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    Dans ce tableau, curieusement, les ténèbres rodent autour de la maison…

    Posée dans le noir de la nuit, fenêtres éclairées, lampadaire allumé,

    La maison se reflète dans le miroir d’un plan d’eau avec ses ouvertures illuminées…

    Il fait nuit et l'on ne perçoit pas immédiatement la bizarrerie :

    A mieux observer on réalise que l’étrangeté réside dans la couleur du ciel…
    le ciel est bleu, en pleine nuit, le ciel est clair et bleu !

    Une fois de plus, on s’est laissé « embarquer » par l’image !

    Une fois de plus la raison est trompée par l’illusionniste Magritte !

    eva baila, le 23 août 2009 ©


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    C’est l’histoire d’un tableau dans un tableau …

    C’est l’histoire d’un tableau qui n’est pas un tableau…Une fenêtre qui n’est pas ouverte sur la réalité,

    L’image d’un ciel dont les nuages ne bougent pas plus que ceux peints dans le tableau…

    Les nuages sont peints dans le ciel, comme les rideaux sont peints sur le mur…

    Le tout est peint sur un châssis posé devant une fenêtre peinte derrière les rideaux…

    Où es-tu Magritte ? Où est le peintre-Roi de l’illusion ? Où est le Prince de la Liberté emprisonnée ?

    Où es-tu mon Ami de la Lumière éteinte et peinte ?

    Dans quel univers as-tu posé ton chevalet, dans quelle magie trempes-tu tes pinceaux ?

    Sur quel horizon aveugle sont posés tes yeux de visionnaire ?

    Ceci n’est pas une pipe, et ceci n’est pas la condition humaine…

    Tu nous as roulé dans la farine, et tu ris de notre naïveté !

    Tu nous joues le bon tour du peintre surréaliste, du magicien mystérieux et du poète illuminé…

    Magritte mon ami, tu es un farceur, un redoutable séducteur de « têtes en l’air »…

    Et je te suis aveuglément…

    Et je te suis voluptueusement comme les rats ont suivi le joueur de flûte de Hamelin…

    eva le 20 août 2009 ©


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    Point de fuite...

     

     

     

    Sa voix était douce et soyeuse, et son accent de nulle part : elle prononçait toutes les syllabes avec une intonation à peine chantante, faisant à peine danser les mots à l'oreille...

      Elle lui dit alors :   "Tu aimes l'impressionnisme, que l'on regarde avec émerveillement en clignant les paupières pour faire vibrer la lumière, tu aimes Monet que j'aime aussi, mais je vais t'apprendre le Surréalisme...    Tu vois ce tableau, tu vois cette allée ombragée, c'est ici que l'on se quitte..."    Et lui, tout interdit de surprise, sans qu'il pût faire un geste, la vit franchir le cadre du tableau, et s'éloigner dans l'allée bordée d'arbres frémissants... Elle s'éloignait lentement sans se retourner, elle s'éloignait avec ses rêves et ses douceurs cruelles, elle s'éloignait pour se confondre avec l'enfant qu'elle n'avait jamais été... Elle s'éloignait enfin pour ne plus devenir qu'un petit point à l'horizon, un tout petit point, celui qu'on désigne habituellement dans la règle de la perspective, comme le point de fuite...   eva, © ce 24 novembre 2012


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