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Par eva-maïa le 26 Juillet 2011 à 08:45
Nichée au pied d'une falaise qui semble à tout moment pouvoir l'écraser de sa masse de calcaire, la ville de Cefalù abrite la rivale de la cathédrale de Monreale. Bâtie en 1130 par le roi Roger II la cathédrale de Cefalù présente une façade flanquée de deux tours et une triple nef aux arcatures aveugles d'inspiration arabe. Elle fut construite sur les ruines d'un temple. Des colonnes romaines et byzantines bordent la nef centrale et supportent des arches romanes. Le Christ Pantocrator se détache sur les ors de l'abside.
Ici encore, le plafond en bois aux poutres peintes, est d'inspiration musulmane...
à ce lien, Benissa explique très bien ce que l'on entend par la représentation du "Christ Pantocrator" :
http://benissa.over-blog.com/article-christ-pantocrator-70416368.html
Depuis la Piazza del Duomo, la vue s'étend de la cathédrale, sous la falaise abrupte, jusqu'aux fortifications. C'est le moment d'une pause agréable et rafraîchissante au Caffè Duomo avant de reprendre la promenade...
photos eva, juin 2011
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Par eva-maïa le 25 Juillet 2011 à 10:31
photos eva, juin 2011
on peut faire la promenade à Cefalù avec Benissa à ce lien :
http://benissa.over-blog.com/article-cefalu-sicile-70131836.html
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Par eva-maïa le 24 Juillet 2011 à 19:23
Le plafond de bois à caissons de la nef centrale, qui date de 1143, surprend dans une église chrétienne. Pour réaliser ce plafond en mugarna, (relief de stalactites de bois, peints à tempera selon une ancienne technique arabe) Roger II fit appel à des artistes de l'école de Samara en Irak.
"Puisque j'ai été chassé du paradis, comment puis-je vous en parler si ce n'est avec toute l'amertume de mes larmes ?" écrivait Ibn Hamdis qui avait dû quitter la Sicile au XIIe s. Les jardins luxuriants, les patios et leurs fontaines, les dômes mauresques aux teintes éclatantes, les fortifications sarrasines, les palais somptueux des émirs aux intérieurs étincelants de dorures et les mosquées décorées de mosaïques lui manquaient douloureusement.
(extrait de SICILE, bibliothèque du voyageur, éditions Gallimard)
photos eva, juin 2011
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Par eva-maïa le 23 Juillet 2011 à 17:21
Au Sud de la cathédrale se dresse le Palazzo dei Normani, le palais des Normands, où siège le pouvoir politique depuis l'époque byzantine. C'est là que se réunit le Parlement régional. Construit au IXe s. par les Arabes, cet édifice cubique cache, derrière ses hauts murs, de magnifiques jardins où poussent en abondance des orchidées, des papyrus, des figuiers banyans, des balsamines et des kapokiers (ces arbres d'Afrique qui retiennent l'eau dans leur tonc en forme de barrique). Les arbres les plus précieux sont les cicas, des palmiers nains qui atteignent leur taille adulte en 50 ans.
Le Palais arabo-normand, rivalisa en son temps avec Le Caire et Cordoue. Les Arabes bâtirent ce palais au XIe s. sur les ruines d'une forteresse romaine. Au siècle suivant il devint la résidence de Roger II. Des architectes et des artisans arabes lui adjoignirent alors des tours et des pavillons pour le roi normand et sa suite. Il reste peu de choses de cette époque, notamment parce que le palais fut abandonné lorsque Frédéric II quitta Palerme. Les vice-rois espagnols lui préférèrent le Palazzo Steri-Chiaramonte, plus moderne.
Un vaste escalier conduit au premier étage et à la Cappella Palatina, l'un des rares vestiges de la période normande.
La chapelle Palatine, qui ouvre sur une ravissante loggia, fut édifiée en 1132 par Roger II. Les cultures byzantine, arabe, normande et sicilienne convergent dans son architecture et lui donnent un charme unique. Ses mosaïques dorées évoquent les départs des croisades sur le port de Palerme.
Maupassant écrit : "La chapelle Palatine, la plus belle qui soit au monde, le plus surprenant bijou religieux rêvé par la pensée humaine et exécutée par des mains d'artistes, est enfermée dans la lourde construction du Palais royal ancienne forteresse construite par les Normands [...]
(et en la pénétrant, on est alors) "saisi comme en face d'une chose surprenante dont on subit la puissance avant de l'avoir comprise"
Dans la pénombre, les mosaïques byzantines se dévoilent peu à peu. Le Christ Pantocrator trône dans la coupole, entouré de huit archanges et de huit saints. Des scènes bibliques, encadrées de motifs décoratifs d'inspiration musulmane, sont représentées sur les parois...
photo eva, juin 2011.
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