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Le temps de vivre...
31 octobre 1970
"Nous prendrons le temps de vivre, d'être libres, mon amour, sans projets et sans habitudes, nous pourrons rêver notre vie..."
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Commentaires
Et pourtant il est très difficile à prendre ce temps de vivre! Très beau souvenir de Moustaki au Théatre de la Mer à Sète quelque temps avant sa disparition!
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Lundi 31 Octobre 2016 à 23:34
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..j'aime Moustaki et aussi...".faut vivre" https://www.youtube.com/watch?v=PPwzRAIJWfQ
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Lundi 31 Octobre 2016 à 23:22
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8jamaLundi 31 Octobre 2016 à 20:39Eva, ce poème de Bois Vian peut être lu :
comme résumant le destin de tout humain, c’est à dire avec la mort en conclusion.
comme posant le choix de tout humain : rester enfermé dans le camp sans joie des obligations sociales et des idées dominantes ou tenter de fuir, de profiter de la vie, de poursuivre ses rêves, de réaliser ses envies, de cueillir chaque jour chaque petit bonheur : les pierres qui roulent, l’odeur des arbres, la lumière, sauter à travers les herbes, cueillir des feuilles gorgées de sève et de soleil, plonger son visage dans l’eau courante, rire de joie, courir vers la femme...
Malgré la mort, le poème se termine sur une affirmation heureuse : "Il avait eu le temps de vivre."
Nous pouvons analyser ce poème au travers d’une troisième grille de lecture : le rapport d’une personne souffrante à la maladie mortelle dont il est atteint.
Depuis l’âge de 12 ans, suite à une angine infectieuse, Boris souffre de rhumatismes articulaires aigus provoquant une insuffisance aortique. Il sait risquer à tout moment un accident cardiaque. Aussi, ses parents et en particulier sa mère le couvent en permanence, organisant même des bals chez eux pour mieux le surveiller.
Aussi, Boris Vian comme le fugitif demande surtout qu’on lui laisse le temps de vivre, de dévaler la colline, de danser, de sauter, de cueillir, de rire, de courir vers la femme...
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Lundi 31 Octobre 2016 à 20:49
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6jamadrouLundi 31 Octobre 2016 à 14:53Juste le temps de vivre
Il a dévalé la colline
Ses pieds faisaient rouler des pierres
Là-haut entre les quatre murs
La sirène chantait sans joie
Il respirait l'odeur des arbres
Il respirait de tout son corps
La lumière l'accompagnait
Et lui faisait danser son ombre
Pourvu qu'ils me laissent le temps
Il sautait à travers les herbes
Il a cueilli deux feuilles jaunes
Gorgées de sève et de soleil
Les canons d'acier bleu crachaient
De courtes flammes de feu sec
Pourvu qu'ils me laissent le temps
Il est arrivé près de l'eau
Il y a plongé son visage
Il riait de joie il a bu
Pourvu qu'ils me laissent le temps
Il s'est relevé pour sauter
Pourvu qu'ils me laissent le temps
Une abeille de cuivre chaud
L'a foudroyé sur l'autre rive
Le sang et l'eau se sont mêlés
Il avait eu le temps de voir
Le temps de boire à ce ruisseau
Le temps de porter à sa bouche
Deux feuilles gorgées de soleil
Le temps de rire aux assassins
Le temps d'atteindre l'autre rive
Le temps de courir vers la femme.
Juste le temps de vivre.-
Lundi 31 Octobre 2016 à 17:04
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sûrement un des secrets du bonheur
bonne journée Eva