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"Mon bonheur est parti sans me donner la main
J'eus beau le supplier, le cajoler, lui faire des scènes,
Lui montrer le grand trou qu'il me faisait au fond du coeur,
Il s'en allait toujours la tête haute, sans joie sans haine
Comme s'il ne pouvait plus voir le soleil dans ma demeure.
J'ai bien pensé mourir de chagrin et d'ennui
J'avais cessé de rire, c'était toujours la nuit,
Il me restait l'oubli, il me restait l'mépris
Enfin que j'me suis dit, il me reste la vie !..."
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C’est trop espérer d’un chat qu’il se tienne près du lait sans le boire
(Proverbe allemand)
Le chat est un lion pour la souris
(proverbe albanais)
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Il dessinait partout des fenêtres.
Sur les murs trop hauts,
sur les murs trop bas,
sur les parois obtuses, dans les coins,
dans l'air, et jusque sur les plafonds.
Il dessinait des fenêtres comme s'il dessinait des oiseaux.
Sur le sol, sur les nuits,
sur les regards tangiblement sourds,
sur les environs de la mort,
sur les tombes, les arbres.
Il dessinait des fenêtres jusque sur les portes.
Mais jamais il ne dessina une porte.
Il ne voulait ni entrer, ni sortir.
Il savait que cela ne se peut.
Il voulait seulement voir : voir.
Il dessinait des fenêtres.
Partout.
Roberto Juarroz
(Douzième poésie verticale. Traduction de Fernand Verhesen)
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