Situés sur un site rocheux battu par les flots entre mer et forêt, ce sont les seuls vestiges de ville exclusivement punique mis au jour jusqu'à présent. Les murs des maisons d'une hauteur de 1m en moyenne permettent de comprendre la vie domestique de l'époque. On distingue encore des rigoles dans le sol, des baignoires encastrées, les vestiges d'un four et un pavement punique figurant le signe de Tanit.
(source : extrait page 107 du guide Evasion Hachette "Tunisie")

photos eva baila mai 2008 ©

Dans les caveaux d'insondable tristesse
Où le destin m'a déjà relégué ;
Où jamais n'entre un rayon rose et gai ;
Où seul avec la nuit, maussade hôtesse,

Je suis comme un peintre qu'un Dieu moqueur
Condamne à peindre, hélas ! sur les ténèbres
Où, cuisinier aux appétits funèbres,
Je fais bouillir et je mange mon coeur,

Par instants brille, et s'allonge, et s'étale
Un spectre fait de grâce et de splendeur.
A sa rêveuse allure orientale,

Quand il atteint sa totale grandeur,
Je reconnais ma belle visiteuse :
C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse.

                                                 Charles Baudelaire (Spleen et Idéal)

photo eva baila (Rome, cloître de St Paul hors les murs) ©

Cité punique romanisée par Hadrien.

Le toponyme Thuburbo est sans doute d'origine berbère et la création de la localité remonte assurément à une époque paléo-berbère. Mais sur le terrain, mis à part des tombes et certaines survivances, on n'a guère de témoignages de ces époques reculées. La romanisation de la ville fut assez rapide. Elle connut une grande prospérité qui culmina au cours des IIIe et IVe S. Il en reste un legs parmi les plus attachants de l'Antiquité romaine : le capitole, avec une façade composée de six colonnes de 8,50m, le Forum, le Temple de la Paix, le sanctuaire de Mercure, le marché, les thermes d'hiver et ceux d'été, une superbe palestre, des temples, un amphithéâtre... et presque partout, de rutilants pavements de mosaïque récemment inventoriés.