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Par eva-maïa le 10 Avril 2011 à 11:01
Au début, l’Homme était seul avec sa grande peur de tout.
Il y eut un soir, et l’Homme eut peur que le Soleil ne revînt pas.
Il y eut un soir, il y eut un matin, et l’Homme se réfugia dans les cavernes.
L’Homme craignait les animaux féroces, le grand froid, et la faim qui lui tenaillait les entrailles.
Il inventa l’idée de la religion pour conjurer la mort, et l’Art Sacré pour que le Soleil revînt chaque matin.
Plus tard, sur l’Ile de Minos, Il apprivoisa le Taureau pour que la Terre cessât de trembler, il jouait avec lui avec bravoure et respect pour signer le pacte mystérieux avec les forces telluriques. Il dansait avec lui sur le fil du Merveilleux comme un funambule, et sautait par-dessus ses cornes redoutables comme un acrobate dédié à l’au-delà.
Longtemps les joutes furent ordaliques, l’Homme arrachait au péril même de sa vie, son droit à vivre et survivre. Cela même est fascinant, et subsiste aujourd’hui encore : cette revendication affirmée et insistante à se mesurer aux forces mystérieuses de la nature.
Quand l’Homme commença à dessiner sur les parois des cavernes, il invita l’esprit des dieux pour inspirer son Art, et imagina des rites sacrés pour honorer les dieux. Le caractère religieux de l’Art subsistera encore longtemps, longtemps jusqu’après le Moyen Age. L’Art pictural ne devint profane qu’à la Renaissance. L’Art devint profane, mais quelque chose de céleste rayonne encore mystérieusement dans la peinture de Botticelli : lui seul, plus qu’aucun autre, s’est attaché à rendre le Beau aussi proche du Divin.
à suivre. eva baila © 2008
39 commentaires -
Par eva-maïa le 27 Février 2011 à 17:27
Mil’ petits soleils sont entrés dans ma maison, messagers parfumés de douceur, à foison ils ont versé de l’or dessus le guéridon, et délicieuses tendresses sous mon édredon…
24 commentaires
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