• Je promenais mon amertume, nonchalant, entre le golfe de l'aurore et le lac de la lune, quand je la vis insouciante sur ce tapis d'étoiles. Elle flottait, cette bulle, dans l'espace, à droite du firmament : position deux minutes dix degrés au Nord des têtes de lions, là où j'imagine se trouver le septième ciel.

    Quel était son prénom ?

    Continuant à marcher dans cette prairie aux airs d'automne, ma mémoire refusait d'oublier son image, elle, en compagnie de quelques soeurs, que je pouvais nommer : Antarès, Aldébaran et Vénus.

    Je sentais leurs regards et poursuivais ma route, conservant en moi quelques notes de musique, et ce bain d'insouciance. La prairie restait muette, presque insolente sous le vent de mes caprices. J'oubliais le coeur même de ma balade, ce mal qui poursuivait mes veines, le tropique du cancer. Ce nom de fleur qui crève de sueur sous ces tempêtes de rayons solaires et aussi curieuse que cruelle, s'infiltre sous nos pull-overs.

    Seul remède que je connaisse une offrande de soul, de blues, ou une belle âme pour Jupiter, mais sans preuve formelle de guérison.

    Le chemin s'annonçait aussi long que celui d'un voilier abandonné sur l'Océan, par son moteur, et la discrétion manifeste d'Eole. Cette voix d'absence, je la vivais de naissance, si seul, si vide avant de recevoir en pleine face cet éclat de lumière, touché, je pensais...

    Mes pas se faisaient silence sous cette douce mousse, et ma cervelle de mésange devenait un oeil qui se goinfrait de tout son sang. Les idées fixes, je planais au-dessus du marécage d'Hellas, un bien joli voyage, sans ailes.

    Le temps avait l'arrogance de l'absence, et je fus surpris d'aller à la rencontre, non pas d'un cours d'eau, mais d'un corps vaillant. Elle semblait m'attendre sur cette roche de diamant, innocente et réelle. Un peu surpris par l'agate bleu rubis qui perçait la nuit et m'attirait dans d'autres ennuis que ceux de cette maladie imaginaire, et bien que mon visage devant son air entendu devint de cette couleur, ce rouge de Mars que nul ne peut saisir, j'acceptais tout d'elle, son destin, sa main, et son sourire.
                                                                                                                     

    link  Bleu Terre (site Léo Scheer)                                                                                             Jeff Joubert
    link  Blog Reveenbleu


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  • KSAR EZZAHRA



    Sur la route des ksour, le seul nom de Ksar Ezzahra (Fleur) est déjà un présent raffiné d’infinie séduction offert au voyageur…


    On recense 287 ghorfa ou greniers collectifs, où étaient engrangées les récoltes des familles. La superposition des ghorfa sur un ou plusieurs étages autour d’une cour intérieure forme le ksar et en fait un véritable monument.


    Le ksar Ouled Soltane est l’un des plus anciens ksour de plaine restauré reconverti en gîte d’étape touristique.















    Le jeu de Kharbga (une sorte de jeu de Go) se déroule à trois, sur un damier tracé au sol.

    photos eva baila mai 2008©


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  • « Le Soleil, le foyer de tendresse et de vie,

       Verse l’amour brûlant à la terre ravie »


                                                  
    Arthur Rimbaud


    photo eva ©

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  •                   hôtel chic sur le front de mer













    photos eva baila, mars 2009 ©

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