée, peinte, photographiée. A l'intérieur, les plafonds à solives et les colonnes qui les soutiennent sont peints de bandes, droites ou en spirale, rouges et vertes, à liseré blanc. On vous y servira un café turc parfumé à l'eau de fleur d'oranger ou un thé aux pignons...

    A Sidi Bou Saïd, les écrivains André Gide, Henry de Montherlant, Federico Garcia Lorca, Georges Duhamel et le philosophe Michel Foucault ont laissé des souvenirs vivaces. Sur les pas de Paul Klee, Auguste Macke et le Baron d'Erlanger, les peintres tunisiens ont fait de Sidi Bou Saïd leur terre de prédilection : Jellal Ben Abdallah, Abdelaziz Gorgi, Hédi Turki, Ali Bellagha, Brahim Dhahak...

     


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  • Rouen, la très belle...

     

      « Sa mère lui choisit une chambre, au 4ème sur l’Eau de Robec, chez un teinturier de sa connaissance… Dans les beaux soirs d’été, à l’heure où les rues sont vides, quand les servantes jouent au volant sur le seuil des portes, il ouvrait sa fenêtre et s’accoudait. La rivière qui fait de ce quartier de Rouen comme une ignoble petite Venise, coulait en bas, sous lui, jaune, violette ou bleue, entre ses ponts et ses grilles. Des ouvriers accroupis au bord, lavaient leurs bras dans l’eau. Sur des perches partant du haut des greniers, des écheveaux de coton séchaient à l’air.

    En face, au-delà des toits, le grand ciel pur s’étendait, avec le soleil rouge se couchant. »                                                                 

     

                                                                                                  Gustave Flaubert (Madame Bovary)


     

     


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    Les majoliques de Santa Chiara

     

    C'est un cloître souriant... comme un jardin ! et les colonnes sont carrelées de majoliques en trompe-l'oeil, les feuillages s'enroulent et s'enroulent joyeusement, les orangers côtoient les poiriers, et les galeries sont conçues pour marcher la tête en l'air et rêvasser !... 

    L'église de Santa Chiara, avec les deux couvents, pour les clarisses et les frères mineurs, fut élevée en dévotion à la reine Sancia, à la gloire de la dynastie angevine et comme siège des sépultures royales. Les arches sobres du cloître du XIVe siècle encadrent le jardin remanié en 1742 par Domenico Antonio Vaccaro. Les 72 piliers octogonaux sont ponctués de bancs et toutes les surfaces sont enjolivées de carreaux de majolique peints par Donato et Giuseppe Massa. 

      


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