-
Le jardin des oiseaux (Paul Klee)
Ramasser tous les morceaux de moi dispersés,
Les rassembler, et re-n’être dans la Lumière
Renaître dans la clarté sans renier l’obscur…
Poser la clé d’ut sur la portée des chants sacrés
Comme on pose la note aiguë d’une douleur,
Signer le Klee, te le donner
Dans un souffle, à bout de course,
Et disparaître avec les oiseaux du jardin
Poussière d’or, poussière de suie
Nuit d’abysse, soleil noir…
eva © 9 avril 2013
Tags : Klee
-
Commentaires
31el duendeVendredi 8 Août 2014 à 17:51Très beau, très noir... quel beau texte Eva ! et la musique est sublime. !RépondreQue de poésie et de légèreté dans les tableaux de Klee,celui-ci si bien accompagné par ton poème.je croyais d'avoir mis un com ce matin sur ce superbe post… mais bon quelque chose n'allait peut être pas sur la publication… Ton billet de ce matin est merveilleux, un Klee magnifique que je connais et que j'adore… un texte émouvant, une musique splendide… Tes publications sont le miroir de ta rare sensibilité Eva...Rien, minuscule morceau d'un quelque chose si vaste
qu'en suspension entre ombre et lumière,
je flotte ou je vole tête en bas, ailes en haut
dans un jardin hors de l'ordinaire.Un post superbe Eva… Paul Klee un de mes idoles plus aimé… le texte est vraiment très émouvant, fort et délicat en même temps… et la musique… magique….j'écoute en boucle cette belle musique ! Un délice ce dimanche !??? les oiseaux sont les bijoux du jardin... et Klee est le bijou étincelant de mon imaginaire...
Et sans bijoux !
je te souhaite pour le coup une journée aux éclats de diamantaire, mille scintillements, comme le soleil qui se reflète sur l'océan. Qu'une seule de ces étincelles te touche au coeur.oui, tes petites églises bretonnes sont délicieuses... j'adore ! L'asile auquel tu fais allusion remonte au Moyen Age je crois... De nos jours, on ne peut plus trouver refuge nulle part j'ai l'impression ! Pas plus tard qu'hier, je suis passée dans un gentil bourg plouquasse (comme dirait Chabrol) où la brigade de gendarmerie était entièrement barricadée de ferraille ! Je n'avais encore jamais vu ça ! C'était pire qu'une bijouterie sur les Champs Elysées !
encore que : http://paturages-du-ciel.overblog.com/eglises si tu permets.
Passe une douce soirée, apaisante.oui, un lieu où l'on n'avait rien à craindre, un refuge en quelque sorte... Mais aussi ce même endroit était le lieu de la grande manipulation des masses ignorantes...
Sans prédateur... Je loue et regrette l'idée de la "zone franche ", un endroit un lieu où l'on aurait rien à craindre, de la domination humaine. "Un lieu où s'arrêterait la vengeance privée et où la vengeance d'état serait interdite" Pascal Quignard. Les églises dans le temps. Un lieu sans prédation. Où se reposer un instant abandonné.
Bonne soirée Eva.quelque chose me tracasse lorsque j'ouvre ce billet : je me demande pourquoi, en traduisant "Garden birds" j'ai préféré "le jardin des oiseaux" plutôt que "le jardin aux oiseaux"... et ce matin je le sais : dans "le jardin des oiseaux" les chats sont bannis... afin qu'il reste toujours le jardins aux oiseaux, le seul jardin sans prédateur pour les oiseaux... Merci Nathanaël pour ta visite matinale...
"se réunifier" c'est déjà trop fort pour moi... je suis tellement en vrac que je ne peux pas mieux faire que "remettre ensemble" en essayant de ne pas trop oublier de petits morceaux... Merci Nathanaël, je t'embrasse
Réunir ce qui est épars... Se réunifier sans cesse.
Ils sont puissants tes mots, l'on renait de l'ombre dans la lumière tu le dis fort justement.
Êmu.
Nathanaël.je ne dis pas que tout sera remis dans l'ordre immédiatement, mais bon, on va essayer ! Bisous Danae !
Bonjour Eva, j'espère que tu vas rassembler tes morceaux dispersés, on tient à toi tout entière !!! Bisous, magnifique le texte et le tableau.Paul klee nous emmène avec lyrisme dans un monde onirique et troublant et toi tu nous sers de guide, toujours avec élégance et tendresse.Merci EvaMerci Jeanine, le lien sonore est celui d'une chanteuse talentueuse qu'on peut voir également ici :
http://eva.baila.over-blog.com/article-azam-ali-s-nami-nami-105145913.html
Merci cher Henri-Pierre, tu sais moi je n'analyse jamais rien. Je ressens les choses, et en peinture je les ressens parfois comme si je faisais partie de la création du peintre. Particulièrement avec Klee et Miro. Au Musée consacré à Miro à Barcelone, dans une vitrine, on voit une petite touche de pinceau "Bleu" et à côté Miro a écrit "Ceci est la couleur de mes rêves"... ça m'a beaucoup émue, il avait tout dit magiquement... Depuis, pour moi aussi "bleu est la couleur de mes rêves".
Quant à Klee, il est la couleur de ma nuit...Klee, tout comme Miro, savent créer un monde à partir de particules éparses, à priori sans lien, mais participant toutes du même ensemble.
Cela, chère Eva, tu l'as non seulement bien vu mais encore magnifiquement dit
Ajouter un commentaire