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    Marrakech

     

    " ...Comme dans le fim, on part tous les deux renifler les odeurs d'épices et les visages honnis Ici. Marcher, marcher, toujours vers nulle part... juste se dire que parfois on existe un peu, dans la marche sans but, le chemin des désespérés, des sans-racines, des sans-buts..."

     

    Epices à Marrakech

     

     

    "...Bises pleines d'odeur d'épices à tous ceux qui me sont chers. La vie est délicieuse. Les voyages, les magnifiques regards des Arabes me subjuguent, m'ensorcellent, m'immergent dans une sensualité que le quotidien de l'Occident finit par me faire oublier."

     

    Marrakech

     

     Marrakech

     

    "... Mon Marrakech n'est pas celui d'un guide Gallimard. C'en est un autre, il ne se publie pas, il n'est pas à vendre. On le caresse, juste, On le frôle, on sent ses sensualités, on le lit en le déshabillant, comme si l'on faisait l'amour avec moi, en quelque sorte. Mes récits de voyage sont comme des invitations à l'amour, moi qui, désormais, suis à peine touché."

     

    Marrakech

     

    "... Leurs regards m'évitent... elles passent vite comme des voleuses, la honte de croiser un homme..."

     

    Essaouira 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Essaouira

     

    "... J'ai photographié une 4L à Essaouira, qui ressemblait à la nôtre. Les départs dans l'espace sont des retours dans le temps, car on fuit les continents blancs."

     

    Essaouira

     

     

    "... Je veux vivre libre, sans attache, sans ancre, comme sur le port d'Essaouira, avec ses oiseaux d'embruns qui dessinaient des cerfs-volants dans un ciel de prières du ramadan. Je veux vivre en couleurs, en épices et en odeurs marocaines." 

     

    Chat à vélo dans les rues de Marrakech

     

    "... Ceci n'est pas un journal de voyage, ceci n'est rien du tout. Ceci n'est pas vrai. C'est pour passer le temps, car je m'ennuie. Ceci est un mélange de tout. C'est une forteresse , pour me protéger, comme celle de la vieille ville de Marrakech..."

     

    Je remercie infiniment Chris-Tian Vidal, link qui m’a autorisée à illustrer les extraits de son livre avec mes photos. Il m’a permis ainsi de revivre mon voyage au Maroc pas à pas, au fil de ses mots, au fil de ses lignes. C’est un beau livre aux multiples fenêtres, celles ouvertes sur des horizons de voyages, et celles de son âme. J’ai dû bien évidemment choisir quelques photos parmi de nombreuses autres, des photos sans alibi esthétique, souvent imparfaites, mais qui illustraient bien les lectures que j’avais faites de son livre.  

    Toutes les citations accompagnant les photos appartiennent au livre de Chris-Tian Vidal, "Marrakech, Où le mâle m'a dit : la Mort!"


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  • Lac de Guerlédan


     Le Vent de tes silences. 

    D'où provient le vent qui caresse mes oreilles ?

    Nul ne le sait vraiment : d'un haut talus, d'une balise russe, d'un nuage de feu. Jamais je ne saurai si cet élément n'est pas le fruit des âmes tranquilles qui veillent sur nous, de vieilles dames ou de vieux messieurs qui ont fui la Terre pour arpenter la pente de nos silences. Doux souvenir de courses sur l'eau, le vol des voiles nous mène sur les flots, nous avançons vers la paix, main dans la main ou le regard en l'air, les oiseaux en guides sur la surface immobile, la mer. Je rêve de ce voyage dans l'univers de ma raison, porté par la folie de croire au miroir de ta silhouette, aussi chouette qu'une allumette ; je brûle de désir et d'impatience, sous un thermique absent. J'ai chaud. En août ou en juillet, je sillonne l'atmosphère à la recherche d'un billet pour une vallée de sourires, sans dépérir, seulement ivre... de liberté.

    (Jean-François JOUBERT in Bleu Terre)  link 

    Le Mage du Rumorvan link

    (photo eva baila)


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  • Couleur de l’Océan dans le regard de Jeff

    Vent du large dans les cheveux de Jeff

    Mystère de l’ordinaire sous les mots de Jeff

    La lumineuse poésie, la tendre mélancolie,

    et l’amitié certaine à la croisée des chemins de lecture…

     

                                            Cerf-volant, le 10 octobre 2009.



    Le sujet : Aux confins de la Bretagne, dans le bourg de l’Aber-Ildut, un rebouteux, l’homme considéré comme le mage de la région vient d’être assassiné.  l’Ancou vient de l’emporter dans un ciel sans lune, empourpré par la lueur de flammes et de fumée méphitique. L’évènement frappe de stupeur tous les habitants du village. Qui a bien pu oser commettre un crime pareil ? Sait-il seulement les conséquences que son acte peut avoir ? Bien sûr, les uns accusent sa femme, d’autres sa maîtresse, mais personne n’en est vraiment certain, tant leurs esprits sont confits dans des croyances révolues. C’est ce que pense l’inspecteur Lavigne qui devra éclaircir cette affaire, somme toute banale. Il aura tort.

    Extrait :

    "D'aventure, si vous croisez son regard, ne soyez pas effrayé par son absence d'iris. Son masque de beauté défunte est une blessure superficielle, car son coeur bat toujours. Sa mémoire n'est ni morte, ni noire, elle est patience. Bien sûr qu'elle vous parle... Laissez-la entrer, vous sonder, sentez son aura vous envahir. Remarquez-vous les couleurs qui s'installent ? Celles de vos nuits, des matins purs. N'est-ce pas là un flot de bonheur, une overdose, un effet d'hypnose garanti ? Ne laissez pas les cris vous atteindre, soyez sourd, sans être aveugle. Sentez cette vague, elle vous porte non ? Elle et son parfum immortel. Sentez l'odeur de l'amer ! Ne fuyez pas l'étrange, il glisse sur vos principes, prend force, et anticipe les pertes de temps. Devenez cette passion passagère, elle vous attire vers ses délires, le partage des peaux et de lendemain. Sautez dans l'arène, illusion fidèle de naître poisson-lune ou hirondelle. Ne laissez pas le temps s'effeuiller, se déshabiller, sans folie. Soyez tendre et divin, comme ce jus que l'on boit. Semez, récoltez, sur le chemin ; au passage, n'ayez pas peur de perdre le privilège d'exister. D'être, sept arbres, pas sages, qui observent les feuilles basses, les fruits par terre, et se moquent du vent. Ne vous noyez pas dans vos certitudes, tracez une route où le coeur répond aux silences. N'oubliez pas, vous venez de croiser son regard, ce paradis perdu, cette force de la faux. Vous êtes mort."

    Le Mage du Rumorvan (Jean-François JOUBERT) Extrait 
    Edtion du Polar, distribué par la FNAC  (voir le lien) link


    Note d'eva : j'ai aimé ce roman policier où l'Inspecteur Lavigne est un vrai personnage à la Simenon. Bravo Jeff ! on en redemande !


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  •          Brutale et bleue, elle porte la couleur de la Terre, notre mère. Je l'aime calme, translucide, sereine, tranquille, connaissant la force née du vent. Céruléenne ou azur, la mer vous donne de la couleur, du plaisir, elle vous entraîne lentement vers le fond de l'Océan.

           Laissez-vous porter...

          Coquillages et crustacés, dos de baleines, dauphins aux regards malins, calmars géants, dorades audacieuses qui s'affichent vertes avant de finir grises, mortes sur le pont... L'eau recèle de bien beaux mystères, elle est une forêt de secrets. J'aime courir dessus et plonger dans son fond, sentir les gouttes sur ma peau, couler, avant de me ressaisir et retrouver la morsure du soleil.

          Un voilier regarde ma route, le raz de Sein, le passage du Four, ou encore le golfe de Gascogne, où j'ai rencontré des crabes copulateurs, quatre mille mètres de profondeur, jamais de repos pour ces bêtes de surface. La mer est ma passion... Plus que les oiseaux de feu, je l'admire depuis ma plus tendre enfance.

          Je ne suis rien et mon passé importe peu, tant que la mer veille au grain de folie, douce...

          J'aime que mes yeux lui ressemblent parfois quand des hordes de nuages puisent dans ma transparence, invisible frisson, dessus, dessous, à côté, autour... Je glisse dans ce songe, cette mer qui s'abandonne de plaisir à nourrir les hommes.

          La mer fait peur, la mer fascine, la mer décline depuis que la Terre tourne rond. Des navires de commerce, des pétroliers se fendent et la rendent poubelle. Les ressources se perdent, les poissons prennnent le fond, phosphorescence qui illumine cette masse obscure, feu d'artifice garanti quand dans son oeil la lumière se fait rare ou s'absente, étrange spectacle que les fonds marée noire.

          Eau cyan, j'ai souvent glissé sur ton dos, en planche ou en bateau. Souviens-toi de ces voyages, lents ou rapides. Croiseur, catamaran, dériveur ou optimiste, que du plaisir... Coefficients vingt à cent vingt, la mer nous emportait sur son vent de marée.

          Petit, je me baignais autant de fois que le beau temps me le permettait, et même parfois sous la pluie. Je jouais à découvrir le monde, un monde étrange et étranger, recouvert de rire, et de cris ou de crise parfois...

          Eau cyan...
    Sans elle, je suis mort.
                                                                                                                            JeffJoubert.
                  
    link  Bleu Terre (site Léo Scheer)
    link  Blog Reveenbleu

    (photo eva©)

     


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