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    photos eva baila ©


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  • C’était Samedi, le mariage de Tigrou et Bloum-Isabelle,

    Ils sont arrivés à la mairie avec le bouquet de mariage et le poisson rouge,

    La fiancée aux yeux verts pailletés de bonheur, semblait très émue, toute rayonnante dans sa robe de fête…

    Le futur époux la couvait du regard, avec un air un peu vague, un peu flottant…

    Un peu emprunté avec son nœud-papillon, et son habit de cérémonie...  

    La Chenille Cornue et le Hérisson, domiciliés dans le jardin d’eva, furent témoins,

    Ils l’ont promis l’un et l’autre : ils s’aimeront toujours… enfin, presque !

    La lune de miel se fera dans le jardin des voisins, avec force « miaou »…

    eva, le 6 août 2009 (texte et photo ©)

     

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  • Au début, l’Homme était seul avec sa grande peur de tout.
    Il y eut un soir, et l’Homme eut peur que le Soleil ne revînt pas.

    Il y eut un soir, il y eut un matin, et l’Homme se réfugia dans les cavernes.

    L’Homme craignait les animaux féroces, le grand froid, et la faim qui lui tenaillait les entrailles.

    Il inventa l’idée de la religion pour conjurer la mort, et l’Art Sacré pour que le Soleil revînt chaque matin.




    Plus tard, sur l’Ile de Minos, Il apprivoisa le Taureau pour que la Terre cessât de trembler, il jouait avec lui avec bravoure et respect pour signer le pacte mystérieux avec les forces telluriques. Il dansait avec lui sur le fil du Merveilleux comme un funambule, et sautait par-dessus ses cornes redoutables comme un acrobate dédié à l’au-delà.

     

    Longtemps les joutes furent ordaliques, l’Homme arrachait au péril même de sa vie, son droit à vivre et survivre. Cela même est fascinant, et subsiste aujourd’hui encore : cette revendication affirmée et insistante à se mesurer aux forces mystérieuses de la nature.

    Quand l’Homme commença à dessiner sur les parois des cavernes, il invitait l’esprit des dieux pour inspirer son Art, et imagina des rites sacrés pour honorer les dieux. Le caractère religieux de l’Art subsistera encore longtemps, longtemps jusqu’après le Moyen Age. L’Art pictural ne devint profane qu’à la Renaissance. L’Art devint profane, mais quelque chose de céleste rayonne encore mystérieusement dans la peinture de Botticelli : lui, plus qu’aucun autre, s’est attaché à rendre le Beau aussi proche du Divin…




    vierge florentine (Fra Filippo Lippi)
     

     

    Délaissant la mythologie, et le symbolisme maniéré, le peintre se fit témoin de son temps : il décrivit dans le moindre détail la condition sociale : paysanne, (Breughel avec les Quatre Saisons) bourgeoise  ou celle des plus puissants. En échange de la protection royale, il se faisait portraitiste, ou journaliste : David peignant grandeur nature le couronnement de Napoléon est un exemple de « reporter » de Cour. Nous sommes bien  loin de l’Art Sacré de l’Homme des Cavernes. 

     


    Breughel (les 4 saisons : la Moisson)


    Et puis avec l’invention de la photographie, il devint superflu de fixer précisément sur la toile ce que l’œil voyait. L’artiste put enfin inventer une nouvelle façon de Voir,  Voir et Dire, Voir et traduire ses Impressions… ses impressions de lumière, de douceur, de chagrin, ou de révolte, de colère, de passion. Les artistes en marche inventèrent l’impressionnisme, le pointillisme, le cubisme, le surréalisme, l’expressionnisme, mille façons renouvelées de murmurer, de crier, d’exprimer des émotions, dans la liberté et la fantaisie…

     

    Art pictural et photo (eva baila ©)



    Claude Monet (Impression au soleil levant)
     


                                                                    Kandinsky (Beskrivelse)

    Et de nouveau, avec la photographie l’homme réinvente le réel, puis l’irréel : une quatrième dimension ! Il n'est plus question de photographier seulement la réalité ! il faut la transformer, la transcender… il s’agit à présent de travailler l’image photographique comme on travaille une toile…insuffler du rêve, de l’imaginaire, de l’impossible…

     



    Mais, bien plus que la « technique » photographique, l’œil reste le principal acteur du rêve et de la beauté, bien plus que la lentille de l’objectif , c’est l’œil du photographe qui est le vecteur du rêve, un vaisseau spatial pour l’imaginaire secret…

     

      http://benkiranet.aminus3.com/image/2009-08-01.html
      http://benkiranet.aminus3.com/image/2009-07-26.html
      http://benkiranet.aminus3.com/image/2009-07-23.html
      http://photoeil.canalblog.com/


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  • Le peintre et graveur espagnol, Francisco Goya y Lucientes, né à Fuendetodos, près de Saragosse le 30 mars 1749, est mort à Bordeaux le 16 avril 1828.


    C’est pour l’ambitieux Manuel Godoy qu’il peint « La Maja nue » et « La Maja vêtue » (vers 1799-1800). On a d’abord pensé qu’il pouvait s’agir de la duchesse d’Albe, Marìa del Pilar Teresa Cayetana, mais pour de nombreux historiens il s’agirait plûtot de Pepita Tudò, maîtresse et future épouse de Manuel Godoy.



    La « Maja desnuda » est le plus beau nu de la peinture espagnole. La « Maja vestida » de même dimension (97x1.90) était destinée à cacher le précédent tableau aux regards indiscrets.

     



    La comparaison de ces deux tableaux, exposés au musée du Prado à Madrid, rend la nudité de la jeune femme encore plus troublante. On peut remarquer le regard complètement limpide et innocent de la belle Maja desnuda, et l’œil malicieux et provocateur de la Maja vêtue… un peu comme si ses vêtements l'autorisaient à livrer toute sa sensualité dans une promesse à peine retenue...


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