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Mes mots
mes pauvres mots
ne sont plus des oiseaux
tant ils ont déchiré leurs ailes
aux barreaux
de la cage
mes mots
ne sont plus que lucioles
attirées par Lumière
de tes yeux
et de
ton
silence...
eva ©
Huile sur toile de Michel Giliberti "L'impossible ami"
Site du peintre Giliberti https://www.michel-giliberti.com/
Blog de Michel Giliberti link
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Peut-on imaginer plus grande et belle complicité que celle qui unit ces deux-là ? Francesco et la Lumière !
Francesco est un fou de Lumière ! Il lui donne tout : ses pinceaux, ses mots, l’objectif de son appareil photo ! Et parce que toute histoire d’amour commence par un baiser, célébrons le privilège absolu du baiser de la Lumière donné à un peintre-poète…
Célébrons la joie, la plénitude, l’émerveillement ébloui de leur rencontre toujours renouvelée, de leur union pérenne…
photo ci-dessus de Francesco Pagni
Le blog de Francesco est : ici
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"Je vivais de ton regard (ce n'était pas un bien grand fétichisme ; tout le monde peut vivre divinement dans un regard comme le tien) je n'avais pas sous mes pieds de sol vraiment à moi et cela me faisait grand-peur, sans que je le sache de façon certaine ; je ne me doutais pas de la hauteur à laquelle je planais au-dessus de mon propre terrain. Ce n'était pas bon ; ni à mon sens, ni au tien. Il a suffi d'un mot de vérité, d'inéluctable vérité, pour me faire descendre un peu, d'un autre pour accentuer la chute, et finalement rien ne m'arrête plus, je tombe, et il me semble que c'est toujours trop lentement..." (Franz Kafka. Lettres à Milena)
photo Katia Chausheva ici
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L’école était comme une ruche, studieuse et bourdonnante. Elle berçait mes jours, ponctuait les saisons et enchantait mon quotidien. L’école était le cœur battant du village, mais pas seulement, elle était le cœur battant de mon foyer… Je l’entendais, la devinais, la percevais. Les récréations joyeuses ménageaient des pauses dans mes journées d’isolement. L’école était le monde enchanté jouxtant le logis de l’instit’, lui conférant une âme et toute sa raison d’être.
Les jours de printemps, tu ouvrais la fenêtre de ta classe donnant sur notre jardin, et je m’asseyais en secret sur les marches du perron… Clandestinement j’écoutais l’heure de récitation… Quel miracle ! A cet instant l’école était un véritable atelier de théâtre, de mime, de poésie… Le plaisir de ces enfants était réel et communicatif, je jubilais en silence à l’écoute de ces petites voix qui mettaient tout leur cœur dans ce moment de partage…
Les élèves envolés, j’adorais passer en revue les cahiers dans lesquels ils avaient copié les poèmes, les illustrant tantôt avec application et talent pour les plus doués, tantôt avec difficulté pour les plus hésitants… Le grand plaisir de la journée était la découverte de ces dessins d’enfants … La féerie de leurs rêves tracés sur le papier quadrillé… toute l’évasion autorisée de l’après-midi…
J’ai souvenir d’un troupeau (pour un poème oublié) dont les agneaux jouant à saute-mouton étaient si vivants qu’ils semblaient vouloir s’échapper de la page… Je n’ai plus jamais vu de moutons aussi joyeux, aussi caracolants, aussi indisciplinés … et souvent je me demande ce qu’est devenu le talent de cette petite fille si douée qu’elle dessinait des moutons vivants… Est-il possible qu’un si beau talent se soit perdu en route, sur le chemin des grands ?
eva © texte et photo
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