• "Nathanaël, j'aimerais te donner une joie que ne t'aurait donnée encore aucun autre, Je ne sais comment te la donner et pourtant, cette joie, je la possède. Je voudrais m'adresser à toi plus intimement que ne l'a fait encore aucun autre. Je voudrais arriver à cette heure de nuit où tu auras successivement ouvert puis fermé bien des livres cherchant dans chacun d'eux plus qu'il ne t'avait encore révélé ; où tu attends encore ; où ta ferveur va devenir tristesse, de ne pas se sentir soutenue. Je n'écris que pour toi ; je ne t'écris que pour ces heures. Je voudrais écrire tel livre d'où toute pensée, toute émotion personnelle te semblât absente, où tu croirais ne voir que la projection de ta propre ferveur. Je voudrais m'approcher de toi et que tu m'aimes."

    André Gide (les Nourritures terrestres).

    7 Costa 28

    Le Stromboli (Iles Lipari, Mer Tyrrhénienne) octobre 2004
    photos eva baila ©


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  • « Si quelqu’un dusse passer un seul jour en Sicile et demander : Que faut-il voir ? Je répondrais sans hésiter : Taormina. C’est seulement un paysage, mais un paysage dans lequel se trouve tout ce qui semble créé sur la terre pour séduire les yeux, l’esprit et la fantaisie »  

                 Guy de Maupassant (1885)



















    Les pupi sont de grandes marionnettes siciliennes qui datent des années 1600, mais ne connurent le succès qu'à la fin des années 1800. Les "opéras de marionnettes" racontent traditionnellement les aventures de Charlemagne et de ses paladins.


    Les charrettes jadis utilisées pour le transport des marchandises, étaient peintes de scènes religieuses ou historiques. Elles sont aujourd'hui de simples objets décoratifs. Il ne reste que très peu d'originaux, et leur fabrication est hélas en voie de disparition.



    photos eva baila ©


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  •  

    En 79 après J.C, l'éruption du Vésuve dans le Sud de l'Italie, en quelques heures ensevelit la ville de Pompéi et ses habitants sous un déluge de pierres et de cendre. Lorsque les vestiges de Pompéi furent dégagés vers 1750, on découvrit une ville où le temps semblait s'être figé. Des corps furent mis au jour, ainsi que des maisons, des temples, des oeuvres d'art et des objets usuels. Beaucoup d'habitants périrent alors qu'ils vaquaient à leurs occupations quotidiennes comme en attestent les moulages réalisés depuis 1863.
























    photos eva baila ©


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  •           Mon ami, mon frère, songe à la douceur de revenir à Venise……
        Nous perdre ensemble à Venise, chercher le Palazzo Contarini del Bovolo et le photographier,

             Prendre le vaporetto, et du coin de l’œil, guetter ton regard sur tes cousines vénitiennes… ces filles magnifiques et volubiles qui accompagnent leur babillage musical de gestes amples et inutiles, juste pour montrer leurs belles mains aux attaches fines…Te regarder marcher sur leurs pas en fixant leurs chevilles minces qui dansent, qui dansent… 
     
     
             Retourner contempler le groupe sombre des Tétrarques en porphyre, sur la Place Saint Marc, et les chevaux du Quadrige dressés dans la lumière et le scintillement coloré…Faire la photo des pigeons, et celle du Lion gardant la lagune, la photo du gondolier qui tire la langue au moment où l’objectif le surprend, la photo du Grand Canal aux reflets impressionnistes… et celle de tous les Palais qui regardent passer le vaporetto...

     

     














                 Marcher longtemps pour nous perdre, nous perdre et nous perdre, jusqu’au fond des placettes de Venise - les campos - où les margelles en pierre ciselée des puits anciens demeurent autant de témoins des craintes passées des Vénitiens, vestiges de la peur du manque d’eau douce dans les citernes… 

                Venise, la superbe, la décadente, peinte par Canaletto et Guardi…



               Se rendre à Burano où les maisons de pêcheurs sont de toutes les couleurs comme autant de signes de reconnaissance pour ceux qui rentrent à la maison : celle-ci violette avec sa jardinière de fleurs blanches, celle-là framboise avec son pélargonium rose, et cette autre, bleue avec un rideau pâle qui tremble dans la chaleur accablante de fin d’après-midi…





                Marcher encore sur la plage publique du Lido, celle des pauvres où ne fut pas tourné le film de Visconti… Et rentrer à l’hôtel dans la torpeur du soir et le parfum léger des lauriers-roses.

                Sous les pales du ventilateur géant tournoyant d’une manière inquiétante au plafond de la chambre sans climatisation….

    textes et photos eva baila © 
    Venise : le Grand Canal. 

     


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