• Sur le soupir de l'amie
    toute la nuit se soulève,
    une caresse brève
    parcourt le ciel ébloui.

    C'est comme si dans l'univers
    une force élémentaire
    redevenait la mère
    de tout amour qui se perd.

     



    Rayner Maria Rilcke
    (Vergers)

     

    photo eva baila ©


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    "Tout le monde se servait d'une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplaçaient à l'Orient, ils trouvèrent une vallée au pays de Shinéar et ils s'y établirent. Ils se dirent l'un à l'autre : « Allons ! Faisons des briques et cuisons-les au feu ! » La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de mortier. Ils dirent : « Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux ! Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ! »

    Dieu descendit pour voir la ville et la tour que les hommes avaient bâties. Et Dieu dit : « Voici que tous font un seul peuple et parlent une seule langue, et tel est le début de leurs entreprises ! Maintenant, aucun dessein ne sera irréalisable pour eux. Allons ! Descendons ! Et là, confondons leur langage pour qu'ils ne s'entendent plus les uns les autres. » Dieu les dispersa de là sur toute la face de la terre et ils cessèrent de bâtir la ville. Aussi la nomma-t-on Babel, car c'est là que Dieu confondit le langage de tous les habitants de la terre et c'est là qu'Il les dispersa sur toute la face de la terre."

    (Genèse, chapitre 11, Bible de Jérusalem)

    L’origine de ce mythe est bien évidemment la Mésopotamie voisine mais ses modalités d’élaboration sont encore mal définies. Son origine pourrait être la déportation à Babylone d’une partie de la population juive en 597 après la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor II (604-552). La déportation de populations civiles était une pratique courante à cette époque pour amener le calme dans les régions rebelles. Les Juifs auraient été subjugués par la grande ziggurat de Marduk, située au cœur du sanctuaire de l’Esagil : « temple dont la tête est élevée ». La ziggurat en elle-même était appelée l’Etermenanki : « temple-fondation du ciel et de la terre ». Selon Francis Joannès, elle était conçue comme « le pivot qui réunissait le ciel et la terre et assurait l’unité de l’Univers ». (source : Wikipedia)

     


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    Les Météores (Grèce)


    Placés en lisière du massif du Pinde et de la plaine thessalienne, ces tours rocheuses se dressent au débouché de défilés taillés dans le calcaire du Pinde par le Pénée et ses affluents. Ce phénomène géologique unique au monde, a été étudié à maintes reprises par les géologues grecs et étrangers sans que ceux-ci aient pu toutefois arriver à une conclusion exacte quant à l'origine de ces socs géants. Il semble que la théorie du géologue allemand Philipson (fin du siècle dernier) soit la plus proche de la réalité. A son avis ces énormes masses de roc ont été créées par un cône deltogène (d'origine deltaïque) de pierre calcaire d'un grand fleuve qui durant des millions d'années se déversait dans une gorge profonde d'un bras de mer qui couvrait la Thessalie. Des modifications géologiques surélevèrent et dégagèrent cette région lorsque les eaux se retirèrent et se déversèrent par les gorges de Tempé dans l'actuelle Mer Egée. Les eaux de ruissellement descendant du Masif ont donc déblayé l'actuelle vallée sans pouvoir entamer les bancs plus durs qui subsistent, surplombant de près de 300m la campagne environnante. Une soixantaine de tours, survolées par les vautours ont dénombrées.

    Les Météores (Grèce)


    60 km séparent la ville de Volos de Larissa, capitale de la Thessalie. On traverse Larissa en direction de Trikala, distante de 63km. Au dessus de la vallée du Pénée (Pinios) et de la ville de Kalambaka se découpe une "forêt" de rochers aux parois vertigineuses, portant à leur sommet de célèbres monastères cénobitiques, les Météores (de "Meteora" qui signifie "suspendus dans les airs"). Les Météores servirent pour la première fois de refuge en 985, lorsqu'un ermite nommé Barnabas s'installa dans une grotte. Au milieu du 14eS Neilos, le prieur du couvent de Stàgai constuisit une petite église. Puis en 1382 le moine Athanàsios du Mont Athos fonda le monastère de Mégàlo Météoro. Les 23 monastères édifiés ensuite tombèrent en ruine à la fin du 18eS. Dans les années 1920 on tailla des marches dans le roc pour rendre accessibles les 6 derniers monastères.

     

    Les Météores (Grèce)


    Ce site inaccessible et sauvage assura au cours des temps la protection des habitants contre les incursions des conquérants qui, à plusieurs reprises envahirent la Thessalie. Ces rochers inabordables furent au début un asile sûr et paisible pour les ermites et plus tard pour les moines qui, renonçant au monde, se sentaient plus près de Dieu, sur la céleste paix des sommets de ces rocs. Ils y vivaient dans la crainte, la piété et la privation tendant ainsi à la perfection chrétiennne. Les 15eS et 16eS constituèrent la grande période des monastères dont le nombre atteigniit 24 et qui furent décorés de fresques ou d'icônes par de grands artistes tels que le moine Théophane le Crétois. Malheureusement les rivalités entre les communautés et la diminution des vocations amenèrent un déclin. Naguère les monastères n'étaient accessibles autrement que par des échelles amovibles ou des nacelles suspendues par un treuil jusqu'à une tour en surplomb dite "tour du vrizoni". D'après les voyageurs d'antan, les cordes n'étaient remplacées qu'après rupture !...

     

    Les Météores (Grèce)


    (clic sur images pour les voir pleine page)

     

    Les Météores (Grèce)

     

    Les Météores (Grèce)




    Les Météores (Grèce)

     

    Les Météores (Grèce)

     

    Les Météores (Grèce)



    Les Météores (Grèce)

     

    Tour du vrizoni


    Les Météores (Grèce)


    photos eva baila ©


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  • Soumaya

    N'y aurait-il pas chez elle de place
    Pour le moindre Jules qui passe                                      Toujours est-il qu'elle a admis
    Le moindre pauvre André éperdu                                     Que je sois tout contre elle cette nuit
    Elle semblait me dire "bienvenu,                                      Je me suis lové comme j'ai pu
                                                                                          J'étais... comme si j'étais ému
    Tu coucheras à côté de moi
    Je demanderai à ton bras                                                Nous étions tous les deux fatigués
    De me réchauffer les deux seins                                     Mais mon sommeil a trop tardé
    C'est toujours mieux qu'un traversin"                              Ou alors j'ai rêvé, je n'en sais rien

    Que d'autres aillent mourir d'orgueil                               En tout cas, je voulais qu'elle dorme bien
    Je préfère dormir sans fermer l'oeil                               Que d'autres aillent mourir d'orgueil
    Sur la moquette de Soumaya                                            Je préfère dormir sans fermer l'oeil  
                                                                                           Sur la moquette de Soumaya
    Si elle redouble de ronflements
    Je trouve qu'elle respire joliment                                    Son lit était vraiment trop petit
    Si elle me refuse son corps                                             J'ai quitté sa chaleur sans un bruit
    Je trouve que j'attendrai encore                                     Le clair de lune est sur sa peau
                                                                                           Mes yeux s'en détournent aussitôt
    Je trouve que tomber à ses pieds
    C'est la plus grande des fiertés                                       Je partirai vers les sept heures
    Et comme il n'y a pas de sofa                                           Sa bonne odeur sera sur mes lèvres  
    Je dors par terre d'où je la vois                                      Je vais lui sourire en douceur 
                                                                                           Pour qu'elle n'abandonne pas ses rêves
    Que d'autres aillent mourir d'orgueil
    Je préfère dormir sans fermer l'oeil                               Que d'autres aillent mourir d'orgueil
    Sur la moquette de Soumaya                                            Je préfère dormir sans fermer l'oeil
                                                                                           Sur la moquette de Soumaya.

                                                                                                                            André Guardiola
    link Mieuvotar
    link Myspace Guardiola
    (chanteur auteur compositeur guitariste)

    (photo eva)  
                                                                              


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