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                            BARCELONE

     

     

     

               

     


             Barcelone la belle, la bruyante, la fantasque, l’extravagante !



     
            Que dire de la Sagrada Familia, l’inachevée, imaginée par le mystique Gaudi qui a fini son existence terrestre dans le plus grand dénuement, vivant reclus dans une baraque de chantier ? La Sagrada Familia dont la façade de la Nativité ressemble étrangement à une grotte… La Sagrada Familia, non pas inachevée, mais « en construction », en chantier effervescent…



           
    Barcelone aux multiples visages, et encore toute frémissante de la présence de Gaudi, le dernier bâtisseur de cathédrale, mais aussi Architecte génial de la Casa Batllò, de la Casa Milà, du Parc Güell échappés d’un livre de contes de fée.


         









































































    L
    ’Eixample (Art Moderniste), le Quartier Gothique, le port, la mer, mais aussi ...














         




    ... la Tour Agbar, énorme, insolente, brillante,   rougeoyante et bleutée, dressée dans le ciel catalan… Si contestée et cependant tellement  à l’image même de Barcelone : provocante, démesurée, orgueilleuse… La Tour Agbar que l’on doit à Jean Nouvel  qui a l’étonnante élégance, la rare courtoisie de laisser croire à ceux qui l’écoutent, que son art est à leur portée… Quand Jean Nouvel parle de la Lumière, on entre dans la lumière !
     


               
    Au Musée Picasso de Barcelone, on peut contempler avec stupéfaction les œuvres d’adolescence du Grand Pablo qui, à 13 ans dessinait comme Michel Ange. Peu de gens savent les débuts étonnants, et mesurent la trajectoire éblouissante de cet homme-là qui était un demi-dieu. Les dernières années à Vallauris furent dédiées
    à la céramique, et les poteries exposées à Barcelone (don de Jacqueline Roque) conservent le souvenir chaud et vivant de ses mains, et les poteries elles-mêmes demeurent vivantes et chaudes de cette empreinte-là. Face à Picasso, c’est la stupeur admirative et totale devant une technique parfaite et une créativité toujours renouvelée et maîtrisée.


             Avec Mirò, c’est plutôt la douceur d’une tendre complicité, d’une innocence retrouvée. A la Fundacio Mirò, Joan Mirò m’a prise par la main en me disant « Je t’attendais depuis si longtemps ! Tu es le Rouge, tu le Vert, tu es la Noire ligne capricieuse » Et nous avons couru ensemble, en riant comme des fous, parmi les intellectuels compassés qui cherchent obstinément des symboles dans ses tableaux. Et nous avons cueilli ensemble, des petits bonshommes facétieux qui sont comme des ballons aux ficelles rompues… Et c’était bon, et c’était bien ! A la fin, il m’a fait cette promesse : « A bientôt, je t’attends de l’autre côté… »





     








             




      




    Barcelone de nuit :

     
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

       

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

       textes et photos eva baila ©

     

      

     

     


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              Les psys prétendent que l’on demeure pour toujours l’enfant que l’on fut jadis. En  ce qui me concerne, je reste désespérément l’élève cancre que j’étais en CM1 : je suis bien incapable de me souvenir d’un lieu (aussi prestigieux soit-il) si je ne l’ai pas fixé sur la pellicule. C’est ma façon de concrétiser le merveilleux qu’il représente.

     

     En cours d’histoire et géographie, j’étais dans la contemplation stupide des images simplifiées et gravement indigentes que les manuels de cette période (1958 ?) étaient capables de diffuser. Au milieu du fatras des anecdotes du Vase de Soisson et autres prises de la Bastille, j’ai le souvenir lumineux d’une minuscule image (une vignette de la taille d’un timbre poste…) : le Pont du Gard !... Depuis l’âge de 8 ans, jusqu’à ma 40ème année, j’ai rêvé du Pont du Gard ! Quand je le vis enfin, après toutes ces années d’attente, ce fut une révélation. Comment avais-je pu vivre sans lui tout ce temps ? Encore maintenant, sa seule évocation remplit mon cœur de joie : il est beau, il est grand, il est blond, cuivré, élégant, et sa chaude couleur est comme une caresse pour l’œil, un ravissement de l’âme. La pierre est vivante, elle change de tonalité tout au long du jour, l’édifice est immense, à la mesure du site, le plaisir de voir est incomparable, celui de se souvenir est exaltant.

     

    Bien sûr, le même été, il y eut la Maison Carrée de Nîmes, les Arènes, la Tour Magne, Glanum, le Théâtre d’Orange… Oui, mais… Le Pont du Gard !... Ah ! Le Pont du Gard !...                

     (eva baila décembre 2007
    ©)
     

     

















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