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    Le bal

     

    Pour rendre hommage à Ettore Scola, j'ai choisi cette video intégrale du film "Le Bal". Elle n'est pas présentée dans une version française, mais cela n'a aucune importance puisqu'il n'y a pas de dialogue dans ce film de 1983, où se déroulent cinquante ans d'histoire politique et sociale en France, sous les pas de danseurs s'agitant sur une même piste. Le Front Populaire, la Seconde guerre mondiale, la Libération et mai 68 sont évoqués sur fond de jazz, de rock and roll et de musique disco. La sortie du film en France connait un succès retentissant : 4 Césars et 1 Oscar.

    Un film majeur dans la carrière du dernier géant du cinéma italien.

     

    En 2004, Ettore Scola disait à Libé : "Ils sont tous morts, mes amis les acteurs du grand cinéma italien. Mastroianni, Gassman, Tognazzi, Sordi, et Manfredi récemment. Pas de tristesse, non, car il me reste la joie de les avoir si bien connu et d'avoir travaillé avec eux, et l'émotion de les revoir, encore et encore. Car pour nous autres mortels, les films restent pour toujours. Et ces acteurs sont plus vivants que les autres : ils apparaissent tels quels."

     

    On pourrait dire la même chose de son cinéma...

     

     

     

     


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     "L'amour est un échange de fortes étreintes, un besoin de noeuds. Et au bout de chaque étreinte, au bout de cette paix donnée, il reste le non-dit d'un adieu endurci."

    Erri de Luca (Trois Chevaux)


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          Trois camarades, frères d'armes pendant la résistance, attachés au même idéal de justice et de progrès social, célèbrent la fin de la guerre et la chute du fascisme en Italie. Gianni termine ses études de droit à Rome, Nicola enseigne dans un lycée de province, Antonio se retrouve modeste brancardier-infirmier. C'est une période d'espoir et d'euphorie.

     

    Tous trois, à des périodes différentes vont aimer Luciana, aspirante actrice. 

     

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          "Nous voulions changer le monde, c'est lui qui nous a changés" 

     

    C'est Antonio, le prolétaire, qui restera le plus fidèle à ses convictions, à son idéal, à son amour. Nicola, l'intellectuel, abandonne femme et enfant poursuivant des rêves chaotiques d'écriture et de critique de cinema, Giani avocat en quête de clients, épouse la fille d'un grossier parvenu. Le hasard les feront se rencontrer à nouveau, mais ils ne sauront plus se parler... La communication entre eux est devenue bien différente de celle de leur jeunesse.

     

    Le film de Scola entérine les défaites d'une génération tout en rendant hommage à l'art populaire du cinema qui a su refléter les espérances de toute une nation. Par ailleurs c'est un film très féministe, il fait la part belle aux femmes : elles seules restent en prise avec la réalité. 

     

    1977 : césar du meilleur film étranger et du meilleur réalisateur pour Ettore Scola. avec Vittorio Gassman, Stefania Sandrelli, Nino Mangredi, Stefano Satta Flores, Giovanna Ralli, Aldo Fabrizi.


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    « Je vois un oiseau immobile sur la gouttière,

    On croirait un pigeon, mais plus élancé,

    Une vague touffe sur la tête – ou le vent peut-être,

    Qu’en sait-on, les vitres sont fermées.

    Si tu le vois toi aussi quand t’éveillent les hors-bord,

    C’est tout ce qu’il nous est donné de savoir sur le bonheur.

    Il coûte trop cher, il n’est pas pour nous,

    Qui le détient ne sait qu’en faire. »

     

    Eugenio Montale.

     Poèmes choisis (1916-1980)

    Edition nouvelle de Patrice Dyerval Angelini

     

    photo Francesco Pagni  © 

     

     On peut retrouver Francesco sur twitter : ici

    Sur son blog ici : Blow-Up 

    et sa play-list ici : Francesco Pagni, peintre, sculpteur, photographe.


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