[...] si le théâtre double la vie, la vie double le vrai théâtre. [...] la métaphysique, la peste, la cruauté, le réservoir d'énergie que constituent les mythes, que les hommes n'incarnent plus, le théâtre les incarne. Et par ce double, j'entends le grand agent magique dont le théâtre par ses formes n'est que la figuration, en attendant qu'il en devienne la transfiguration.

C'est sur la scène que se reconstitue l'union de la pensée, du geste, de l'acte. Et le double du théâtre c'est le réel inutilisé par les hommes de maintenant."

Antonin Artaud (Lettre à Jean Paulhan, 25 janvier 1936)

"Bravo leòn, mi corazòn tiene apetitos, no razòn"  (Alfonsina Storni)

"Dans les rues de la ville il y a mon amour

....

Je vis au fond de lui comme une épave heureuse. A mon insu ma solitude est son trésor.

Dans le grand méridien où s'inscrit son essor, ma liberté le creuse.

Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé."

René Char (Fureur et mystère)

Photo Imogen Cunningham (Lit aux draps défaits)

http://www.espritsnomades.com/artsplastiques/cunningham/cunningham.html 

Patrice Chéreau, né le 2 novembre 1944 à Lézigné (Maine-et-Loire) est décédé le 7 octobre 2013 à Clichy. "Sur un plateau ou derrière une caméra, Patrice Chéreau avait le don de raconter des histoires fortes, chargées d'émotions, dérangeantes souvent, bouleversantes toujours. Son sens de l'image, hérité d'un père peintre, irrigue autant son oeuvre scènique que cinématographique et participe d'une esthétique propre à l'artiste qui restera dans toutes les rétines" (Marie Plantin)

Depuis la mise en scène de Patrice Chéreau pour la Reine Margot, Henri de Navarre aura pour moi, définitivement le visage de Daniel Auteuil, et la belle Adjani sera toujours la Reine Margot.

Pour finir, je vous fais cadeau du Kirie eleison... bouleversant...