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    Au cyanure du soir se creuse la marée,

    Que des draps de satin ourlés d'enluminures,

    Couvrent de gouffres flous griffés d'éclaboussures,

    Où la voile arrachée épousera la fée.

     

    L'ampélite de l'eau d'une lame effleurée

    Au souffle vagabond de rêves en boutures,

    Efface le dessin des profondes voussures

    Que le marin toisait de son âme apeurée.

     

    Le silence invisible au murmure des vagues,

    Hisse un velours de brume aux plis d'un catafalque,

    Dont les ganses de moire affranchissent les dagues.

     

    Au premier franc frisson du bois qui se déchire,

    La nef et le marin, sous un papier de calque,

    Croquent l'éternité de la mer en délire.

     

    Francis Etienne Sicard (Lettres de soie rouge. 2011)

     

    Illustration : La grande vague de Kanagawa (Katsushika Hokusai 1760-1849)

     

    http://en.wikipedia.org/wiki/The_Great_Wave_off_Kanagawa 

     

     


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    "Par secousses intermittentes, brusques comme les bonds d'un tigre, la vie émerge, faisant palpiter sa crête sombre sur la mer. Voilà à quoi nous sommes attachés  ; voilà à quoi nous sommes liés, tels des corps humains à des chevaux sauvages. Et pourtant nous avons inventé des procédés pour colmater les crevasses et masquer ces fissures."

     

    Virginia Wolf (Les Vagues, 1931)

     

    Illustration : Les chevaux de Neptune (Walter Crane 1845-1915, huile sur toile 86x216) 


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  • Soulages.jpg

     

    "La lumière vient du noir, c'est la couleur d'origine de la peinture" (Pierre Soulages)


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    Comme la barque de Cléopâtre voguant sur le Nil,

    le vaisseau de wassili navigue à l’infini,

    traversant le cosmos en feu,

    Il croise des poissons mystérieux et des oiseaux étranges...

    Sur le pont, danseuse et musicien, enchantent les marins, 
    sous la lune verte ou mûre comme l’orange,

    au large de châteaux sableux dressés comme des Ksour… 

    Dans le faisceau doré d'un soleil glacé, tout étendard flottant,
    le vaisseau de Kandinsky glisse en silence

    dans la nuit flamboyante d’un rêve ébloui...  

     

    eva baila, ce 10 octobre 2009 ©

     

     


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