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    Les abeilles d'or...

     

    Pendentif aux abeilles en or.

     

    Découvert dans le cimetière de Chrysolakkos à Malia, ce superbe pendentif en or représentant deux abeilles date du XVIIe S. av. J.-C. C'est un travail remarquable utilisant toutes les techniques du travail de l'or : 4,6 cm de hauteur et 5cm de largeur. La tombe avait été pillée.

    Deux abeilles se font face, les têtes et les extrémités de l'abdomen se rejoignent, formant un cercle fermé. De leurs pattes très fines, elles tiennent un gâteau de miel, probablement une offrande, et une goutte de miel. Les ailes déployées, elles sont prêtes à prendre leur envol. Les trois pendeloques suspendues aux ailes et à la jointure des abdomens viennent compléter ce bijou délicat, sans le surcharger et lui donnent son équilibre.

    L'artiste a fait preuve d'un goût très raffiné tant dans l'exécution que l'invention...

     


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    Le disque de Phaestos.

     

     

    Perché sur un site spectaculaire, Phaestos fut l'un des principaux palais minoens de Crète. Les fouilles entreprises en 1900 par l'archéologue italien Halbherr ont mis au jour deux palais. Les vestiges du premier, construit vers 1900 av. J.-C. et détruit sans doute par un séisme vers 1700 av. J.-C.comme à Knossos, le palais, dont les vestiges sont toujours visibles, fut reconstruit avec un éclat nouveau. Toutefois, la majeure partie des ruines proviennent du second palais, endommagé vers 1450 av. J.-C., probablement par un raz-de-marée. La cité-Etat, fut détruite par Gortys au IIe siècle av. J.-C.

    Aujourd'hui, les ruines superposées des deux palais rendent difficile l'interprétation du site.

    Le disque de Phaestos en argile de 16 cm de diamètre a été découvert à Phaestos en 1903. Ses deux faces comportent des caractères hiéroglyphiques qui se déroulent en spirale de la circonférence vers le centre. Ces symboles n'ont jamais été déchiffrés. Il pourrait s'agir d'un hymne sacré. C'est l'une des pièces maîtresses du Musée archéologique d'Héraklion.

     


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    Le peuple de Minos...

     

    Décor peint sur un sarcophage. Musée archéologique d'Héraklion.

     

    "Qnze siècles avant notre ère, les artisans crétois ont fabriqué avec un admirable talent toute la gamme des objets, des plus modestes aux plus luxueux. Les trouvailles archéologiques, les fresques qui montrent costumes et bijoux nous aident à retracer ce qu'était la vie quotidienne des Crétois minoens. Nous entrevoyons leurs fêtes, leurs travaux.

    Si l'art constitue l'expression individuelle d'une foi collective, alors le peuple crétois, lorsqu'il faisait fête, devenait un peuple d'artistes. Il assistait et participait, en costumes multicolores, aux processions du nouvel an, aux concours sportifs et aux cérémonies d'investiture qui se déroulaient sur les esplanades entourant les grands temples. Il sacrifiait, banquetait, chantait et dansait lors des solstices, des équinoxes et quarante jours auparavant, lorsque commençaient ou s'achevaient les labours, la transhumance ou la navigation. Ces jours exceptionnels ne peuvent faire oublier que l'essentiel de la vie était consacré au travail."

    Paul Faure (Professeur émérite de langues et civilisations helléniques à l'université Blaise Pascal de Clermont Ferrand, Docteur honoris causa de l'Université d'Athènes) † 2007 

     

     


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    La fontaine Morosini à Héraklion.

     

    La fontaine a été inaugurée en 1628 par le gouverneur vénitien Francesco Morosini, d'où son nom, mais elle est surtout connue sous le nom de Fontaine aux Lions, en grec Liontaria. L'eau coule en effet par la bouche de quatre lions, symboles de la puissance vénitienne et les bassins sont décorés de représentations de scènes mythologiques, gravées dans le marbre, où l'on retrouve quelques figures classiques comme des tritons, des nymphes... Cette fontaine fut la première à apporter l'eau dans la ville d'Héraklion, d'où sa puissance historique actuelle. Malgré son aspect aujourd'hui assez banal, on reconnaît que les travaux de sa construction durent être considérables. La grande statue de Poséidon, qui occupait le centre de la fontaine, a été détruite pendant l'occupation turque. 

    Sous la fontaine à travers les quatre hublots hermétiques et éclairés on peut voir les fondations de l'aqueduc vénitien. Trois hublots sont situés dans l'eau, le plus grand est à côté de la fontaine sur lequel la plupart des visiteurs marchent sans même l'apercevoir... Je n'ai rien vu car j'ignorais cette curiosité (je ne remercie pas la guide qui nous accompagnait et qui a omis de nous signaler ceci, mais j'ai trouvé une photo ici : Fondations de l'aqueduc vénitien)

     

    La fontaine Morosini à Héraklion.

     

     

    La fontaine Morosini à Héraklion.


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