• "Cassantes, tenaces, les vrilles d'une vigne amère m'avaient liée, tandis que dans mon printemps je dormais d'un somme heureux et sans défiance. Mais j'ai rompu, d'un sursaut effrayé, tous ces fils tors qui déjà tenaient à ma chair, et j'ai fui... Quand la torpeur d'une nouvelle nuit de miel a pesé sur mes paupières, j'ai craint les vrilles de la vigne et j'ai jeté tout haut une plainte qui m'a révélé ma voix..."

                                                                                        Colette (Les Vrilles de la Vigne) extrait
    photo eva © octobre 2009


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    Je suis bien triste de n’avoir pas pu vous rencontrer…
    Comment vous reconnaîtrai-je dans une autre vie ?
    Devrai-je alors compter sur l’intervention des fées ?
    Sauront-elles bien suivre le fil ténu et joyeusement bondissant de votre écriture singulière ?Au moins puis-je vous imaginer tel que vous avez été parfois et tel que je vous ai préféré : extraordinairement juvénile, généreux et plein d’amour pour l’univers, le plus merveilleusement libre des hommes, juste parce que vous sembliez donner sans regret, sans arrière pensée, sans calcul d’aucune sorte…

    eva baila, texte et photos (copyright 2008
    © )




    Domme, Porte des Combes

    "La porte des Combes doit son nom au fait qu'une belle arche ogivale, encore solidement étayée par de lourdes murailles, à l'extrémité d'une ruelle à forte pente, donne soudain sur des combes qui, en ancien français, signifient des ravins, des trous de verdure. Pas un chemin au-delà de la porte. Rien que la verte campagne. Un simple sentier, au plus épais de hautes herbes encore mouillées de rosée matinale, descend rapidement vers de vieux potagers, à la limite d'un total abandon. A l'ombre de la pierre grise sur laquelle Domme est bâtie, on découvre de très anciennes petites carrières froides et noires, servant présentement à serrer les outils, les barils, le fourrage.

    De très profondes combes, au coeur d'une puissante jungle, d'un vert intense sous le ciel d'un bleu royal aujourd'hui. Une jungle, avec ses figuiers centenaires, ses antiques murettes de pierre, ses taillis de bambous arrosés d'un ruisseau coulant d'un trou dans les remparts. L'endroit parâït rarement fréquenté des humains; j'y suis seul en compagnie des oiseaux, des serpents...
    ... C'est, à Domme, un paradis dont j'aurais pu découvrir depuis longtemps l'existence, loin des falaises et de la rivière qui m'attiraient sans cesse. Pourquoi donc ne suis-je jamais venu par ici ? Un jardin de l'Eden ! C'est pour moi une découverte et un ravissement, à chacun de mes pas qui me conduit toujours plus bas, de jardins en jardins oubliés, envahis par la puissante végétation du milieu de l'été."

    François AUGIERAS in Domme ou l'Essai d'Occupation (Les Cahiers Rouges - Grasset)


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    Durant l'hiver 1838-1839, Chopin séjourna quatre mois dans le monastère du XIVe S. avec Georges Sand.
    Ils étaient venus échapper à la curiosité de la société parisienne et soigner la tuberculose du compositeur. Mais le temps fut si mauvais pendant son séjour que sa santé se dégrada.
    Le récit par Georges Sand de son séjour à Majorque avec Chopin sous le titre de "Un hiver à Majorque" bénéficie d'une grande popularité.

    Valdemossa

     

    Valdemossa

     

     

     

    Valdemossa



    Dans le jardin de la cellule n°2, la terrasse offre une vue magnifique, et les objets, manuscrits, partitions ont été conservés dans cette cellule du monastère. Cependant le piano de Chopin n'arriva que trois semaines avant son départ. Le Pleyel préféré de l'artiste fut racheté à Paris et occupe désormais la cellule n°4

     

     




































































    Dans la pharmacie du XVIIe , un ensemble de flacons de verre et de céramique portent des étiquettes évocatrices









     
















































    photos eva baila (Majorque mai 2009) ©


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  • "Que l'importance soit dans ton regard, non dans la chose regardée.
    ... Pour bien des choses délicieuses, Nathanaël, je me suis usé d'amour. Leur splendeur venait de ceci que j'ardais sans cesse pour elles. Je ne pouvais pas me lasser. Toute ferveur m'était une usure d'amour, une usure délicieuse.
    Hérétique entre les hérétiques, toujours m'attirèrent les opinions écartées, les extrêmes détours des pensées, les divergences. Chaque esprit ne m'intéressait que par ce qui le faisait différer des autres. J'en arrivais à bannir de moi la sympathie, n'y voyant plus que la reconnaissance d'une émotion commune.
    Non point la sympathie, Nathanaël, - l'amour."

    André Gide (Les nourritures terrestres)

    photo eva baila ©


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