• "Nostalghia" Andreï Tarkovski

     

     

    "Nostalghia" Andreï Tarkovski

    Madonna del parto (Piero della Francesca) 260 x 203cm

     

     

    "Je défends l'art qui porte en lui une nostalgie de l'idéal" Andreï Tarkovski

     

    "Nostalghia" est le sixième et avant-dernier film, italo-soviétique, du réalisateur russe Andreï Tarkovski, sorti en 1983. Il est dédié par Tarkovsky à la mémoire de sa mère. C'est un film sur l'exil. 

    "J'ai voulu raconter ce que veut dire la nostalgie, mais j'entends ce mot dans son sens russe, c'est à dire de maladie mortelle." Andreï Tarkovski.

     

    Synopsis : Un poète russe, Gortchakov, recherche les traces d'un compatriote musicien qui a séjourné en Italie au XVIIIe siècle. Accompagné par une jeune interprète Eugenia, il a traversé la moitié de l'Italie pour aboutir à un village à demi détruit, replié sur lui-même autour de quelques ruines et une église. C'est la fête de la Madonne. Mais Gortchakov ne participe pas à la cérémonie. Il a perdu le goût de vivre.

     

    Nostalghia est une quête initiatique, un cheminement intérieur superbe dans une Italie embrumée, continentale, terrienne. Présenté en compétition au Festival de Cannes, le film a obtenu, à égalité avec l'Argent de Robert Bresson le Grand Prix du cinéma de création.

    Tarkovski tourne ce film en 1983, en Italie, lui-même contraint à l’exil par la faute d’un gouvernement soviétique qui, furieux de la réputation dont il jouit à l’étranger, ne fait que le harceler. Ensuite il ne tournera plus qu'un seul long métrage, en Suède, Le Sacrifice, avant de mourir en France, le 29 décembre 1986.

    La première scène est censée se passer dans l'église Santa Maria di Momentana, à Monterchi, qui abritait la fresque de la Madona del Parto de Piero della Francesca (image en tête du billet). Il s'agit d'une reconstitution dans un autre lieu, l'église originelle ayant été détruite en 1785 et la fresque se trouvant aujourd'hui au musée qui lui est dédiée à Monterchi. 

    J'ai été fascinée par cette première scène, aux très belles images, d'autant plus que j'adore la fresque de la Madonna del Parto, et que je ne la verrai probablement jamais...

    Nostalghia se regarde et se contemple comme un poème empreint de mélancolie, écrit par un homme au coeur brisé. Le rattachement aux racines, un des fils rouges de l'oeuvre de Tarkovski, se fait sentir ici plus que jamais à travers cette longue lamentation pleine de souffrance mais aussi de poésie. 

     

     
     
     
    « Ce jour-là..."Les soleils couchants" »

    Tags Tags : ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :