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Boire la lumière comme lézard sur la pierre...
et boire le thé mousseux, boire le thé comme l'Homme Libre du Désert...
photos eva, juin 2014
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Ce charmant édifice était le rendez-vous galant des sultans. On raconte que l'un d'eux avait pour habitude de jeter chaque matin à l'eau l'élue de la nuit !
Véritable havre de fraîcheur, ce jardin impérial de 90ha, clôturé d'une enceinte en pisé, est principalement composé d'oliviers et d'arbres fruitiers...
Au centre, l'immense bassin a été creusé au XIIe siècle pour servir de réservoir d'eau aux sultans almohades. Moulay Abderrahman a réaménagé le parc au XIXe siècle et fait bâtir le pavillon de plaisance au toit pyramidal en tuiles vertes.
Le rez-de-chaussée, réservé aux tâches domestiques, est précédé d'un avant-corps de trois voûtes ouvrant sur le bassin.
détail de la façade
Petit jardin du pavillon
Si l'ornementation intérieure reste simple, l'édifice a été créé dans le cadre d'une composition d'ensemble tout à fait remarquable...
plafonds en bois peint
Détails des stucs
Le premier étage possède au nord un grand balcon à balustres.
pavement du balcon
Depuis le premier étage, vue sur l'entrée...
et vue sur le petit jardin du pavillon...
Vue d'ensemble sur l'allée centrale des jardins, très fréquentée, comme un lieu tranquille de promenade familiale, parfois même de pique-nique... (A l'horizon, on aperçoit la Koutoubia).
Dotée d'un bon système d'irrigation, la Ménara est aujourd'hui exploitée comme verger d'essai.
Un petit pavillon d'une grande simplicité mais décoré selon la belle tradition. Depuis 2005 je regrettais de n'avoir pas pu visiter La Menara, et bizarement, autour de moi, ceux qui l'avaient vu disait qu'il n'y avait pas grand chose à voir... Ma surprise a été double : non seulement c'était d'une beauté délicieuse, mais l'environnement verdoyant et fleuri en fait un lieu de promenade familial comme je l'indique dans mon billet. Quand on a vu la Menara une fois, on ne la revisite pas, c'est si petit ! ainsi, le petit pavillon est toujours désert à l'intérieur : c'est super pour faire des photos et imaginer les rendez-vous de la princesse ! On flâne dans le jardinet, on croise un chat, on traîne un peu sous la treille, on se penche au-dessus de la balustrade... on imagine l'effroi de la malheureuse qui a basculé dans le bassin...
Moi, j'adore rêver loin de la foule...
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"... C'est que le Maroc est un grand livre, pas un de ces bouquins poussiéreux et intimidants ; c'est un roman inépuisable où se bousculent contes et poèmes, où les récits sont traversés par les vents du surréalisme et les bourrasques du fantastique, où toute rationnalité n'est qu'apparence, où la logique de la vieille culture occidentale perd ses moyens et tourne en rond sur elle-même jusqu'à se fatiguer et abandonner la prétention de tout comprendre, de tout expliquer..."
Tahar Ben Jelloun.
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"Unique dans le monde arabe, cette place constitue depuis des siècles le centre névralgique et le signe identitaire de Marrakech. Héritée de l'époque où l'on coupait ici les têtes des suppliciés avant de les saler et de les suspendre en avertissement aux portes de la cité, son nom signifie "assemblée des trépassés". Esplanade irrégulière dénuée d'édifices harmonieux, la place inscrite par l'Unesco au patrimoine mondial, est la scène d'innombrables traditions populaires. Dès l'ouverture , marchands d'agrumes pressés, d'amandes, de pistaches, de cacahuètes grillées, vendeurs ambulants de beignets, se disputent les faveurs des badauds...
Mais l'animation atteint son comble au coucher du soleil lorsque la place devient le théâtre d'un gigantesque et fascinant spectacle en plein air où la fumée des grillades se mêle aux odeurs d'épices. Musiciens, danseurs, conteurs, saltimbanques, arracheurs de dents, guérisseurs, diseurs de bonne aventure, charmeurs de serpents prennent possession des lieux pour le plus grand bonheur des promeneurs." (Guide Voir - Hachette)
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