• Cathédrale de Tunis












    Mosquée Zitouna






    Porte du Dar Othman du
    XVIe S surmontée d'un linteau droit de marbre bicolore...








    ...alors qu'au XIXe S , l'influence italienne est illustrée par l'arc en plein cintre et les hauts  piédroits moulurés. Une imposte en arc surbaissé avec grille de fer forgé occupe la  partie supérieure (Dar ben Abdallah).


























     
    photos eva baila mai 2008 ©


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                                            (sur le pas de la porte, avec bonhomie)

     

    Comment ça va sur la terre ?

    -         ça va, ça va, ça va bien

    Les petits chiens sont-ils prospères ?

    -         Mon Dieu oui, merci bien.

    Et les nuages ?

    -         ça flotte .

    Et les volcans ?

    -         ça mijote.

    Et les fleuves ?

    -         ça s’écoule.

    Et le temps ?Herisson-4a.jpg

    -         ça se déroule.

    Et votre âme ?

    -         elle est malade

    le printemps était trop vert,

    elle a mangé trop de salade.

    Jean Tardieu.


    Ficaires



    photos eva ©


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  • Il est amer et doux, pendant les nuits d'hiver,
    D'écouter près du feu qui palpite et qui fume,
    Les souvenirs lointains lentement s'élever
    Au bruit des carillons qui chantent dans la brume.

    Bienheureuse la cloche au gosier vigoureux
    Qui, malgré sa vieillesse, alerte et bien portante,
    Jette fidèlement son cri religieux,
    Ansi qu'un vieux soldat qui veille sous la tente !

    Moi, mon âme est fêlée, et lorsqu'en ses ennuis
    Elle veut de ses chants peupler l'air froid des nuits,
    Il arrive souvent que sa voix affaiblie

    Semble le râle épais d'un blessé qu'on oublie
    Au bord d'un lac de sang, sous un grand tas de morts,
    Et qui meurt, sans bouger, dans d'immenses efforts.

    Charles Baudelaire (Spleen et Idéal) 


    photos eva ©


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  • Que j'aime voir, chère indolente,
    De ton corps si beau,
    Comme une étoffe vacillante,
    Miroiter la peau !

                  Sur ta chevelure profonde
                  Aux âcres parfums,
                  Mer odorante et vagabonde
                  Aux flots bleus et bruns,

                                Comme un navire qui s'éveille
                                Aux vents du matin,
                                Mon âme rêveuse appareille
                                Pour un ciel lointain.

                                              Tes yeux où rien ne se révèle
                                               De doux ni d'amer,
                                               Sont deux bijoux froids où se mêle
                                               L'or avec le fer.

                                                             A te voir marcher en cadence,
                                                             Belle d'abandon,
                                                             On dirait un serpent qui danse
                                                             Au bout d'un bâton.

                                                                                       Charles Baudelaire (extrait)

    photo eva ©

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