• La motte féodale de La Ferté St Samson

     

    La motte féodale de La Ferté St Samson

     


    3 commentaires
  •  

    Eglise de Ménerval (Seine Maritime)

     

    Selon l'Abbé J.E. Decorde, la cure de Ménerval, Menardi vallis, fut donnée à l'abbaye de Saint Germer par les seigneurs de Marigny. Le pape Alexandre III confirma cette donation vers la fin du XIIe siècle, ainsi que Rotrou, archevêque de Rouen. On réserva seulement le quart de la dîme pour le prêtre qui desservirait la paroisse, selon ce qui se pratiquait en pareille occasion.

    Dans la première moitié du XIIIe siècle, Pierre de Collemieu nomma à cette cure le prêtre Michel, auquel succéda Bernier d'Omont, reçu par Y. de Noyentelle, archidiacre d'Eude Rigault. A cette époque, la cure valait quarante livres tournois, et renfermait deux cents paroissiens. Il y avait alors un personnat dans l'église de Ménerval. On sait que les personnats ne donnaient aucune juridiction ; ils ne procuraient qu'un peu d'honneur à la personne qui en jouissait, par exemple une place distinguée dans l'église.

     

     

    Eglise de Ménerval (Seine Maritime)

     

     

    Le presbytère de Ménerval a été bâti, peu de temps avant la révolution, par l'abbé Jonathas Larcher, curé de la paroisse, En 1791, ce prêtre refusa le serment schismatique exigé par la constitution civile du clergé, et perdit sa cure. Mais, comme il était très aimé de ses paroissiens, il resta parmi eux, pour leur administrer les secours de la religion, jusqu'au moment de son arrestation, qui eut lieu en 1793. On l'envoya à Rochefort, au commencement de 1794 pour être déporté au delà des mers, sur le navire les Deux-Associés. Il mourut à l'âge de 52 ans, le 9 août 1794, et fut inhumé dans l'île d'Aix. En 1996, le presbytère vu de l'extérieur est probablement dans l'état où l'a laissé Jonathas Larcher, et l'église offre le même aspect qu'à l'époque : entièrement en grès, en forme de croix latine. Elle mesure 30m de longueur et 13m de largeur dans la croisée. Intérieurement, la hauteur de la voûte est de 14m... Presqu'une cathédrale !

     

     

     

    L'église de Ménerval est inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 15 janvier 2001


    4 commentaires
  •  

     

    ... et en fin d'après-midi, le baiser de la Lumière à St Michel terrassant le dragon, à travers les vitraux de la Chapelle de Beuvreuil...

     


    11 commentaires
  •  

    La tourbe, "charbon des pauvres"

     

    Au hasard de mes archives photographiques familiales,  j'ai retrouvé cette photo de mon grand-père conduisant son cheval sur une tourbière du Pays de Bray. 

    La tourbe, "charbon du pauvre" a été longtemps utilisée comme combustible, faisant l'objet d'une exploitation souvent artisanale ou familiale. Conduit rationnellement, ce tourbage ne mettait pas trop en péril l'équilibre des tourbières. Une exploitation plus industrialisée, à des fins horticoles notamment, est actuellement plus préjudiciable aux tourbières, qui ne survivent généralement pas à une extraction trop intensive. En effet, en raison d'une croissance d'un millimètre par an (moins en altitude), l'exploitation d'une couche de 50 centimètres de tourbe équivaut à une évolution de l'ordre de cinq siècles. Un tel "rajeunissement" couplé à une extraction trop vaste, empêche toute régénération de la tourbière à l'inverse des bandes étroites qui caractérisait l'extraction traditionnelle. (On peut voir sur la photo la matérialisation précise de ces bandes étroites). 

    Les tourbières se forment sous climat frais et humide lorsque le sol, constamment gorgé d'eau, est privé d'oxygène. Dans ces conditions les végétaux se décomposent mal et s'accumulent pour former la tourbe. Celle-ci contient au moins 20% de carbone et peut s'accumuler sur plusieurs mètres d'épaisseur au rythme de 0,2 à 1 millimètre par an. A cette vitesse, il faut de 2 000 à 5 000 ans pour former une tourbière ! Dans le Pays de Bray, la présence quasi-permanente de l'eau et la nature argileuse du sol ont favorisé leur développement.

    Il y a au moins trois raisons de les protéger : les tourbières jouent un rôle dans le maintien de la biodiversité. On y trouve des espèces végétales et animales originales et spécifiques : 6% des espèces végétales menacées de disparition en France ne se développent que dans les tourbières. Elles peuvent avoir un intérêt dans l'épuration des eaux. Enfin, certaines tourbières ont un intérêt archéologique et géologique reconnu. En s'accumulant sur des milliers d'années, la tourbe peut avoir emprisonné des pollens "fossiles" qui nous renseignent sur l'évolution de la végétation et du climat. 

    Plus de la moitié des tourbières ont disparu au cours de ces 50 dernières années. Victimes du boisement, elles sont aussi menacées par le drainage et la multiplication de plans d'eau de loisir.

     

     


    13 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique