• Avec Mirò, c’est la douceur d’une tendre complicité, d’une innocence retrouvée...
               





















    (photos eva)


    ... A la Fundacio Mirò de Barcelone, Joan Mirò m’a prise par la main en me disant « Je t’attendais depuis si longtemps ! Tu es le Rouge, tu es le Vert, tu es la Noire ligne capricieuse » Et nous avons couru ensemble, en riant comme des fous, parmi les intellectuels compassés qui cherchent obstinément des symboles dans ses tableaux...



     

     

     













    Et nous avons cueilli ensemble, des petits bonshommes facétieux qui sont comme
    des ballons aux ficelles rompues…
    Et c’était bon, et c’était bien !
    A la fin, il m’a fait cette promesse :  
    «A bientôt, je t’attends de l’autre côté ! »



    vitrail Joan Mirò Fondation Maeght St Paul de Vence


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    La Chute d'Icare ou le tableau philosophique (1558)


    (Il n’est pas vraiment certain que cette œuvre peinte sur panneau de bois, soit réellement de Bruegel.)

    Dans un paysage grandiose et serein, tout à la fois de campagne, de mer et de montagne, où l’air est transparent, la lumière douce et belle, le laboureur laboure, le berger garde ses moutons en rêvassant, les caravelles naviguent au loin sur une mer d’huile, un pêcheur pêche… Et, dans l’indifférence générale, Icare, minuscule et pathétique, se noie dans un coin du tableau…

    Sous nos yeux, Icare est en train de vivre la fin de son aventure, tandis que le laboureur impassible continue de labourer, le pêcheur tranquille continue de pêcher, le berger imperturbable continue de garder ses moutons, et les bateaux aux voiles gonflées continuent de voguer là-bas… Pauvre Icare, la Terre ne s’arrêtera pas de tourner alors que se joue le drame de ta vie…que ton rêve disparaît dans l’écume… et que s’accomplit la grande fatalité de l’immense et terrible solitude de l’être humain…

    eva baila (copyright France 2008
    ©)    


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    "El Tres de Mayo " de Francisco Goya. (Musée du Prado à Madrid)

     

    Je considère Goya comme le peintre le plus moderne de son époque (1746-1828). Il fut l’un des premiers à oser se libérer de la peinture académique. Bien que peintre de Cour, il refusait de flatter la famille royale, et les peignait dans leur triste réalité, sans les enjoliver. Techniquement Goya brossait ses toiles d’une manière très futuriste, avec un demi siècle d’avance, un peu à la manière des impressionnistes.

     

    J’ai aimé Goya bien avant de voir le « Tres de Mayo ». Mais dès la seconde où je me trouvai devant ce tableau, je sus que je ne pourrais plus l’oublier. Jamais. Admirer Goya, et  l’aimer définitivement reste mon credo le plus ancien et le plus sincère dans ma foi en la Peinture.

     

    « El tres de Mayo » n’est pas seulement un plaidoyer contre la guerre, mais demeure une œuvre lumineuse réellement vivante et qui éclaire celui qui le contemple. C’est un tableau de grand format (3.45x 2.66) et le mur qu’il occupe au Musée du Prado vient vers toi, et s’offre à toi en occupant tout l’espace visuel, par sa lumière bien sûr, mais surtout par l’intensité de sa présence.

     

    Cette œuvre magistrale rend hommage aux victimes de la révolte contre l’occupant français en Espagne, relatant la fusillade du 3 mai 1808. Au centre de la composition, un homme en chemise blanche (symbole d’innocence) écarte les bras, comme un crucifié, on lit la terreur sur son visage, ses yeux fixent les fusils des soldats, tueurs anonymes dont on ne distingue pas les visages. Le regard est attiré par la tache lumineuse du martyr habillé de blanc, trapu mais si fragile, et le cœur se serre au spectacle de cette poitrine offerte à l’inexorable et terrible brutalité des armes. Au premier plan, à terre, un camarade baigne dans son sang.

     

    Ce tableau ne peut pas être perçu uniquement comme la relation objective d’un évènement historique tant la charge émotionnelle se fait intense. En cela réside le talent remarquable de Goya : la force de son message, la dynamique de la composition, la violence et l’éclat symbolique des trois couleurs : le blanc pur de la chemise de l’Espagnol, le rouge sang versé, opposés à la masse sombre du groupe des soldats.

     

    El tres de Mayo : le tableau que l’on voit une fois et que l’on n’oublie plus jamais… 

                                                                                                                                      eva © 2008

     


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  • Détail de peintures rupestres du Tassili datant d'environ 3 000 ans av. J.-C.

     

      

    Les Princesses du Désert, délicates et racées,

    Coiffures somptueuses, et peaux cuivrées,

    Passent lointaines et fières, sur les roches du Tassili,

    - Pages de roches, pages de vie -

     

    Les Princesses du Désert, de lignée perdue et retrouvée…

    Jusqu'à nous par le souvenir approchées,

    Restent nos cousines lointaines,

    Messagères fugitives glissant du fond des temps… 

    En arcanes fabuleux et scintillants…

     

    eva baila novembre 2008 ©

      


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