• Ses versants escarpés disparaissent sous un épais maquis de cistes et de lentisques qui se couvre de fleurs au mois de mai.





    photos eva baila ©

    10 commentaires


  • La très-chère était nue, et, connaissant mon coeur,
    Elle n'avait gardé que ses bijoux sonores,
    Dont le riche attirail lui donnait l'air vainqueur
    Qu'ont dans leurs jours heureux, les esclaves des Mores.

    Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
    Ce monde rayonnant de métal et de pierre
    Me ravit en extase, et j'aime à la fureur
    Les choses où le son se mêle à la lumière.

    Elle était donc couchée et se laissait aimer,
    Et du haut du divan elle souriait d'aise
    A mon amour profond et doux comme la mer,
    Qui vers elle montait comme vers sa falaise.

    Les yeux fixés sur moi comme un tigre dompté,
    D'un air vague et rêveur elle essayait des poses,
    Et la candeur unie à la lubricité
    Donnait un charme neuf à ses métarmorphoses ;

    Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
    Polis comme de l'huile, onduleux comme un cygne,
    Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
    Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,

    S'avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
    Pour troubler le repos où mon âme était mise,
    Et pour la déranger du rocher de cristal
    Où, calme et solitaire, elle s'était assise.

    Je croyais voir unis par un nouveau dessin
    Les hanches de l'Antiope au buste d'un imberbe,
    Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
    Sur ce teint fauve et brun le fard était superbe !

    - Et la lampe s'étant résignée à mourir,
    Comme le foyer seul illuminait la chambre,
    Chaque fois qu'il poussait un flamboyant soupir,
    Il inondait de sang cette peau couleur d'ambre !

    Charles Baudelaire
                (Pièces condamnées tirées des Fleurs du Mal)

    photo eva baila

    10 commentaires











































  • Les quatorze kilomètres du détroit de Gibraltar séparent ici les deux continents qu'Hercule, dit la mythologie, détacha l'un de l'autre...


    Tout au loin, par temps clair, on peut voir le Rocher de Gibraltar...


    Corniche rifaine : près du Cap Malabata, là où l'Océan Atlantique et la Méditerranée se confondent...




    A Ksar es Seghir, on peut voir au bord de l'oued, des restes d'une forteresse, souvenir de l'occupation portugaise au XVe Siècle.


    photos eva baila ©

    14 commentaires




  • Au lieudit Achakar, la mer a creusé dans la falaise d'impressionnantes grottes : les hommes qui y séjournèrent dès l'époque préhistorique y ont taillé pierres et meules pour les pressoirs à huile. Les grottes ouvrent sur l'océan par une faille dont les contours dessinent une carte inversée de l'Afrique. Selon la légende, Hercule y aurait dormi avant d'accomplir l'un de ses douze travaux : la cueillette des pommes d'or du Jardin des Hespérides.


    photo eva baila ©

     


    9 commentaires