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Balthus (1908-2001)
Thérèse rêvant (huile sur toile 150.5x130.2)
"Je vois les adolescentes comme un symbole. Je ne pourrai jamais peindre une femme. La beauté d'une adolescente est plus intéressante. L'adolescente incarne l'avenir, l'être avant qu'il ne se transforme en beauté parfaite. Une femme a déjà trouvé sa place dans le monde, une adolescente non. Le corps d'une femme est déjà complet. Le mystère a disparu." (Balthus)
Thérèse (huile sur bois 98 x 79 cm)
"Trouver. Perdre. Est-ce que vous avez bien réfléchi à ce que c'est que la perte ? Ce n'est pas tout simplement la négation de cet instant généreux qui vint combler une attente que vous-même ne soupçonniez pas. Car entre cet instant et la perte il y a toujours ce qu'on appelle - assez maladroitement, j'en conviens - la possession.
Or, la perte, toute cruelle qu'elle soit, ne peut rien contre la possession, elle la termine, si vous voulez ; elle l'affirme ; au fond ce n'est qu'une seconde acquisition, toute intérieure cette fois et autrement intense."
Rainer Maria RILKE (in préface à Mitsou)
Tags : peintres
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Commentaires
Eva…. merci…. j'ai vu la video ( dont tu parles à Henri-Pierre) du début jusqu'aux titres… un trésor de beauté et d'émotion… Balthus, "mystère de la fascination" comme tu dis à Nikole… impossible de dire quoi que ce soit de cet artiste, qui est selon moi une divinité "intouchable" de l'art du vingtième siècle, "intouchable", le même mot que lui même évoquait en parlant des adolescentes qui apparaissaient comme des magies mystérieuses dans son univers imbibé d'un érotisme-angélique mais en même temps très humain…
Balthus… le Roi des chats….
J'ai remarqué dans la MAGNIFIQUE video, un petit détail, peut-être marginal, qui m'a touché, une photo de Balthus avec Picasso, l'immense Pablo, regarde Balthus, hypnotisé comme s'il regardait un dieu et cela dit beaucoup de la grandeur de Balthus… et puis Balthus qui montre dans son atelier une petite statue de Giacometti, et la, on sent, toute l'estime et l'admiration réciproque de ces deux humils géants, cela est émouvant…
Merci Eva, mon commentaire te semblera insignifiant, mais devant l'art de Balthus, on ne peut, malheureusement qu'être tout petits et insignifiants...
@ Henri-Pierre : je pense plutôt à Lewis Carroll et pas du tout à Nobokov. Lolita n'a rien à voir avec les jeunes filles de Balthus qui disait que les petites filles comme Anna sont pour lui "intouchables" c'est ce qu'il explique dans cette video (que je n'ai pas intégrée au billet, parce que les videos trop longues gonflent toujours les visiteurs..https://youtu.be/FvQO7kP34ho?t=1s Franchement, on peut être fasciné et ne jamais toucher, et ne jamais souiller l'enfance... Mais peut-être suis-je une grande naïve...
@ Nikole, merci de ton com, je dirais "Beauté" oui, et mystère de la fascination.
Je pense qu'il y avait au-delà de la justification de m'être en devenir, une véritable fascination pour la nymphette chez Balthus. Comme chez Nabokov qui "inventa" d'ailleurs le terme.
Un univers qui m'a toujours "parlé" sans que je puisse en parler à mon tour. Deux mots me viennent : beauté, et tremblement.
@ Thami : tu es toi-même un grand "trouveur" !... tu parles en connaissance de cause !
@ Dan, alors on patientera ! bon dimanche à toi
Et l'autre qui a dit : "je ne cherche pas, je trouve". Comme il ne cherche pas, c'est qu'il ne se rendait pas compte, chemin faisant, qu'il avait perdu quelque chose...J'adore l'univers pictural de Balthus. Bonne fin de semaine chal-heureuse!
Mon blog est en cours de construction, il aura les mêmes caractéristiques que celui que j'avais sur Over-Blog, avec réponses personnalisées et non comptabilisées dans les commentaires. Il y aura aussi la possibilité de mettre des photos dans mes réponses et les commentateurs auront aussi cette possibilité. Bref quasiment ce que toi et moi avons connu chez Over-blog, mais sans qu'on puis me le "découdre" comme celui que nous avions auparavant.
Tu comprends donc qu'il est très compliqué à faire et que je ne sais pas encore quand je pourrai en disposer. Toujours est-il que j'ai pu voir les maquettes de la page d'accueil ainsi qu'une partie de l'administrateur, et je comprends que ce travail puisse demander énormément de temps.
Bon dimanche Eva.Pour moi, le message important c'est celui de Rainer Maria Rilke " "Trouver. Perdre. Est-ce que vous avez bien réfléchi à ce que c'est que la perte ? Ce n'est pas tout simplement la négation de cet instant généreux qui vint combler une attente que vous-même ne soupçonniez pas. Car entre cet instant et la perte il y a toujours ce qu'on appelle - assez maladroitement, j'en conviens - la possession.
Or, la perte, toute cruelle qu'elle soit, ne peut rien contre la possession, elle la termine, si vous voulez ; elle l'affirme ; au fond ce n'est qu'une seconde acquisition, toute intérieure cette fois et autrement intense."
Rainer Maria RILKE (in préface à Mitsou)
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Francesco !!!! qu'est-ce que tu racontes ? ton com insignifiant ? tu veux rire.... Tu es ma référence en peinture, en poésie, en musique... en sculpture... Tes com ne sont jamais insignifiants. Je suis bien heureuse que tu aimes Balthus parce qu'il me fascine... depuis que je l'ai vu au Centre Pompidou : le grand tableau intitulé "la chambre turque"... à caséine-et-tempera, qui fait une texture si particulière... Tu sais, c'est tellement important pour moi de toucher des yeux le travail de l'artiste... et j'ai été tellement désappointée lorsque j'ai vu aux Offices la Naissance de Vénus et le Printemps de Botticelli sous verre blindé : les reflets me gênaient pour voir les traces des pinceaux, et même les craquelures (qui sont si émouvantes d'habitude). A ce propos, Balthus dit (dans une autre video) : "quelle manie déplorable de toujours restaurer les oeuvres !!!" C'est peut-être une déclaration un peu "ultra".... et ça peut faire sourire quand on sait que les tableaux de Balthus sont très difficiles à conserver à cause de sa technique particulière. Oui, j'avais remarqué pour Picasso et Giacometti... Grazie mille Francesco !...