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Jean-Michel Basquiat (1960-1988)
Photo : Jean-Michel Basquiat (1984) par Jeannette Mongomery Barron
"The radiant child", l'enfant rayonnant...
D'origine portoricaine et haïtienne, Jean-Michel Basquiat, est né en 1960 à Brooklyn et mort à New-York en 1988 à la suite d'une overdose à l'âge de 27 ans. Basquiat appartient à la génération des graffiteurs qui a brusquement émergé à New-York à la fin des années 70. En 1977 il commence à signer ses graffitis du nom de SAMO (pour "Same Old Shit") accompagné d'une couronne et du sigle du copyright. Au cours de sa fulgurante carrière, sa peinture passe de la rue au tableau.
Son univers mélange les mythologies sacrées du vaudou et de la Bible, en même temps que la bande dessinée, la publicité et les medias, les héros afro-américains de la musique et de la boxe, et l'affirmation de sa négritude. Il définit ainsi une contre-culture urbaine, underground, violente et anarchique, pétrie de vitalité et de liberté. En 1982 Basquiat est invité à participer à la Documenta 7 de Kassel en Allemagne. L'année suivante, il est le plus jeune et premier artiste noir à exposer à la Biennale du Whitney Museum of American Art à New York.
A partir de 1984, il réalise en commun des peintures avec Andy Warhol jusqu'à la mort de ce dernier en 1987. S'étant toujours définit comme un peintre influencé par son environnement urbain quotidien, les racines de sa pratique "expressionniste primitiviste" sont à trouver du côté d'une peinture européenne d'après-guerre, celle de Jean Dubuffet, réfractaire à "l'asphyxiante culture" ou celle de Cobra, ainsi que du côté de la grande tradition américaine de Robert Rauschenberg à Cy Twombly.
Après sa mort prématurée en 1988, il laisse une oeuvre considérable habitée par la mort, le racisme et sa propre destinée. Sa vie brûlante et explosive mêlant le star-system et la révolte a inspiré en 1966 le film "Basquiat" du peintre et cinéaste Julian Schnabel.
(source documentation : mam.paris.expositions/basquiat)
Tags : cinema, art contemporain, peinture
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Commentaires
21alezandroDimanche 21 Juin 2015 à 10:28@ Granmistral : la réponse est dans le com de El Duende... Bonne rando Georges !... loin des grandeurs et misères humaines... (dont je ne peux hélas, jamais me décoller...) Bises
Moi aussi en mode panne sèche devant ces oeuvres là et cette vie.............. morte tellement jeune.
Je me trouve bête devant ces tableaux.........................je n'y comprends rien..................et je m'en vais dans mes montagnes!
Sourire
Amitiés Eva
Bonne soirée.
17el duendeMardi 16 Juin 2015 à 21:52Oui génial et si douloureux à la fois... On peine à visualiser certaines de ces oeuvres... Il y a vraiment une rupture : le beau n'est plus de mise et cependant ce qu'il exprime touche au plus profond...
15alezandroDimanche 14 Juin 2015 à 23:15Merci : je le connaissais mal. Ton article le présente vraiment très bien. Et c'est passionnant.
@ Henri-Pierre : "Dans trois jours je vais être fusillé par les soldats de Dieu" disait Radiguet à Cocteau... Vivre dans l'urgence, mourir dans l'urgence... en "jetant le cri qui était leur vie" comme tu le dis si bien comme toujours, puisque les mots n'ont pas de secret pour toi cher Henri-Pierre...
Bonsoir Eva, je ne connais pas ce jeune homme qui n'a pas vécu longtemps mais qui a voulu exprimer ses pensées sur ses tags. Bises Eva , merci pour les images
Ah les Incandescents aux passages de météores, mon adoré Lautréamont, Radiguet, Basquiat, et tant d'autres qui ont jeté le cri qui était leur vie...
Merci Eva ! les murs bariolés ! ils sont nombreux maintenant à dénoncer avec toujours ,beaucoup d'humour et de poésie !
Artistes engagés, dans le "street art" j'aime beaucoup Banksy et JR !
Bisous
Bonjour Eva.
Ma première impression est une course contre la montre, tout donner au maximum, tout de suite, immédiatement, comme si la vie en dépendait. Sauf que la montre s'est cassée trop tôt.
Merci.
Pas de quoi Eva, et tu peux découvrir aussi celui-ci http://lehavredegraffs.fr/entreedesartistes/31-dan/145-interviewdedanartistepeintre.html
Je ne vais pas dire que j’aime, ce serait mentir, chacun pouvant voir dans l’art ce qui lui apporte ou non. Toutefois je connais beaucoup de ces artistes dit «urbains», Jace notamment, que j’ai connu au début de sa carrière. Un blog ami et havrais, rend régulièrement hommage à ces artistes c’est celui-ci : http://lehavredegraffs.fr/
@Alezandro : au début, les graffitis de Basquiat étaient signés SAMO (Same Old Shit). Warhol a été soupçonné de manipuler Basquiat, la critique fut si virulente, qu'elle marqua la fin de leur amitié sincère.
Je voudrais juste citer Albert Camus : "C'est pour cela que je suis un artiste, parce que même l'oeuvre qui nie affirme encore quelque chose et rend hommage à la vie misérable et magnifique qui est la nôtre."
1alezandroMercredi 10 Juin 2015 à 19:17J'ai vu il y a quelques années sur Lyon une expo des œuvres communes de Basquiat et Warhol. Impressionnant mais un peu déjanté parfois! Je me souviens d'une oeuvre dont la base, la matière première était l'urine! Une oeuvre explosive et un destin explosif aussi!
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Merci Eva, pour cet article sur Jean-Michel Basquiat, tout à fait génial !! Ce personnage canalise les caractéristiques de l'artiste tel que je l'envisage, écorché vif, hyper-sensible, mélancolique même dans ses joies les plus profondes, jamais satisfait, toujours en recherche de quelque chose qui sans doute ne pourra jamais être atteint...Rothko était ainsi ou Van Gogh, et d'autres encore...C'est certainement pour cela que leurs œuvres nous parlent autant...Le film "Basquiat" me tente bien du coup :) Amicalement