• Habits de lumière

    Habits de lumière

      

    Dans son habit de lumière,

    "Il" l'a mené au centre de l'arène...

    Scintillant et sauvage, 

    "Il" a conduit le toro puissant et noir

    dans l'arène de l'amour...

    La bête a foncé tête baissée sur ses pas,

    sur ses pas chaussés des ballerines de la séduction.

    C'est la danse de l'amour, le ballet subtil de la mort,

    tournoyant dans la lumière et le sable et les cris...

    Habillé d'or, fragile et magnifique.

    Pour lui, rien d'autre n'existe que le noir toro...

    Leur jeu, leur accord somptueux et fascinant...

     

    eva, © 16 février 2012

     

    Habits de lumière

     

    huile sur toile d'Yves Brayer, Musée de Cordes sur Ciel

     

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    Habits de lumière

    « Yves BrayerPiensa en mi... »

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  • Commentaires

    10
    Vendredi 19 Septembre 2014 à 08:05

    Bonjour ma chère Myrto, non seulement ce tableau est inattendu quand on songe aux habituelles scènes de corrida, mais il est inattendu aussi quand on aime les "natures mortes" (ce qui est mon cas). Traditionnellement les Natures Mortes représentent des fruits, des animaux morts (chasse), des objets (crânes, instruments de musique, vaisselle, -verreries ou poteries-) ou des fleurs... Cette toile joue aussi sur l'idée de mort bien sûr : puisque la corrida c'est la mort (et comme le dit Jamadrou, la mort pour le toro et parfois pour le torero)... En anglais, "Nature morte" se dit "Life-still" qui est bien plus sympathique ! 

    Avant tout, ce qui m'a séduite dans ce tableau, c'est l'originalité bien sûr, mais l'éclat des couleurs.... Je serai toujours une pie attirée par l'éclat des couleurs. Je t'embrasse Myrto.

    PS : A l'origine, sur l'île de Minos, il n'y avait pas de mise à mort du toro  qui était un dieu : le risque n'était que pour l'homme... Le jeu consistait à sauter par-dessus les cornes du toro... 

    9
    Vendredi 19 Septembre 2014 à 00:59

    C'est tellement exceptionnel d'assister à un échange tranquille et dépassionné sur la corrida que j'ai relu plusieurs fois les commentaires de tes amis. Les discussions sur le sujet sont souvent houleuses et sans espoir de consensus. La nature morte aux habits de lumière que tu nous offres est d'autant plus intéressante qu'elle sort des habituelles scènes sanguinolentes qu'affectionnent les aficionados. Je découvre ce tableau de Brayer et c'est un plaisir. Bonsoir Eva.

    8
    Mardi 16 Septembre 2014 à 12:13

    Désormais, je le connais, ce peintre!

    Bonne journée lumineuse!

    7
    Lundi 15 Septembre 2014 à 13:40

    Bonjour Eva, le tableau est joli, mais bien sûr je suis contre les corridas et la mise à mort du taureau. Ce pourrait être si beau dans le même décor mais sans la finale sanguinolente. Bises et bon début de semaine.

    6
    Dimanche 14 Septembre 2014 à 19:56

    Ce qui me fascine, c'est le ballet du toro et du torero... Ce peut être une très belle danse lorsque les deux sont beaux, et quand le toro est vif et courageux... Mais c'est comme en amour, parfois, le toro se détourne du torero, ça ne l'intéresse pas... 

    Non, vraiment, ce n'est pas la violence et la mort qui me fascinent... c'est le couple toro-torero...

    5
    DAN
    Dimanche 14 Septembre 2014 à 19:41

     

    Tu as tout expliqué s'agissant de ta fascination à propos des corridas, il ne faut pas culpabiliser Éva, car je pense que tout être humain est toujours plus ou moins fasciné par la mort et la violence, cela fait partie comme je te l'avais déjà expliqué, de la nature humaine, moi même j'éprouve une sorte de jubilation en voyant (parfois) les toréador se faire encorner, j'ai l'impression que c'est le juste retour des choses, car le taureau n'ayant RIEN demandé. On dit toujours que la corrida fait partie de la culture espagnole (entre-autre), les jeux du cirques faisaient aussi partie de la culture du monde romain, tu vois où on en est aujourd'hui ! Alors, un jour ou l'autre la corrida cessera.

     

    Ah j'oubliais, (et à mes yeux c'est plus important), j'aime beaucoup la peinture de Yves Brayer.

     

    4
    Dimanche 14 Septembre 2014 à 14:17

    Lorsque le thème de la corrida est abordé, je m'explique toujours sur mes contradictions... (tant j'ai de culpabilité !) Le mythe du minotaure est si présent que je ne peux pas l'éviter...

    http://maia-blog.eklablog.com/l-amor-la-mort-a108900050

     

    3
    Dimanche 14 Septembre 2014 à 13:15

    dans ce billet tu as très bien montré ce qu'est la fascination.

    mon tout petit commentaire ne voulait porter aucun jugement.

     en lisant le titre que le peintre a donné à son oeuvre: "Nature morte aux costumes de lumière" j'ai aussitôt vu celui qui allait mourir de mort pas naturelle, je n'ai vu que cela et j'ai oublié d'admirer ton texte et la peinture de Y. Brayer.

    Bise Eva

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    2
    Dimanche 14 Septembre 2014 à 12:35

    Jamadrou, j'ai un peu de honte à être fascinée par la corrida (ou plutôt par ce jeu de l'amour et de la mort qui lie le torero et le toro) parce que je réprouve la souffrance faite à l'animal... Mais c'est ainsi, ça me fascine et je n'y peux rien. Quand c'est fait dans les règles de l'art, le toro a autant de chance que le torero (la preuve, c'est que beaucoup de grands toreros meurent dans l'arène... Et puis, quand il n'y aura plus de corrida, il n'y aura plus non plus de ces bêtes magnifiques dédiées à la corrida : ces toros -là ont une vie somptueuse au grand air, dans les grands espaces, ils souffrent bien moins que les bêtes destinées à remplir nos assiettes...

    1
    Dimanche 14 Septembre 2014 à 12:27

    à la fin du "jeu" qui des deux sera, de façon hors nature,  mort ?

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