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Au plus mûr de l’automne, courons encore
Vers la senteur des sorghos
Vers les appels de l’îvresse
Courons tous les sentiers fleuris
Puisqu’à chaque détour
Une coupe de lune nous attend
Le dragon s’est révélé fleuve
Le phénix s’est découvert brise
La noce ciel-terre s’accomplit enfin
Au dedans de nous
Au plus mûr de l’automne, qu’attendre d’autre
Sinon serpent-tortue, sinon nuage-pluie
En nous se consume la flamme d’ici
Avant le règne des ténèbres
Une étoile, là encore, au bord du ciel
Dans la plaine, déjà,ultime luciole…
François Cheng
In « Qui dira notre nuit » Ed. Arfuyen
(page dédiée à El Duende qui m'a fait découvrir François Cheng)
Cendre et Braise Privilège
Tags : poésie
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Commentaires
30pila lVendredi 8 Août 2014 à 18:02découvre à l'instant votre blog pas le temps de m'y plonger prise par maintes occupations mais y reviendrai bientôt plus attentivement il me paraît très agréable et surtout très passionnant
merciElle n'écrit plus ? Je ne la connaissais qu'à travers ton blog et comme ces derniers temps j'ai, hélas, été si en retrait...El Duende a confisqué de son site tous les textes admirables qu'elle nous faisait partager, et qu'elle commentait avec beaucoup de talent et de sensibilité... dommage... Elle nous a aussi confisqué ses propres textes... encore plus dommage...
oui, je sais Jamadrou, les mots des poètes sont sources vives, et la vraie poésie est subversive, c'est pour cela qu'elle dérange...
"La poésie des grands, est comme une source, elle vivifie, et elle fait résurgence..."
Oh! combien je suis d'accord avec toi Eva. (29 Résurgences)tu crois ? le thème est simple est classique cependant... "Au plus mûr de l'automne, courons encore..." Profitons de tout Dan, il n'est jamais trop tard, il est encore temps... Les images de Cheng sont si belles : "une coupe de lune nous attend"... Quelle merveille !
La poésie des grands, est comme une source, elle vivifie, et elle fait résurgence... Bises Jamadrou !
Tu me guides vers tes lectures et tes lectures m'enchantent. Merci Eva.Il est magnifique ton tableau et j'admire la finesse des mains ! Tu es une artiste même si tu ne veux pas l'accepter ! La poésie est superbe. Merci pour tout ce que tu nous apportes chère Eva et bises.De François Cheng je n'avais lu jusqu'ici que "Le Dit de Tianyi". Il faudrait d'ailleurs que je m'y replonge...C'est El Duende qu'il faut remercier Jayce ! Si tu aimes François Cheng, tu vas aimer El Duende... Va donc faire un tour sur son site "Cendre et Braise"...
et n'oublie pas... tu avais promis de m'embrasser ! lol !j'adore fraçois cheng !! merci.. pour ce moment !!! ;0)Très joli tableau ! J'ai en tendu parlé du grand Cheng ! Acceptons le mort et vivons la vie tel qu'elle est ! Nous en serons que plus apaisés.
Bonne journée
Bérangèreil est beau ce portrait, plein de mystère en plusbonsoir merci pour ce beau texte et ce joli tableau danielleC'est exactement la vision que j'ai de la mort : ce vers quoi nous allons inexorablement, et je le conçois sans crainte, sans haine, sans panique... L'aboutissement d'un tout... en quelque sorte le retour à un état qu'évoque Abou El Kacem Chebbi
"Je voudrais n'avoir jamais cessé d'être ce que j'étais,
Une lumière libre répandue sur toute l'existence"
Je te remercie encore de m'avoir fait connaître François Cheng...
en réalité, j'ai copié-collé le poème que tu m'avais envoyé quand nous nous sommes rencontrées... (la calligraphie est la même, la couleur choisie aussi...)
Quant à l'illustration, elle est de moi sans l'être, puisque j'ai reproduit une carte postale que mon fils m'a ramenée de Chine... Je ne peins pas hélas ! je ne fais que du "coloriage" !... Mais ça suffit bien à mon bonheur : piller les merveilles des autres !Eva,
François Cheng a été une de mes découvertes essentielles de ma vie de lectrice. C'est un chinois qui a adopté la culture française et tellement qu'il s'est installé en France pour notre bonheur, puisqu'à présent il fait le lien entre deux continents.C'est quelqu'un de rare, académicien et d'une modestie qui l'honore. Sa vision de la mort est totalement différente de celle de l'Occident: c'est l'autre partie du TOUT. Sans la mort la vie ne serait pas celle qu'elle est, et en l'acceptant nous nous accomplissons en totalité. Après avoir lu ce livre, la sérénité est entrée en moi.
Le tableau est superbe. Je ne serais pas étonnée qu'il soit de toi....car la jeune femme te ressemble. La mort est belle dans les yeux du vieillard. Merci ma belle. mille fois merci.J.Les chinois évoquent souvent dans leurs films et leurs poèmes les draguons, un poème sublime et une belle plume que je découvre aussi à travers ton article, merci pour ce beau partageConnais pas ! merci de faire partager... Bonne soirée Eva.
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" A l'orient de tout" :
Au bout de la nuit un seuil éclairé
Nous attire encore vers son doux mystère
Les grillons chantant l'éternel été
Quelque part la vie vécue reste entière