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    Je ne sais pas à quelle occasion, ni pourquoi, avec quelle arrière-pensée, dans quel rêve ou quel cauchemar Garcia Lorca a pu écrire ce texte.

     

    Tous les poèmes de Federico sont des pierres précieuses dans le ventre de la terre, dont l’éclat mystérieux ne se révèle que dans le texte original, dans le bercement de la langue et la magie de sa poésie très exceptionnelle.

     

    J’ignore dans quelle circonstance Cohen a écrit la chanson inspirée de ce poème « Petite valse viennoise ». Le fait est que l’un et l’autre se sont rencontrés (poème et chanson) avec bonheur…

     

     

    "En Viena bailaré contigo

    con un disfraz que tenga 

    cabeza de rìo.

    ¡ Mira qué orillas tengo de jacinto !

    Dejaré mi boca entre tus piernas,

    mi alma en fotografias y azucenas,

    y en las ondas oscuras de tu andar

    quiero amor mìo, dejar

    violìn y sepulcro, las cintas del vals"

    "A Vienne je danserai avec toi

    avec un déguisement qui aura

     masque de rivière.

    Vois mes rives fleuries de jacinthes !

    Je laisserai ma bouche sur tes jambes,

    mon âme sur les photographies et les lys,

    et sur les vagues sombres de ton pas

    je veux, amour mien, laisser

    le violon et le sépulcre, les rubans de la valse."

     

     


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    Rien que cette lumière que sèment tes mains

    Rien que cette flamme et tes yeux

    Ces champs cette moisson sur ta peau

    Rien que cette chaleur de ta voix

    Rien que cet incendie

    Rien que toi

     

    Car tu es l'eau qui rêve

    Et qui persévère

    L'eau qui creuse et qui éclaire

    L'eau douce comme l'air

    L'eau qui chante

    Celle de tes larmes et de ta joie

     

    Solitaire que les chansons poursuivent

    Heureux du ciel et de la terre

    Forte et secrète vivante

    Ressuscitée

    Voici enfin ton heure

     

    C'est demain dimanche

    Il faut apprendre à sourire

     

    (Philippe Soupault)

    photo Ré Soupault : autoportrait à Hammamet

     

    Re-Soupault--self-portrait.jpg

    Ré Soupault, autoportrait à Tunis (1939)

     

    Avec ses amis André Breton et Louis Aragon, Philippe Soupault participe à l'aventure Dada, puis ensuite se tourne vers le surréalisme dont il est l'un des principaux fondateurs avec André Breton. Le 7 novembre 1933, lors de la "fête de la révolution" à l'ambassade soviétique où se retrouve le "tout-Paris intellectuel", Philippe Soupault fait la rencontre d'une Allemande, Ré Richter. Ils se marient en 1937. Ré Soupault fait déjà partie du cercle d'artistes parisiens qui évoluent autour de Man Ray, Fernand Léger, Elsa Triolet, Max Ersnt et bien d'autres. Cette ancienne élève du Bauhaus et amie des dadaïstes berlinois, leur fait découvrir l'avant-garde allemande jusque-là peu connue en France.

     

    Le couple Soupault sillonne le monde, lui écrivant, elle, photographiant. 

    En 1936, Philippe Soupault est chargé par Léon Blum, alors Président du Conseil du Front Populaire, de lancer une nouvelle station antifasciste "Radio-Tunis" qu'il dirigea de 1937 à 1940. En 1941 ils voyagent à vélo à travers toute la Tunisie, pour rencontrer la population, voir de leurs propres yeux la réalité et en faire part. Pourchassé tant par la police de Vichy que par la dictature nazie, Soupault est emprisonné pendant six mois. Les Soupault parviennent par un heureux hasard à fuir clandestinement hors de Tunisie en novembre 1942, un jour avant que les troupes allemandes de Rommel n'envahissent Tunis.  

     

    Les deux videos qui suivent témoignent de cette période tunisienne.

     

     


     

     

     

     


     


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    "Je vis comme je peux dans un pays malheureux, riche de son peuple et de sa jeunesse, provisoirement pauvre dans ses élites, lancé à la recherche d'un ordre et d'une renaissance à laquelle je crois, sans liberté vraie, et sans un certain honneur, je ne puis vivre. Voilà l'idée que je me fais de mon métier." 


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    Qu’est devenue la part de moi-même que j’ai abandonnée pour continuer à vivre parmi les vivants ?


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