• Luís Cília "A má reputação"

     

     

    Luis Cilia

     

    Luís Cília est un chanteur d'intervention qui, en exil en France, a dénoncé la guerre coloniale et l'absence de liberté au Portugal. L'une de ses chansons les plus connues de cette période, "Avante camarada", est devenue une sorte de second hymne du Parti communiste portugais. Il est arrivé au Portugal en 1959 pour y poursuivre ses études.

     

    En 1959, il quitte l'Angola pour le Portugal afin d'y poursuivre ses études. En 1962, il rencontre le poète Daniel Filipe qui l'encourage à mettre la poésie en musique. C'est l'année de ses premières expériences dans ce domaine ("Meu país", "O menino negro não entrou na roda", entre autres), reprises plus tard dans son premier disque, enregistré en France, pour Chant du Monde. En avril 1964, il est parti pour Paris, où il a vécu jusqu'en 1974. En France, il étudie la guitare classique avec António Membrado et la composition avec Michel Puig. Entre 1964 et 1974, il donne des récitals dans presque tous les pays d'Europe. Durant sa période parisienne, il entretient d'excellentes relations avec avec de grands noms de la chanson et de la musique, tels que Paco Ibañez, Georges Brassens, Quartero Cedròn, etc...

     

    Après son retour au Portugal, il a continué à enregistrer des disques, en tant que compositeur et interprète, et à donner des récitals. En tant qu'interprète, il a enregistré dix-huit disques, dont certains étaient consacrés à des poètes, comme Eugénio de Andrade ("O peso da sombra"), Jorge de Sena ("Sinais de Sena") ou David Mourão Ferreira ("Penumbra").

     

    Ces dernières années, il s'est consacré uniquement à la composition, notamment pour le théâtre, le ballet et le cinéma.

     

    Le 9 juin 1994, il a été nommé Officier de l'Ordre de la Liberté.

     

     

     

    A visionner également, l'interview de Luís Cília, au regard tendre et doux...

     

     

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  • Commentaires

    2
    Dimanche 23 Avril 2023 à 15:25

    Un parcours très engagé et conforme à ses idées ,il a connu en France Mai 1968. Parti de cette colonie Portugaise d'Angola il arrive au Portugal dans une période difficile aussi.Les textes sont ciselés et artistiquement bien présentés. Insolite ce chant sur  une musique chère à Brassens.Il dénonce l'élitisme te l'égoïsme  et bien sûr l'individualisme...

    Merci pour ce bel article qui prône aussi la résistance à l'oppression d'où quelle vienne.

    Bonne semaine

      • Dimanche 23 Avril 2023 à 17:47

        Bonjour Babacmoi, je n'ai pas traduit Luis parce que j'ai supposé que tout le monde connait la chanson de Brassens... Voici la traduction des paroles de Luis :

        Au village sans prétention /j'ai mauvaise réputation.

        En étant voûté ou en portant un costume /On me croit mal élevé.

        Mais je ne fais ni bien ni mal /Dans cette vie de personne.

        Mais quelle triste vie je mène /Voulant vivre en dehors du troupeau.

        Tout le monde m'insulte / sauf les muets - cela va sans dire.

        Quand il y a une fête nationale / Je reste au lit, c'est fatal. / Parce que la musique militaire / ne me fera jamais lever.

        Mais je ne me sens pas du tout coupable / de ne pas aimer me voir en uniforme.

        Mais les autres n'aiment pas que je / Que je suive un chemin qui n'est pas le leur.

        Ils m'accusent tous de remuer le doigt / sauf les manchots - parce qu'ils ne s'en servent pas.

        Quand je vois un voleur qui n'a pas de chance / fuir un flic bien plus fort que lui

        je mets mon pied et d'un seul coup / le flic passe par-dessus bord.

        Je ne fais pas de mal à ceux qui mangent bien / en laissant s'échapper un voleur affamé.

        Mais dans la Garde nationale, / ils ne le prennent pas pour acquis.

        Tout le monde court après moi / sauf les boiteux - ce serait la fin.

        Je n'ai jamais été prophète de ma vie / mais je sais ce qui m'attend. /Ils m'attacheront la corde au cou

        Pour me jeter dans un puits.

        Pourquoi m'enferment-ils dans ce dôme ? / Parce que mon chemin ne mène pas à Rome.

        Mais quelle triste vie je mène / Juste parce que je vis en dehors du bercail.

        Tout le monde verra mes funérailles / sauf les aveugles - c'est naturel

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