• Portugal : 24 avril 1974 Révolution des oeillets

     

    «Grândola, Vila Morena», chanson composée et chantée par Zeca Afonso est un poème écrit en 1964 en l'honneur des habitants de cette terre d'Alentejo. Les paroles couvrent des thèmes de liberté, d'égalité et de fraternité entre les gens, même si des temps difficiles se déroulent au milieu de la dictature. La musique commence par la répétition des sons des pieds frappant le sol qui, bien que rappelant une marche de soldats, est simplement une recréation du son typique qu'un groupe choral de Cante Alentejano (site du patrimoine mondial) émet en se produisant. Cante est une variante de la musique vocale sans accompagnement instrumental et ces étapes servent à marquer le temps de la musique. Étant donné que ces sons se poursuivent tout au long de la piste, ce rythme puissant fait que l'auditeur se sent impliqué dans la musique. 

     "Grândola, Vila Morena" est la chanson composée et chantée par Zeca Afonso qui a été choisie par le Movimento das Forças Armadas (MFA) pour être le deuxième signe de signalisation de la Révolution des œillets. La chanson fait référence à la fraternité parmi les habitants de Grândola. À 0 h 20 le 25 avril 1974, la chanson a été diffusée sur Rádio Renascença, le radiodiffuseur catholique portugais, comme un signal pour confirmer le début de la révolution. Pour cette raison, il est devenu un symbole de la révolution, ainsi que le début de la démocratie au Portugal.

    À minuit et vingt minutes du matin, le 25 avril 1974, « Grândola, vila morena » a été diffusée à l'émission Limite sur Rádio Renascença. C'est le deuxième mot de passe qui confirme le bon déroulement des opérations et déclenche l'avancée des forces organisées par le MFA.

     


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    Luis Cilia

     

    Luís Cília est un chanteur d'intervention qui, en exil en France, a dénoncé la guerre coloniale et l'absence de liberté au Portugal. L'une de ses chansons les plus connues de cette période, "Avante camarada", est devenue une sorte de second hymne du Parti communiste portugais. Il est arrivé au Portugal en 1959 pour y poursuivre ses études.

     

    En 1959, il quitte l'Angola pour le Portugal afin d'y poursuivre ses études. En 1962, il rencontre le poète Daniel Filipe qui l'encourage à mettre la poésie en musique. C'est l'année de ses premières expériences dans ce domaine ("Meu país", "O menino negro não entrou na roda", entre autres), reprises plus tard dans son premier disque, enregistré en France, pour Chant du Monde. En avril 1964, il est parti pour Paris, où il a vécu jusqu'en 1974. En France, il étudie la guitare classique avec António Membrado et la composition avec Michel Puig. Entre 1964 et 1974, il donne des récitals dans presque tous les pays d'Europe. Durant sa période parisienne, il entretient d'excellentes relations avec avec de grands noms de la chanson et de la musique, tels que Paco Ibañez, Georges Brassens, Quartero Cedròn, etc...

     

    Après son retour au Portugal, il a continué à enregistrer des disques, en tant que compositeur et interprète, et à donner des récitals. En tant qu'interprète, il a enregistré dix-huit disques, dont certains étaient consacrés à des poètes, comme Eugénio de Andrade ("O peso da sombra"), Jorge de Sena ("Sinais de Sena") ou David Mourão Ferreira ("Penumbra").

     

    Ces dernières années, il s'est consacré uniquement à la composition, notamment pour le théâtre, le ballet et le cinéma.

     

    Le 9 juin 1994, il a été nommé Officier de l'Ordre de la Liberté.

     

     

     

    A visionner également, l'interview de Luís Cília, au regard tendre et doux...

     

     


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  • Georges Brassens "Les oiseaux de passage"

     

    C'est avec "la non-demande en mariage" ma chanson préférée de Brassens...

     

     


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    "Au téléphone"

     

    "Téléphone noir" de Kevin Hughes

     

    À l’ère des « appels vidéo messenger » et autres « whatsapp » sans poésie, qui se souvient de ce téléphone noir en bakélite ? Qui se souvient de la voix aimée qu’on écoutait dans le noir, le cœur battant ? Qui se souvient des mots du poète Leiria disant  saudade ?

    Qui se souvient d’avoir osé illuminer son triste noir par les images éblouissantes des toiles de  Césariny ?  

    Qui verra cet endroit inexploré, ce lieu sombre et chantant ?

    Qui entendra au son de la guitare portugaise de Carlos Paredes, les deux voix tour à tour mélancoliques et pleine d’espoir incitant à Mudar de vida ?

     

    Pour Luís de Camões, la saudade est « un bonheur hors du monde »

    Pour Fernando Pessoa, c'est « la poésie du fado »

    Amália Rodrigues la décrit comme une « épine amère et douce »

     

      


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