Les ailes du désir,

Sont désir d’ailleurs...

Moitié du monde…

Les ailes du désir sont des ailes d'oiseau,

Oiseau des îles, désir de bleu,

Désir d’absolue beauté

Désir d’une île

 eva  (texte et photos ©)

Mes mots

mes pauvres mots

ne sont plus des oiseaux

tant ils ont déchiré leurs ailes

aux barreaux

de la cage

mes mots

ne sont plus que lucioles 

attirés par Lumière

de tes yeux

et de

ton

silence...

eva ©

Illustration : "L'oiseau" Picasso 1928

et avec la permission de Thami  ces photos de Thami :

qui font partie d'une série intitulée "Codes-barres de la pesanteur"

Le texte d'introduction rédigé par Thami pour cette série peut être lu ici :  Iconoclasse

Merci à Thami Benkirane

http://www.afriqueinvisu.org/codes-barres-de-la-pesanteur,408.html 

Je suis bien triste de n’avoir pas pu vous rencontrer…
Comment vous reconnaîtrai-je dans une autre vie ?
Devrai-je alors compter sur l’intervention des fées ?
Sauront-elles bien suivre le fil ténu et joyeusement bondissant de votre écriture singulière ?Au moins puis-je vous imaginer tel que vous avez été parfois et tel que je vous ai préféré : extraordinairement juvénile, généreux et plein d’amour pour l’univers, le plus merveilleusement libre des hommes, juste parce que vous sembliez donner sans regret, sans arrière pensée, sans calcul d’aucune sorte…

eva  2008©

Les mots…

Bien avant d’en comprendre le sens, on peut goûter la grâce musicale d’un idiome étranger,

Italien est mélodie dansante et caresse jusqu’à l’étourdissement,

Espagnol est le vent qui poussait les grandes caravelles,

Arabe est langue de chat sur la peau, et râpe sensuellement,

Occitan, est pierre qui roule et trébuche sur le chemin des saveurs.

Et lorsque la langue est familière - maternelle ou apprise - les mots deviennent filtre d’amour, musique souveraine, élixir enivrant,

Alors, l’essence des mots au parfum capiteux, la saveur des mots à l’alchimie secrète, le chant des mots à la musicalité enjôleuse, tissent la dépendance puissante au verbe…

Ami de partout et d’ailleurs,

Parle-moi, écris-moi, et fais-moi bien sentir la poésie de tes mots,

Ami de la Méditerranée, emporte-moi par-delà le bleu, et le rouge et le noir

Le bleu-cyan de la mer, le rouge flamboyant de l’impatience, et le noir abyssal de tes yeux…

Et toi, qui viens jusqu’à moi, je te donne mes mots, écoute-les, relis-les, redis-les, ils t’emporteront volontiers là où l’on est heureux…

Les mots, jamais ne meurent ni ne fanent, ils sont vivifiés par le lecteur même, celui qui les aime et se laisse conduire aux portes du rêve…

Cadeau de mots est ineffable, au cœur du partage, au bord de l’inclination absolue…

eva, ce dimanche 28 décembre 2008  (© texte et photo)